Approvisionnement en matière de défense et de transport maritime : Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires – 24 novembre 2022
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Sur cette page
- Stratégie nationale de construction navale
- Troisième chantier
- Brise-glaces polaires
- Navires de combat canadiens
- Rapport du directeur parlementaire du budget sur les navires de combat canadiens (2022)
- Recrutement de travailleurs étrangers aux chantiers Irving Shipbuilding Inc.
- Projet de capacité future en matière d’avions-chasseurs
- Projet d’avion stratégique de transport et de ravitaillement en vol
- Projet d’avion de recherche et de sauvetage à voilure fixe
- Acquisition de biens conçus pour l’Arctique
Stratégie nationale de construction navale
Messages clés
- La Stratégie nationale de construction navale (SNCN) vise à faire travailler ensemble les Canadiens et les entreprises canadiennes pour renforcer et renouveler les flottes de la Marine royale canadienne et de la Garde côtière canadienne (GCC)
- La SNCN est un investissement à long terme qui permet de fournir des navires à la Marine et à la Garde côtière canadienne, ainsi que des emplois et une croissance économique au Canada
- Comme pour n’importe quel autre projet d’approvisionnement à grande échelle, les coûts et les échéanciers des projets de la SNCN seront gérés de près. Nous allons continuer à travailler en étroite collaboration avec l’industrie pour nous assurer d’offrir à la population canadienne les meilleures retombées possibles tout au long de ces projets
Chiffres clés
- Au 30 juin 2022 :
- le Canada avait attribué pour environ 21,72 milliards de dollars de contrats à des entreprises de tout le pays dans le cadre de la SNCN
- de ce montant, 1,07 milliard de dollars sont allés à de petites entreprises (moins de 250 employés)
- Selon les estimations, les contrats octroyés dans le cadre de la SNCN entre le 1er janvier 2012 et le 30 juin 2022 :
- contribuent au produit intérieur brut (PIB) du Canada à hauteur d’environ 21,26 milliards de dollars (1,93 milliard de dollars par an)
- créent ou maintiennent 18 239 emplois par an
- Contrats octroyés dans le cadre de la SNCN du 1er janvier 2012 au 30 juin 2022 :
- Irving Shipbuilding – 6,74 G$
- Vancouver Shipyards – 5,31 G$
- Chantier Davie – 2,28 G$
- autres chantiers navals/entreprises – 7,39 G$
Renseignements généraux
Progression des travaux : Grands navires
- Navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique (NPEA) : 6 navires (NPEA 1 à 6) pour la Marine royale canadienne
- les 3 premiers NPEA ont été livrés à la Marine royale canadienne en juillet 2020, juillet 2021 et septembre 2022. Les 3 autres navires sont en construction. La construction du NPEA 6 a débuté en août 2022
- budget du projet : 4,3 G$
- NPEA : 2 navires (NPEA 7 et 8) pour la Garde côtière canadienne
- des travaux sont en cours pour modifier la conception, pour répondre aux exigences de la GCC
- budget du projet : 1,5 G$ (estimation)
- Navires de combat canadiens (NCC) : 15 navires pour la Marine royale canadienne
- actuellement à la phase de conception préliminaire
- budget du projet : 56 à 60 G$ (estimation)
- Navires de soutien interarmées (NSI) : 2 navires pour la Marine royale canadienne
- les 2 NSI sont en construction
- budget du projet : 4,1 G$
- Navires polyvalents (NP) : Jusqu’à 16 navires pour la Garde côtière canadienne
- la construction devrait débuter au milieu des années 2020.
- budget du projet : 14,2 G$ (estimation)
- Navires hauturiers de sciences halieutiques (NHSH) : 3 navires pour la Garde côtière canadienne
- les 3 navires ont été livrés en 2019 à 2020, ce qui a marqué l’achèvement d’une première classe de grands navires construits dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale
- budget du projet : 788,5 M$
- Navire hauturier de sciences océanographiques (NHSO) : 1 navire pour la Garde côtière canadienne
- en construction
- budget du projet : 966,5 M$
- Brise--glaces polaires : 2 navires pour la Garde côtière canadienne
- les travaux d’ingénierie et de construction de deux brise-glaces polaires ont été annoncés en mai 2021.
- budget du projet : À déterminer
Services maritimes et petits navires
- Plusieurs contrats de services maritimes importants
- contrat de soutien en service des NPEA/NSI – estimé à 5,2 G$ pour une période maximale de 35 ans
- entretien des frégates de la classe Halifax – jusqu’à 7,7 milliards de dollars; les travaux sur le premier navire (navire canadien de Sa Majesté (NCSM) St. John’s) se poursuivent et devraient être achevés plus tard en 2022; la deuxième frégate de la côte Est (NCSM Toronto) est arrivée au Chantier Davie pour réparation et entretien le 4 mai 2022
- un processus concurrentiel est en cours pour prolonger le contrat d’entretien et de soutien d’environ 70 petits navires de guerre et navires auxiliaires allant de petits bateaux à des navires de défense côtière, et leur équipement
- SPAC a reçu l’approbation pour modifier le contrat de service visant le pétrolier ravitailleur d’escadre intérimaire (PREI). La modification 008 a été émise le 29 juillet 2022. Deux années d’option, pour une prolongation jusqu’au 28 janvier 2025, ont été utilisées. La valeur du contrat a augmenté d’environ 187,6 millions de dollars. Maintenant, la valeur totale est d’environ 879,2 millions de dollars, taxes incluses
- Réparations, remises à neuf et entretiens achevés et en cours
- au terme de processus concurrentiels et ouverts, des contrats ont été octroyés pour prolonger la durée de vie de plusieurs navires de la Garde côtière canadienne :
- 2 navires de surveillance des pêches (Cape Roger et Cygnus)
- embarcations de sauvetage à moteur (4 contrats régionaux)
- 3 bateaux à propulsion hydraulique (Geliget, Cape Light et Point Caveau)
- brise-glace moyen (Amundsen)
- 2 navires polyvalents de grande endurance (Kopit Hopson 1752 et George R. Pearkes)
- un contrat a été octroyé pour la prolongation de la durée de vie du navire de la Garde côtière canadienne (NGCC) Louis S. St-Laurent
- un processus concurrentiel est en cours pour un contrat de prolongation de durée de vie de navire prévu pour 2022 : NGCC Terry Fox (brise-glace)
- le contrat de soutien en service des sous-marins de la classe Victoria (CSSSV), octroyé en 2008, a récemment été prolongé pour permettre la poursuite des travaux sur les 4 sous-marins de la Marine royale canadienne jusqu’en 2027
- un processus concurrentiel est en cours pour le suivi de la solution de soutien pour le CSSSV, appelé CSSSV II. Une fois que le CSSSV aura expiré, en 2027, le CSSSV II fournira du soutien jusqu’à ce que les sous-marins soient retirés du service
- on a fait l’acquisition de 3 brise-glaces commerciaux moyens et effectué des travaux de conversion évalués à 843,47 M$ (le coût a augmenté, atteignant 912 M$ en juillet 2021); les 3 navires ont été livrés à la Garde côtière canadienne, en 2018, 2020 et 2022
- au terme de processus concurrentiels et ouverts, des contrats ont été octroyés pour prolonger la durée de vie de plusieurs navires de la Garde côtière canadienne :
- La construction et la livraison des petits navires sont en cours
- les 7 navires de levés hydrographiques ont été livrés à la GCC en juin 2017
- 2 navires hydrographiques et de sondage de chenal ont été livrés à la Garde côtière canadienne en octobre 2018
- la Garde côtière canadienne a besoin de 20 bateaux de recherche et sauvetage. Les travaux de conception, de construction et de livraison sont en cours; 12 bateaux ont été livrés jusqu’à présent
- on a octroyé un contrat pour l’acquisition de 30 nouvelles embarcations multirôles. Les embarcations devraient être livrées à la Marine royale canadienne d’ici au printemps 2024
- des travaux de construction sont en cours sur 2 des 4 gros remorqueurs navals pour la Marine royale canadienne. La livraison est prévue pour 2022
- construction et livraison de 6 navires pour former la nouvelle génération de navires semi-hauturiers polyvalents, qui viendront remplacer le navire semi-hauturier de recherches scientifiques et combleront la lacune dans la capacité attribuable au remplacement des navires polyvalents d’endurance moyenne par des navires polyvalents plus gros. On évalue actuellement les stratégies d’approvisionnement possibles
- Stratégies des programmes de construction et de réparation, de radoub et d’entretien des petits navires
- des possibilités d’amélioration et de rationalisation des acquisitions sont mises en œuvre
- 2 traversiers seront construits pour Transports Canada par Chantier Davie (ne fait pas partie de la Stratégie nationale de construction navale)
- Chantier Davie Canada Inc. concevra et construira 2 nouveaux traversiers pour Transports Canada, pour remplacer les navires vieillissants (le navire à moteur [NM] Madeleine, qui a 41 ans, et le NM Holiday Island, qui a 51 ans)
- un traversier a été acheté en juillet 2020 et mis en service provisoirement en juin 2021 pour remplacer le NM Madeleine en attendant que le nouveau navire construit à Chantier Davie Canada Inc. soit prêt à entrer en service
Troisième chantier
Messages clés
- Le gouvernement du Canada demeure déterminé à mener à bien le plan de renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne, qui comprend la sélection d’un troisième chantier naval comme partenaire stratégique dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale pour prêter assistance dans ces travaux
- L’étape de la demande de propositions et de l’évaluation étant maintenant terminée, le gouvernement du Canada négocie actuellement avec Chantier Davie en vue de conclure un accord-cadre pour que ce dernier devienne le troisième partenaire stratégique en matière de construction navale dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale
- La sélection d’un troisième chantier est un processus de qualification complexe à étapes multiples. Il est impératif de bien faire les choses. Ainsi, nous déployons tous les efforts nécessaires pour achever ce processus, tout en nous assurant d’offrir au gouvernement du Canada et à la population canadienne le meilleur rapport qualité-prix possible
Chiffres clés
- Sous réserve de négociations fructueuses, un accord-cadre devrait être en place avec le chantier naval d’ici la fin de 2022
- Le troisième chantier construira 1 des 2 brise-glaces polaires et les 6 brise-glaces de programme pour la Garde côtière canadienne
- Les contrats pour chaque projet seront négociés avec le chantier naval après la signature d’un accord-cadre
Renseignements généraux
Le 22 mai 2019, le gouvernement du Canada a annoncé son intention d’ajouter un troisième chantier naval canadien comme partenaire dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale. Le 2 août de la même année, le Canada a lancé le processus concurrentiel pour la sélection du nouveau chantier.
Le 6 mai 2021, le gouvernement du Canada a annoncé son intention d’aller de l’avant avec la construction de 2 brise-glaces polaires dans le cadre de la SNCN. Seaspan Shipyards, à Vancouver (Colombie-Britannique), construira l’un des brise-glaces polaires. L’autre sera construit à Chantier Davie, à Lévis (Québec), conditionnellement à la réussite du processus de sélection en cours.
Le 14 juillet 2021, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il avait reçu les documents justificatifs de Chantier Davie pour l’obtention du statut de troisième chantier naval dans le cadre de la SNCN.
Le 8 juin 2022, le gouvernement du Canada a annoncé son amorce des négociations avec Chantier Davie pour la conclusion d’un accord-cadre pour que le chantier devienne le troisième partenaire stratégique au titre de la SNCN. Sous réserve de négociations fructueuses, un accord devrait être en place d’ici la fin de 2022.
Chantier Davie a soumis une proposition dans le cadre du processus de demande de propositions pour la sélection d’un troisième chantier naval. Cette étape comprenait une évaluation par un tiers de l’infrastructure du chantier naval, la présentation et l’évaluation d’une proposition officielle du chantier naval ainsi qu’un processus de diligence raisonnable pour s’assurer que le chantier est financièrement capable d’effectuer les travaux et d’apporter les améliorations nécessaires à son infrastructure.
Parallèlement au processus de sélection du troisième chantier, Chantier Davie poursuivra ses travaux dans le cadre de programmes tels que des conversions de brise-glaces moyens, un contrat de la période en cale sèche de la classe Halifax et des traversiers de Transports Canada. Également, Chantier Davie poursuivra les travaux dans le cadre du Programme des traversiers de l’Est du Canada pour Transports Canada, dont le but est d’intégrer les 2 nouveaux traversiers dans le programme de travail de l’accord-cadre.
Brise-glaces polaires
Messages clés
- Le 6 mai 2021, le gouvernement du Canada a annoncé son intention d’aller de l’avant avec la construction de 2 brise-glaces polaires
- Le chantier naval de Seaspan à Vancouver réalisera la conception et la construction d’un des navires, tandis que l’autre navire sera conçu et construit au Chantier Davie, à condition qu’on termine avec succès le processus de sélection en cours consistant à choisir ce chantier comme troisième partenaire stratégique pour la construction de grands navires dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale
Chiffre clé
- La construction de ces navires générera environ 300 emplois par navire sur les chantiers navals et 2 500 emplois dans la chaîne d’approvisionnement maritime
Renseignements généraux
Le 28 février 2020, le gouvernement du Canada a transmis à tous les chantiers navals canadiens une demande de renseignements concernant leurs capacités à construire et à livrer un brise-glace polaire.
La demande de renseignements s’est terminée le 13 mars 2020. Services publics et Approvisionnement Canada a reçu 4 réponses.
Le 6 mai 2021, le gouvernement a annoncé son intention d’aller de l’avant avec la construction de 2 brise-glaces polaires.
Cette méthode d’approvisionnement est la meilleure façon de faire en sorte qu’au moins un des brise-glaces polaires soit livré d’ici 2030, lorsque le NGCC Louis S. St-Laurent devra être retiré du service.
À mesure que le gouvernement du Canada progressera dans les diverses phases de passation de marchés et de conception, un budget de projet comprenant tous les coûts connexes sera établi et divulgué publiquement.
Navires de combat canadiens
Messages clés
- Le gouvernement du Canada s’est engagé à fournir 15 navires de combat canadiens à la Marine royale canadienne
- Les travaux de conception des navires de combat canadiens avancent. On est rendu à l’examen de la conception préliminaire
- En ce qui concerne Navantia, qui n’a pas été retenu dans le cadre de l’appel d’offres concurrentiel pour les navires de combat canadiens :
- dans le cadre de la contestation judiciaire de Navantia, le procureur général du Canada avait l’obligation statutaire de déposer un avis en vertu de l’article 38 de la Loi sur la preuve au Canada, en raison des documents exigés et étant donné qu’il ne s’agissait pas d’une décision discrétionnaire des fonctionnaires du gouvernement
- au-delà de cette explication de l’application de l’article 38, nous ne sommes pas en mesure de commenter, car les tribunaux ont été saisis de l’affaire
Chiffre clé
- Le budget du projet est estimé à 56 à 60 milliards de dollars
Renseignements génaux
Le projet de navires de combat canadiens (NCC), vise à remplacer les destroyers de classe Iroquois et les frégates de patrouille polyvalentes de classe Halifax par une seule classe de navires capables d’affronter diverses menaces à la fois en haute mer et dans les milieux côtiers hautement complexes. Jamais le Canada n’a entrepris un projet de construction navale aussi vaste et aussi complexe depuis la Seconde Guerre mondiale.
La soumission de Navantia n’a pas été retenue dans le cadre de l’appel d’offres concurrentiel pour les navires de combat canadiens. L’appel d’offres a été remporté par Lockheed Martin Canada. Navantia a présenté une demande d’examen judiciaire à la Cour fédérale afin de contester l’octroi à Lockheed Martin et l’évaluation de sa soumission. Navantia affirme que la conception proposée par Lockheed Martin Canada, basée sur le navire de type 26 de BAE, ne répond pas aux exigences de la demande de propositions, et que par conséquent, sa soumission n’a pas été évaluée correctement et le contrat a été accordé de manière inappropriée.
Dans le cadre de l’examen judiciaire, Navantia a demandé qu’on lui divulgue des documents comportant des renseignements sensibles ou potentiellement préjudiciables. Le 20 janvier 2021, le procureur général du Canada a présenté une demande en vertu de l’article 38 de la Loi sur la preuve au Canada devant la Cour fédérale.
Le procureur général du Canada avait une obligation statutaire de présenter une demande en vertu de l’article 38. Il ne s’agissait pas d’une décision discrétionnaire des fonctionnaires du gouvernement. L’article 38.01 oblige tout participant à une instance à informer par écrit le procureur général du Canada de la possibilité de divulgation de renseignements sensibles ou potentiellement préjudiciables.
Rapport du directeur parlementaire du budget sur les navires de combat canadiens (2022)
Messages clés
- Le gouvernement du Canada reçoit favorablement le rapport du directeur parlementaire du budget sur l’établissement du coût du cycle de vie des navires de combat canadiens et l’évaluation plus vaste des coûts opérationnels et de soutien qui l’accompagne
- Nous continuons de travailler avec le ministère de la Défense nationale et Innovation, Sciences et Développement économique Canada en vue de renouveler la flotte de la Marine royale canadienne, de faire progresser l’industrie de la construction navale au pays et de faire en sorte que le Canada dispose des navires modernes dont il a besoin
- Services publics et Approvisionnement Canada met tout en œuvre pour aider ses clients, en utilisant son expertise en approvisionnement pour l’adaptation au milieu mondial post-COVID
- Comme pour tout projet d’acquisition de grande envergure, les coûts et les échéances de la Stratégie nationale de construction navale, y compris le volet des navires de combat canadiens, feront l’objet d’une gestion et d’un suivi rigoureux. Le Canada continuera de travailler en étroite collaboration avec l’industrie pour faire en sorte que les Canadiens en tirent un maximum de bénéfices
Chiffre clé
- Le 27 octobre 2022, le directeur parlementaire du budget a publié un nouveau rapport sur les navires de combat canadiens
Renseignements généraux
Le projet des navires de combat canadiens représente le plus important approvisionnement dans le cadre de la SNCN et fait partie du lot de travaux devant être accompli par Irving Shipbuilding Inc. Les 15 NCC remplaceront la flotte actuelle de frégates et les destroyers hors service de la Marine royale canadienne. Leur coût est estimé à 56 à 60 milliards de dollars.
En juin 2022, le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires a demandé que le Bureau du directeur parlementaire du budget (DPB) entreprenne une analyse des coûts de la durée de vie active des NCC, y compris les coûts liés à leur déclassement et leur élimination.
Le DPB a publié son rapport le 27 octobre 2022. Les nouveaux renseignements contenus dans ce rapport du DPB de 2022 sont essentiellement les coûts d’exploitation et de soutien (estimés à 219,8 G$) et les coûts liés à l’élimination (estimés à 1,7 G$). Ces nouveaux coûts, qui totalisent 221,5 milliards de dollars, ne figurent dans aucun rapport précédent du DPB, et n’ont jamais été communiqués au public.
À l’heure actuelle, le DPB estime que les coûts de conception et d’acquisition du projet de NCC s’élèveront à 84,5 milliards de dollars (sans les taxes), ce qui représente une augmentation de 9 % par rapport à l’estimation donnée dans son rapport sur les NCC de 2021 (77,3 milliards de dollars). L’écart entre les estimations de 2021 et 2022 s’explique principalement par les retards dans l’échéancier, la hausse des coûts qui en résulte et les répercussions de l’inflation, qui découle principalement de la pandémie de COVID-19. Le gouvernement n’a pas encore publié les coûts mis à jour du projet de NCC, qui s’élèvent maintenant à 56 à 60 milliards de dollars.
Au fil de la progression du projet progressera, des travaux de conception jusqu’au début de la construction des navires, le ministère de la Défense nationale (MDN) continuera de mettre à jour ses estimations globales des coûts du projet. La prochaine mise à jour est attendue pour 2024, avant l’implantation.
Le DPB a déjà fait état des coûts projetés pour l’acquisition des NCC, en 2017, 2019 et 2021. C’est le premier rapport qui prévoit les coûts du cycle de vie, qui va de la conception à l’élimination.
En 2017, le DPB a estimé le coût de 15 NCC à 61,82 milliards de dollars. En 2019, il a revu son estimation du coût, qui est passée à 69,8 milliards de dollars, en faisant observer que les retards entraîneraient une hausse du coût du projet. En 2021, le DPB a de nouveau revu son estimation du coût pour le projet de NCC, qui est passée à 77,3 milliards de dollars, et a fourni des prévisions de coûts pour des scénarios d’approvisionnement alternatifs prenant en compte un retard de quatre ans pour l’ensemble du projet si un nouveau modèle est sélectionné pour remplacer le navire de type 26. D’un rapport à l’autre, des changements ont été apportés à la méthode de calcul du DPB, et des coûts ont été ajoutés. Cela a une incidence sur ses estimations.
Renseignements généraux par chantier naval
Chantier naval de Seaspan à Vancouver
Les 3 navires hauturiers de science halieutique ont été livrés à la Garde côtière canadienne, marquant ainsi l’achèvement de la construction de la première classe de grands navires dans le cadre de la SNCN. Les 3 navires sont maintenant en service. Comme du nouvel équipement et de nouveaux systèmes sont utilisés pour la première fois, des problèmes techniques surviennent et nécessitent des correctifs. La GCC surveille la situation de près. Également, on procède actuellement à des travaux sur les deux navires de soutien interarmées et le navire hauturier de science océanographique. Enfin, les premiers travaux de conception des navires polyvalents et du brise-glace polaire ont débuté.
Chantier Irving Shipbuilding Inc.
Les 3 premiers navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique, le NCSM Harry DeWolf, le NCSM Margaret Brooke et le NCSM Max Bernays, ont été livrés en juillet 2020, juillet 2021 et septembre 2022. Les 3 autres navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique destinés à la Marine royale canadienne sont en construction. La construction du sixième navire a débuté en août 2022. Les travaux de conception des navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique 7 et 8 progressent eux aussi. Les travaux de conception des navires de combat canadiens vont bon train. On est rendu à l’examen de la conception préliminaire.
Chantier Davie Canada Inc.
Chantier Davie a converti 3 brise-glaces moyens pour la Garde côtière canadienne. Le premier navire, le NGCC Captain Molly Kool, est entré en service en décembre 2018. Le deuxième navire, le NGCC Jean Goodwill, a été livré en novembre 2020. Le troisième navire, le NGCC Vincent Massey, a pour sa part été livré en octobre 2022.
Le 8 mars 2022, le gouvernement a annoncé qu’un contrat de 14,36 millions de dollars (16,5 millions en incluant les taxes) avait été octroyé à Chantier Davie pour des travaux de prolongation de vie du navire sur le NGCC Louis S. St Laurent, le plus gros brise-glace du pays. Cette annonce fait suite à la diffusion d’un préavis d’adjudication de contrat publié le 29 octobre 2020, dans lequel le Canada signale son intention de conclure un contrat avec Chantier Davie. Il a été déterminé que ce dernier est la seule installation dans l’est du Canada dotée d’une cale sèche suffisamment grande pour l’exécution de ces travaux. Les travaux ont débuté en avril 2022. Ils comprennent des inspections, un entretien réglementaire et des mises à niveau de l’équipement ayant pour but de prolonger la vie opérationnelle du NGCC Louis S. St-Laurent jusqu’à l’entrée en service d’un nouveau navire. Les travaux ont été achevés le 28 juin 2022.
Le 21 juillet 2020, le NCSM St. John’s est arrivé à Chantier Davie pour des travaux d’entretien et de réparation. C’est le premier navire à être remis à neuf dans le cadre d’un contrat de la période en cale sèche de la classe Halifax octroyé au chantier en juillet 2019. Les travaux sur le NCSM St. John’s se poursuivent et devraient être achevés plus tard en 2022.
Recrutement de travailleurs étrangers aux chantiers Irving Shipbuilding Inc.
Messages clés
- Dans le cadre des investissements à long terme de la Stratégie nationale de construction navale, on s’attend à ce que la demande de main-d’œuvre continue d’augmenter, étant donné que des projets tels que la construction des navires de combat canadiens ont débuté et que les chantiers navals compétitionnent avec d’autres secteurs à l’échelle nationale et internationale afin d’attirer et de retenir une main-d’œuvre qualifiée
- Pour octroyer des permis de travail temporaires à des ressortissants étrangers, les chantiers navals doivent se conformer aux exigences d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. De plus, ils doivent s’assurer que les ressortissants étrangers respectent les exigences de sécurité des contrats de construction navale
- Irving Shipbuilding Inc. a élaboré une stratégie d’embauche qui vise à créer des possibilités à long terme pour ses employés et à rendre son effectif plus diversifié et plus inclusif
- En 2019, Services publics et Approvisionnement Canada a mis en place la stratégie en matière de ressources humaines de la SNCN, une approche nationale ayant pour but de cerner les pressions associées à la main-d’œuvre et les difficultés au chapitre des ressources humaines auxquelles sont confrontés les chantiers navals et le secteur maritime, et à y faire face
Chiffres clés
- Actuellement, aux chantiers Irving Shipbuilding, il y a 37 travailleurs temporaires. Cela représente 1,8 % de l’effectif total. Irving ne s’attend pas à ce que ce pourcentage augmente
- Depuis 2012, la taille de l’effectif aux chantiers a augmenté de 65 %, et le taux de promotion à l’interne mesuré par rapport aux embauches externes continue de croître chaque année. Il y a eu 226 promotions à l’interne jusqu’à présent en 2022. Le pourcentage d’embauche de travailleurs provenant de l’étranger a diminué, passant de 18 % en 2017 à 4 % aujourd’hui
Renseignements généraux
Aux quatre coins de la planète, bon nombre d’industries connaissent des pénuries de main-d’œuvre. Le secteur maritime et l’industrie de la construction navale du Canada ne font pas exception. Dans le cadre des mesures prises face aux difficultés sur le plan des ressources humaines (RH), le secteur maritime a établi la nécessité de mettre en place une stratégie concertée qui consisterait à perfectionner les travailleurs canadiens pour l’occupation de postes en construction navale, à attirer, former et maintenir en poste des bassins de main-d’œuvre non traditionnelle (par exemple, Autochtones, nouveaux arrivants, personnes handicapées), et à chercher une main-d’œuvre qualifiée à l’échelle internationale.
Les modalités des contrats conclus avec Irving Shipbuilding Inc. n’interdisent pas l’embauche de travailleurs étrangers pour les projets de la Stratégie nationale de construction navale. Le chantier naval a la responsabilité de répondre aux exigences d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada sur le plan de la délivrance des permis de travail temporaires. Il doit également s’assurer que les employés étrangers subissent une enquête de sécurité, conformément aux exigences de sécurité du contrat.
Sans le cadre d’une stratégie des RH élaborée pour appuyer la SNCN, le gouvernement du Canada continue de collaborer avec le secteur maritime (y compris les 2 chantiers navals de la SNCN) en vue de mieux comprendre les défis liés au recrutement, au maintien en poste et au perfectionnement de la main-d’œuvre, et d’aider ce dernier à mettre au point des solutions efficaces. Les initiatives de la stratégie des RH de la SNCN consistent notamment à associer aux chantiers navals les programmes et services du gouvernement fédéral qui leur conviennent, à faciliter l’accès aux données et renseignements sur le marché du travail pour la planification des RH, et à établir un lien avec les programmes de travail et de formation de la province pour faire valoir les besoins de l’industrie maritime.
Quatre piliers de la stratégie des RH de Irving :
- les garder chez nous : Mobiliser les jeunes en bas âge afin de créer la prochaine génération de main-d’œuvre
- les perfectionner chez nous : Continuer de créer et de développer une main-d’œuvre qualifiée dans l’Atlantique
- les faire revenir chez nous : Encourager les Canadiens de l’Atlantique à retourner chez eux
- faire en sorte qu’ils se sentent chez eux : Rendre le chez-soi attrayant
Modalités des contrats
Les modalités des contrats conclus avec Irving Shipbuilding Inc. n’interdisent pas l’embauche de travailleurs étrangers pour les projets de la SNCN :.
- Navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique
Article C14 – Il incombe à l’entrepreneur de s’assurer que les exigences en matière d’immigration relatives aux résidents non permanents devant séjourner au Canada pour exécuter le contrat sont respectées. L’entrepreneur est responsable de tous les coûts occasionnés par le non-respect des exigences en matière d’immigration, y compris les coûts liés aux retards dans les travaux qui en découlent
- Navires de combat canadiens
Article 31.0 – L’entrepreneur doit se conformer aux exigences canadiennes en matière d’immigration applicables aux ressortissants étrangers qui séjournent temporairement au Canada pour l’exécution du contrat. Si l’entrepreneur souhaite embaucher un ressortissant étranger pour travailler au Canada, pour exécuter le contrat, il devrait communiquer immédiatement avec le bureau régional de Service Canada le plus près, pour obtenir des renseignements sur les exigences de Citoyenneté et Immigration Canada en ce qui concerne la délivrance d’un permis de travail temporaire à un ressortissant étranger. L’entrepreneur est responsable de tous les coûts occasionnés par le non-respect des exigences en matière d’immigration, y compris les coûts liés aux retards dans les travaux qui en découlent
Projet de capacité future en matière d’avions-chasseurs
Messages clés
- Le gouvernement est déterminé à faire en sorte que les membres des Forces armées canadiennes disposent de l’équipement dont ils ont besoin pour effectuer leur travail et protéger la population canadienne, tout en s’assurant d’obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour cette dernière
- Nous avons tenu notre promesse de lancer un processus concurrentiel ouvert et transparent pour remplacer la flotte d’avions-chasseurs du Canada par 88 avions à réaction de pointe, et le processus progresse très bien
- Services publics et Approvisionnement Canada collabore étroitement avec le ministère de la Défense nationale, l’Aviation royale canadienne, et Innovation, Sciences et Développement économique pour terminer la phase finale du processus d’approvisionnement avec le soumissionnaire le mieux classé
- Nous continuerons à informer les Canadiens de nos progrès dès que l’information pertinente pourra être communiquée
Si l’on pose des questions sur les résultats de l’évaluation ou la sélection de Lockheed Martin et du gouvernement des États-Unis :
- nous avons fourni un maximum d’information depuis l’annonce initiale du processus, en décembre 2017
- toutes les propositions sont soumises aux mêmes critères et sont évaluées rigoureusement en fonction de la capacité, des coûts et des retombées économiques; le processus est contrôlé par un surveillant de l’équité indépendant
- en raison de la nature confidentielle des renseignements fournis par les soumissionnaires dans le cadre du processus d’approvisionnement, aucune autre information ne peut être présentée
Si l’on pose des questions relatives à la décision de conclure le contrat directement avec Lockheed Martin et le gouvernement des États-Unis et de ne pas négocier avec les deux soumissionnaires :
- nous avons fourni un maximum d’information depuis l’annonce initiale du processus, en décembre 2017
- il s’agit d’une autre étape importante dans le processus concurrentiel du Canada. Nous faisons de grands progrès et cela permettra au Canada et à l’Aviation royale canadienne de recevoir 88 avions-chasseurs de pointe
- en raison de la nature confidentielle des renseignements fournis par les soumissionnaires dans le cadre du processus d’approvisionnement, aucune autre information ne peut être présentée
Mise en contexte
Dans le cadre de sa volonté réaffirmée d’investir dans les Forces armées canadiennes, comme il a été annoncé dans la politique de défense : Protection, Sécurité, Engagement de 2017, le gouvernement du Canada a lancé, en décembre 2017, un processus concurrentiel ouvert et transparent en vue de remplacer de façon permanente l’actuelle flotte de chasseurs par 88 avions à réaction perfectionnés dans le cadre du Projet de capacité future en matière d’avions-chasseurs.
Remarques
- Toutes les questions relatives aux lacunes en matière de capacité, aux exigences de sécurité et d’interopérabilité, aux coûts et à la participation du Canada au Programme d’avions de combat interarmées devraient être adressées au ministre de la Défense nationale
- Toutes les questions relatives à la Politique des retombées industrielles et technologiques et à l’examen de l’incidence des soumissionnaires sur les intérêts économiques du Canada devraient être adressées au ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique
- Toutes les questions relatives à des enjeux commerciaux devraient être adressées au ministre des Affaires étrangères
Les responsables ont mené de nombreuses consultations auprès des fournisseurs afin d’augmenter les chances que le Canada reçoive des propositions concurrentielles, et auprès des acteurs de l’industrie canadienne pour s’assurer qu’ils sont bien placés pour participer au processus d’approvisionnement.
Ce processus est supervisé par un surveillant de l’équité indépendant afin de garantir l’égalité des chances pour tous les soumissionnaires. Un examinateur tiers indépendant a été mandaté pour évaluer la qualité et l’efficacité de la méthode d’approvisionnement.
En juillet 2019, la demande de propositions a été communiquée aux fournisseurs admissibles.
La phase de la demande de soumissions a pris fin le 31 juillet 2020; les 3 fournisseurs admissibles ont envoyé des propositions et la phase d’évaluation des soumissions a commencé.
Le 1er décembre 2021, le Canada a annoncé qu’à la suite de l’évaluation des propositions, 2 soumissionnaires, soit le gouvernement de la Suède (SAAB AB) et le gouvernement des États-Unis (Lockheed Martin Corporation) demeuraient en lice pour le processus d’approvisionnement concurrentiel du Projet de capacité future en matière d’avions-chasseurs. Le Canada a également annoncé qu’il complétait sa sélection pour les prochaines étapes du processus, qui pourrait comprendre des négociations avec le soumissionnaire le mieux classé ou un dialogue concurrentiel avec les deux autres soumissionnaires.
Le 28 mars 2022, après une évaluation rigoureuse des 2 autres propositions admissibles, le gouvernement du Canada a annoncé le début de la phase de finalisation du processus d’approvisionnement avec le soumissionnaire le mieux classé, Lockheed Martin.
Prochaines étapes
Pendant la phase de finalisation, Lockheed Martin et le gouvernement des États-Unis doivent démontrer que les contrats subséquents répondront aux exigences du Canada et permettront d’obtenir les résultats attendus, concernant notamment l’optimisation des ressources, la souplesse, la protection contre les risques et la garantie de rendement et de livraison, ainsi que d’importants avantages économiques pour les secteurs de l’aérospatiale et de la défense du Canada.
Le gouvernement du Canada poursuit ses travaux en vue de l’attribution du contrat en 2022, et les livraisons seront confirmées une fois l’étape de finalisation terminée.
Projet d’avion stratégique de transport et de ravitaillement en vol
Réponse suggérée
- Le gouvernement du Canada continue de travailler au remplacement de la flotte canadienne de CC-150 Polaris
- En décembre 2020, le gouvernement a lancé un processus concurrentiel ouvert et transparent pour l’acquisition d’avions stratégiques de transport et de ravitaillement en vol
- Le 1er avril 2021, on annonçait que Airbus Defence and Space SA de Madrid, en Espagne, était retenu à titre de fournisseur unique
- Les négociations se poursuivent et un contrat devrait être attribué à l’été 2023
- Parallèlement, le ministère de la Défense nationale a annoncé l’acquisition de 2 avions usagés le 14 juillet 2022. Ces 2 avions seront utilisés dans un rôle de transport aérien stratégique jusqu’à ce qu’ils soient transformés en avions stratégiques de transport et de ravitaillement en vol
Mise en contexte
Remarques
- Il incombe au ministre de la Défense nationale de répondre aux questions associées aux lacunes en matière de capacité, à la sécurité, aux exigences d’interopérabilité et aux coûts
- Toutes les questions relatives à la Politique des retombées industrielles et technologiques et à l’examen de l’incidence des soumissionnaires sur les intérêts économiques du Canada devraient être adressées au ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique
Dans le cadre de sa volonté réaffirmée d’investir dans les Forces armées canadiennes, comme il a été annoncé dans la politique de défense : Protection, Sécurité, Engagement de 2017, le gouvernement du Canada a lancé, en décembre 2020, un processus concurrentiel ouvert et transparent en vue de remplacer la flotte canadienne de CC-150 Polaris, soit le projet d’avion stratégique de transport et de ravitaillement en vol (ASTRV).
Le projet d’avion stratégique de transport et de ravitaillement en vol est le moyen de revitaliser la capacité des avions de ravitaillement en vol stratégiques de prochaine génération et de remplacer la flotte des CC-150 Polaris.
Conformément à l’exigence de la politique de défense visant à améliorer l’interopérabilité avec les alliés du Canada, le ministre de la Défense nationale a le mandat de renouveler l’engagement ferme du Canada à l’égard du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) et de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), de sorte que les forces armées puissent agir simultanément dans plusieurs théâtres d’opérations, tout en soutenant les opérations de secours en cas de catastrophe et les missions de recherche et de sauvetage, et en contribuant aux opérations de paix et au renforcement des capacités.
La plateforme stratégique de transport et de ravitaillement en vol sera équipée pour soutenir ces engagements renouvelés et y contribuer, grâce aux opérations de ravitaillement en vol des avions canadiens, alliés et de la coalition, de transport stratégique du gouvernement du Canada, d’évacuation aéromédicale et de transport de personnel et d’équipement.
Projet d’avion de recherche et de sauvetage à voilure fixe
Contexte
Le 4 mai 2022, le ministère de la Défense nationale a annoncé des retards dans le projet des aéronefs de recherche et de sauvetage à voilure fixe (SAR). La flotte d’aéronefs CC-295 Martin-pêcheur, qui remplacera un jour les aéronefs SAR existants, nécessite encore beaucoup de travail, d’essais et de démonstrations avant d’être mise en service à l’Aviation royale canadienne (ARC). En conséquence, la capacité opérationnelle initiale a été reportée de 2022 à 2025 à 2026.
La nouvelle flotte d’aéronefs modernes est équipée de systèmes avancés sur le plan technologique et sera en mesure de fonctionner dans l’environnement hostile de recherche et de sauvetage du Canada, l’un des plus exigeants et des plus variés au monde.
Remarque
Il incombe au ministre de la Défense nationale de répondre aux questions associées aux capacités opérationnelles initiales, aux capacités opérationnelles totales, aux lacunes en matière de capacité, à la sécurité, aux exigences d’interopérabilité et aux coûts.
Réponse suggérée
- Le Canada met sur pied une force militaire plus agile et mieux équipée, tout en garantissant le meilleur rapport qualité-prix pour la population canadienne
- En date du 25 octobre 2022, 13 des 16 avions et tous les appareils d’entraînement ont été acceptés
- Même si l’opérationnalisation des aéronefs prendra plus de temps que prévu, le Canada prévoit rester dans les limites du budget approuvé pour le projet
- Le contrat à prix fixe ferme protège le Canada contre les dépassements de coûts pour les travaux définis dans le contrat et incite l’entrepreneur à réduire les retards supplémentaires, car les paiements ne sont effectués que lorsque l’équipement et les services sont livrés et acceptés par le Canada
Si l’on pose des questions par rapport au retard :
- en raison de la complexité globale du projet et de la pandémie de COVID-19, qui ont entraîné des défis et une perte de productivité, l’opérationnalisation de la nouvelle flotte a connu certains retards
- le Canada continue de travailler en étroite collaboration avec le fabricant pour réduire l’impact de ces retards
Mise en contexte
Le 1er décembre 2016, le gouvernement a attribué un contrat de 2,4 milliards de dollars canadiens à Airbus Defence and Space pour l’acquisition de nouveaux aéronefs et systèmes de recherche et de sauvetage à voilure fixe. Ce contrat a été attribué à la suite d’un processus d’approvisionnement équitable, ouvert, transparent et concurrentiel en vue du remplacement des aéronefs Buffalo et Hercules du Canada.
Des consultations exhaustives auprès de l’industrie ont été menées tout au long de ce processus d’approvisionnement. Une proposition de valeur pour les contrats d’acquisition d’aéronefs et d’entretien a été utilisée pour favoriser les occasions d’affaires pour les entreprises au Canada, par l’application de la Politique des retombées industrielles et technologiques du Canada.
Le 18 décembre 2019, le gouvernement a accepté le premier aéronef en Espagne. Le 17 septembre 2020, le premier aéronef opérationnel est arrivé à Comox, en Colombie-Britannique.
Les questions relatives aux retards dans les capacités opérationnelles initiales et finales doivent être adressées au ministère de la Défense nationale.
Acquisition de biens conçus pour l’Arctique
Messages clés
- Dans sa politique de défense : Protection, Sécurité, Engagement, le gouvernement du Canada réaffirme son engagement visant à garantir que le pays dispose d’une armée agile et polyvalente et que les membres des Forces armées canadiennes sont bien équipés et bien appuyés
- Nous répondons à cet engagement, notamment en renforçant les capacités dans l’Arctique
- Dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale, le gouvernement construit plusieurs navires conçus pour l’Arctique, notamment :
- 6 navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique pour la Marine royale canadienne qui mèneront des opérations d’affirmation de la souveraineté et de surveillance en eaux canadiennes, y compris en Arctique
- 2 navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique pour la Garde côtière canadienne qui seront chargés de réaliser diverses missions, notamment de patrouiller dans les zones de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest, et dont la capacité à naviguer dans les glaces permettra à la Garde côtière canadienne d’étendre sa capacité de patrouille dans le Bas-Arctique
- 2 brise-glaces polaires et 6 brise-glaces de programme pour la Garde côtière canadienne, pour assurer une présence à longueur d’année dans le Nord canadien à l’appui des peuples autochtones et des autres habitants du Nord, de la souveraineté dans l’Arctique, des sciences de l’Extrême-Arctique, y compris la recherche sur le changement climatique, et de la capacité à répondre aux urgences maritimes majeures
- 2 navires de soutien interarmées qui permettront à la Marine royale canadienne d’élargir le rayon d’action et d’augmenter l’autonomie des groupes opérationnels navals dans le cadre de leurs missions, qui auront les installations nécessaires pour fournir des soins médicaux et dentaires, et qui serviront de port d’attache pour l’entretien et la réparation des hélicoptères
- L’installation navale de Nanisivik, actuellement en construction, fournira un soutien aux opérations des navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique et des autres navires du gouvernement
- Nous avons récemment renouvelé le contrat d’exploitation et de maintenance pour le Système d’alerte du Nord, qui fournit en continu des renseignements sur la surveillance aérospatiale et joue un rôle crucial dans la défense de l’Amérique du Nord et la souveraineté dans l’Arctique
Chiffres clés
- Jusqu’à présent, dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale, 6 grands navires ont été livrés, dont 3 navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique
- Le 31 janvier 2022, au terme d’un processus concurrentiel, Nasittuq Corporation s’est vu octroyer un contrat de 592 millions de dollars (couvrant la période du 1er avril 2022 au 31 mars 2029) pour l’exploitation et la maintenance des stations radars du Système d’alerte du Nord
Renseignements généraux
Navires conçus pour l’Arctique
Dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale, le gouvernement construit plusieurs navires conçus pour l’Arctique, notamment :
- navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique : 6 navires (NPEA 1 à 6) pour la Marine royale canadienne
- ces navires seront utilisés par la Marine royale canadienne pour mener des opérations de protection de la souveraineté et de surveillance dans les eaux canadiennes, y compris dans l’Arctique, et pour diverses opérations à l’étranger
- les 3 premiers navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique ont été livrés à la Marine royale canadienne en juillet 2020, juillet 2021 et septembre 2022. Les 3 autres navires sont en construction. La construction du sixième navire a débuté en août 2022
- budget du projet : 4,3 G$
- navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique : 2 navires (NPEA 7 et 8) pour la Garde côtière canadienne
- ces navires seront affectés à diverses missions essentielles, lesquelles comprennent des patrouilles dans les zones de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest. Leur capacité à naviguer dans les glaces permettra à la Garde côtière canadienne d’étendre sa capacité de patrouille dans le bas Arctique
- des travaux sont en cours pour modifier la conception, pour répondre aux exigences de la Garde côtière canadienne
- budget du projet : 1,5 G$ (estimation)
- navires de soutien interarmées : 2 navires pour la Marine royale canadienne
- ces navires destinés à la Marine royale canadienne :
- permettront d’élargir le rayon d’action et d’augmenter l’autonomie des groupes opérationnels navals dans le cadre de leurs missions, ayant la capacité de réapprovisionner les navires en mer en carburant et autres fournitures essentielles
- auront les installations nécessaires pour fournir des soins médicaux et dentaires
- serviront de port d’attache pour l’entretien et la réparation des hélicoptères
- ces navires seront en mesure de se rendre à l’installation navale de Nanisivik pendant la saison de navigation estivale.
- les 2 navires de soutien interarmées sont en construction.
- budget du projet : 4,1 G$
- ces navires destinés à la Marine royale canadienne :
- brise--glaces polaires : 2 navires pour la Garde côtière canadienne
- ces navires permettront à la Garde côtière canadienne d’assurer une présence à longueur d’année dans le Nord canadien à l’appui des peuples autochtones et des autres habitants du Nord, de la souveraineté dans l’Arctique, des sciences de l’Extrême-Arctique, y compris la recherche sur le changement climatique, et de la capacité à répondre aux urgences maritimes majeures.
- la conception et la construction de 2 brise-glaces polaires ont été annoncées en mai 2021. Le chantier naval de Seaspan à Vancouver concevra et construira l’un des navires. L’autre navire sera conçu et construit au troisième chantier naval de la Stratégie nationale de construction navale.
- budget du projet : À déterminer
- brise-glaces de programme : 6 navires pour la Garde côtière canadienne
- ces navires seront utilisés pour répondre aux exigences de sécurité de plus en plus strictes dans les eaux de l’Arctique, qui sont de plus en plus faciles d’accès en raison du réchauffement climatique.
- les navires seront construits par le troisième chantier naval de la Stratégie nationale de construction navale.
- budget du projet : À déterminer
Installation navale de Nanisivik
L’installation navale de Nanisivik, située sur l’île de Baffin, fournira un soutien aux opérations des navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique de la Marine royale canadienne et des autres navires du gouvernement. La construction de cette installation d’amarrage, de réapprovisionnement et de ravitaillement en carburant a débuté en 2015 et devait être achevée en septembre 2021. La capacité opérationnelle initiale était prévue pour l’été 2022. En raison de la pandémie de COVID-19 et d’autres difficultés qui ont ralenti les travaux, on s’attend maintenant à ce que l’installation entre en service en 2023. Le coût estimatif de ce bien des Forces armées canadiennes s’élève à 130 millions de dollars (avant les taxes).
Système d’alerte du Nord
Le Système d’alerte du Nord est une chaîne de stations radars commandées à distance dans l’Arctique qui assure la surveillance aérospatiale permanente des approches nordiques du Canada et des États-Unis. Il s’agit d’un élément essentiel dans la fourniture de renseignements de surveillance aérospatiale contribuant à la souveraineté du Canada et à la participation de ce dernier au Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord avec les États-Unis.
Audit du vérificateur général portant sur la surveillance des eaux arctiques
En 2014, le Bureau du vérificateur général du Canada a réalisé un audit de la navigation maritime dans l’Arctique canadien. Au moment de l’audit, le trafic maritime dans l’Arctique avait considérablement augmenté. Comme prévu, le trafic maritime a continué d’augmenter, tant sur le plan du nombre de navires qui naviguent dans l’Arctique que sur le plan des distances parcourues. Le trafic maritime a diminué en 2020 et 2021 sous l’effet des mesures prises pendant la pandémie. Toutefois, il est fort probable qu’il recommence à s’intensifier une fois les mesures retirées.
Le 15 novembre 2022, la vérificatrice générale du Canada réalisera un audit de la surveillance des eaux arctiques, qui visera principalement à déterminer si les principaux organismes fédéraux ont acquis la connaissance du domaine maritime nécessaire pour réagir aux risques et aux incidents de sûreté et de sécurité associés à la circulation accrue de navires dans les eaux arctiques. Les organismes fédéraux considérés comme jouant un rôle clé dans la surveillance des eaux arctiques et faisant partie de la portée de l’audit sont Transports Canada, Pêches et Océans Canada, la Garde côtière canadienne, la Défense nationale et Environnement et Changement climatique Canada. Services publics et Approvisionnement Canada a lui aussi été inclus, pour son rôle de soutien dans l’approvisionnement central et la passation de marchés pour des biens comme les navires.
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