États financiers consolidés

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Tableau 1 : Gouvernement du Canada
État consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités
Exercice clos le 31 mars 2023

(en millions de dollars)

  2023 2022
Budget
(note 3d)
Réel Réel
Redressé
(note 2)
Revenus (note 4 et note 23)
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu
Particuliers 197 320 207 872 198 385
Sociétés 68 361 93 945 78 815
Non-résidents 10 938 13 187 10 789
Total des revenus d'impôt sur le revenu 276 619 315 004 287 989
Autres taxes et droits 65 496 64 224 62 680
Total des revenus fiscaux 342 115 379 228 350 669
Cotisations d'assurance-emploi 25 801 26 914 23 856
Redevances en provenance du cadre sur la tarification de la pollution 8 221 8 041 6 341
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 10 086 6 452 12 804
Revenus nets des opérations de change 1 743 1 261 873
Autres 20 425 25 919 18 734
Total des autres revenus 32 254 33 632 32 411
Total des revenus 408 391 447 815 413 277
Charges (note 5 et note 23)
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 68 238 69 392 60 774
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 89 827 90 784 88 386
Assurance-emploi et mesures de soutien 31 270 21 836 38 923
Prestations pour enfants 25 166 24 553 26 226
Soutien au revenu lié à la COVID-19 pour les travailleurs 410 (négatif 3 544) 15 582
Subvention salariale d'urgence du Canada (négatif 257) 22 291
Retour des redevances en provenance du cadre sur la tarification de la pollution 8 046 6 996 3 814
Autres paiements de transfert 86 263 99 199 88 478
Total des paiements de transfert 309 220 308 959 344 474
Autres charges, excluant les pertes actuarielles nettes 116 173 129 596 124 445
Total des charges de programmes, excluant les pertes actuarielles nettes 425 393 438 555 468 919
Frais de la dette publique 26 904 34 955 24 487
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 452 297 473 510 493 406
Déficit lié aux activités annuel avant les pertes actuarielles nettes (négatif 43 906) (négatif 25 695) (négatif 80 129)
Pertes actuarielles nettes (note 11) (négatif 8 923) (négatif 9 627) (négatif 10 186)
Déficit lié aux activités annuel (négatif 52 829) (négatif 35 322) (négatif 90 315)
Déficit accumulé lié aux activités au début de l'exercice (note 2) (négatif 1 148 296) (négatif 1 148 296) (négatif 1 054 125)
Autres éléments du résultat global (note 2 et note 6) 4 465
Déficit accumulé lié aux activités à la fin de l'exercice (note 6) (négatif 1 201 125) (négatif 1 183 618) (négatif 1 139 975)

Tableau 2 : Gouvernement du Canada
État consolidé de la situation financière
au 31 mars 2023

(en millions de dollars)

  2023 2022
Redressé
(note 2)
Passifs
Créditeurs et charges à payer
Créditeurs fiscaux 84 747 78 463
Autres créditeurs et charges à payer (note 7) 57 771 87 852
Provision pour passifs éventuels (note 8) 75 999 53 436
Passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations (note 9) 23 134 23 886
Revenus reportés 17 789 18 892
Total des créditeurs et charges à payer 259 440 262 529
Dette portant intérêt
Dette non échue (note 10) 1 265 040 1 249 957
Régimes de retraite et autres avantages futurs
Régimes de retraite du secteur public (note 11) 166 425 167 666
Autres avantages futurs des employés et des anciens combattants (note 11) 177 949 159 705
Total des régimes de retraite et autres avantages futurs 344 374 327 371
Autres passifs (note 13) 7 339 7 707
Total de la dette portant intérêt 1 616 753 1 585 035
Comptes d'opérations de change passifs (note 17) 44 151 42 252
Dérivés (note 12) 4 689 2 471
Total des passifs 1 925 033 1 892 287
Actifs financiers
Trésorerie et créances
Trésorerie et équivalents de trésorerie (note 14) 49 006 100 822
Impôts à recevoir (note 15) 180 982 167 588
Autres créances (note 16) 13 532 11 642
Total de la trésorerie et des créances 243 520 280 052
Comptes d'opérations de change actifs (note 17) 169 390 146 283
Dérivés (note 12) 3 260 4 974
Prêts, placements et avances
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques (note 18) 151 051 143 717
Autres prêts, placements et avances (note 19) 62 059 63 314
Total des prêts, placements et avances 213 110 207 031
Actifs découlant des régimes de retraite du secteur public (note 11) 12 996 9 203
Total des actifs financiers 642 276 647 543
Dette nette (négatif 1 282 757) (négatif 1 244 744)
Actifs non financiers
Immobilisations corporelles (note 20) 97 337 92 785
Stocks (note 20) 9 405 9 026
Charges payées d'avance 3 002 2 958
Total des actifs non financiers 109 744 104 769
Déficit accumulé (note 6) (négatif 1 173 013) (négatif 1 139 975)
Déficit accumulé comprend:
Déficit accumulé lié aux activités (négatif 1 183 618) (négatif 1 139 975)
Gains (pertes) de réévaluation accumulés 10 605
Total (négatif 1 173 013) (négatif 1 139 975)
Obligations contractuelles et droits contractuels (note 22)    

Tableau 3:Gouvernement du Canada
État consolidé des gains et pertes de réévaluation
Exercice clos le 31 mars 2023

(en millions de dollars)

  2023
Gains (pertes) de réévaluation accumulés au début de l'exercice (note 2) 5 758
Gains (pertes) nets non réalisés imputables aux (note 6) :
Dérivés 3 350
Autres prêts, placements et avances – placements de portefeuille (négatif 122)
Total Gains (pertes) nets non réalisés 3 228
Montants reclassés au cours de l'exercice à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités (note 6) :
Dérivés (négatif 12)
Autres prêts, placements et avances – placements de portefeuille 3
Total des montants reclassés au cours de l'exercice à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités (négatif 9)
Autres éléments du résultat global des sociétés d'État entreprises (note 6) 1 628
Gains (pertes) de réévaluation nets de l'exercice 4 847
Gains (pertes) de réévaluation accumulés à la fin de l'exercice 10 605

Tableau 4 : Gouvernement du Canada
État consolidé de la variation de la dette nette
Exercice clos le 31 mars 2023

(en millions de dollars)

  2023 2022
Budget
(note 3d)
Réel Réel
Redressé
(note 2)
Dette nette au début de l'exercice (Note 2) (négatif 1 247 307) (négatif 1 247 307) (négatif 1 156 153)
Variation de la dette nette au cours de l'exercice
Déficit lié aux activités annuel (négatif 52 829) (négatif 35 322) (négatif 90 315)
Variation due aux immobilisations corporelles
Acquisitions d'immobilisations corporelles (négatif 9 642) (négatif 10 703) (négatif 9 588)
Amortissement des immobilisations corporelles 6 771 5 644 5 514
Produits de cession d'immobilisations corporelles 120 26 28
Perte (gain) net sur cession d'immobilisations corporelles, incluant les ajustements 99 481 (négatif 207)
Total de la variation due aux immobilisations corporelles (négatif 2 652) (négatif 4 552) (négatif 4 253)
Variation due aux stocks 2 000 (négatif 379) 738
Variation due aux charges payées d'avance 855 (négatif 44) 774
Augmentation de la dette nette excluant gains et (pertes) de réévaluation (négatif 52 626) (négatif 40 297) (négatif 93 056)
Gains (pertes) de réévaluation nets de l'exercice 4 847
Autres éléments du résultat global (note 2 et note 6) 4 465
Augmentation nette de la dette nette (négatif 52 626) (négatif 35 450) (négatif 88 591)
Dette nette à la fin de l'exercice (négatif 1 299 933) (négatif 1 282 757) (négatif 1 244 744)

Tableau 5 : Gouvernement du Canada
État consolidé des flux de trésorerie
Exercice clos le 31 mars 2023

(en millions de dollars)

  2023 2022
Redressé
(note 2)
Activités de fonctionnement
Déficit de fonctionnement annuel (négatif 35 322) (négatif 90 315)
Éléments sans effet sur la trésorerie
Quote-part des (bénéfices) pertes annuels des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques (négatif 3 878) (négatif 11 535)
Taux d'intérêt effectif 9 329 3 416
Provision pour évaluation des autres prêts, placements et avances 4 879 2 563
Amortissement des immobilisations corporelles 5 644 5 514
(Gain) perte net sur cession d'immobilisations corporelles, incluant les ajustements 481 (négatif 207)
(Gain) perte net de change sur dérivés 5 406 (négatif 2 696)
Charges et intérêts au titre des prestations des régimes de retraite et autres avantages futurs 33 720 32 127
Provision pour créances douteuses 6 249 5 571
Pertes nettes sur les radiations et réductions pour moins-value des stocks et charges payées d'avance 1 524 2 236
(Gain) perte net de change sur des opérations de change et sur des autres soldes en devises (négatif 6 345) 3 450
Variation des impôts à recevoir (négatif 18 162) (négatif 30 653)
Paiements effectués au titre des prestations des régimes de retraite et autres avantages futurs (négatif 20 510) (négatif 20 586)
Variation des comptes d'opérations de change actifs (négatif 13 859) (négatif 13 569)
Variation des comptes d'opérations de change passifs (négatif 638) (négatif 1 173)
Variation des créditeurs et charges à payer (négatif 3 221) 52 641
Variation nette des liquidités données en nantissement (négatif 2 623) 1 802
Variation nette des autres comptes (négatif 4 984) (négatif 3 340)
Trésorerie utilisée par les activités de fonctionnement (négatif 42 310) (négatif 64 754)
Activités d'investissement en immobilisations
Acquisitions d'immobilisations corporelles (négatif 10 484) (négatif 8 886)
Produits de cession d'immobilisations corporelles 26 28
Trésorerie utilisée par les activités d'investissement en immobilisations (négatif 10 458) (négatif 8 858)
Activités de placement
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques
Dividendes reçus et autres opérations portant sur les capitaux propres 11 505 13 187
Émission de prêts et avances (négatif 64 071) (négatif 67 331)
Remboursement de prêts et avances 52 058 54 205
Émission d'autres prêts, placements et avances (négatif 13 602) (négatif 14 316)
Remboursement d'autres prêts, placements et avances 11 037 7 693
Trésorerie utilisée par les activités de placement (négatif 3 066) (négatif 6 562)
Activités de financement
Émission d'emprunts en monnaie canadienne 587 867 710 292
Remboursement d'emprunts en monnaie canadienne (négatif 584 412) (négatif 592 308)
Émission d'emprunts en devises 23 769 31 377
Remboursement d'emprunts en devises (négatif 23 206) (négatif 32 466)
Trésorerie générée par les activités de financement 4 018 116 895
(Diminution) augmentation nette de la trésorerie et équivalents de trésorerie (négatif 51 816) 36 721
Trésorerie et équivalents de trésorerie au début de l'exercice 100 822 64 101
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la fin de l'exercice (note 14) 49 006 100 822
Renseignement supplémentaire
Trésorerie utilisée pour les intérêts 19 338 14 793

Notes afférentes aux états financiers consolidés du gouvernement du Canada

1. Sommaire des méthodes comptables importantes

Périmètre comptable

Le périmètre comptable du gouvernement du Canada comprend toutes les organisations du gouvernement qui constituent l'entité légale du gouvernement ainsi que les autres organisations du gouvernement, incluant les sociétés d'État, qui sont des entités légales distinctes, mais qui sont sous le contrôle du gouvernement. Aux fins de la communication de l'information financière, le contrôle se définit comme le pouvoir d'orienter les politiques financières et administratives d'un organisme de sorte que les activités de celui-ci procureront des avantages attendus au gouvernement ou l'exposeront à un risque de perte. Toutes les organisations désignées comme ministères et sociétés d'État dans la Loi sur la gestion des finances publiques sont incluses dans le périmètre comptable. La définition de contrôle aux fins de présentation de l'information financière peut être satisfaite par d'autres organisations non énumérées dans la Loi sur la gestion des finances publiques, ces organisations sont donc incluses dans le périmètre comptable du gouvernement si leurs revenus, charges, actifs ou passifs sont importants.

Certaines sociétés d'État et certains organismes sans but lucratif dépendent du gouvernement pour une portion de leur financement. Des exemples de sociétés d'État consolidées qui ont reçu un financement important du gouvernement incluent : l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, la Banque de l'infrastructure du Canada, Énergie atomique du Canada Limitée, la Société Radio-Canada, l'Autorité du pont Windsor-Détroit et VIA Rail Canada Inc. Les organismes sans but lucratif consolidés qui reçoivent un financement important sont la Fondation canadienne pour l'innovation et la Fondation du Canada pour l'appui technologique au développement durable. Les activités financières de toutes ces entités sont consolidées dans les présents états financiers ligne par ligne et selon une méthode de comptabilité uniforme après élimination des principales opérations et principaux soldes réciproques. Des précisions sont fournies sur ces entités consolidées à la section 4 (non auditée) de ce volume.

Les sociétés d'État entreprises sont des entreprises publiques en mesure de se procurer une bonne partie de leurs revenus grâce à leurs activités commerciales et sont par conséquent considérées financièrement autonomes. Les principales sociétés d'État entreprises comprennent la Banque du Canada, la Société canadienne d'hypothèques et de logement, la Société canadienne des postes et Exportation et développement Canada. En outre, il existe un certain nombre d'entreprises publiques financièrement autonomes qui ne sont pas des sociétés d'État, mais qui sont contrôlées par le gouvernement. Celles-ci comprennent les diverses administrations portuaires canadiennes. Les participations dans les entreprises publiques sont comptabilisées selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation. Des précisions sont fournies sur ces sociétés d'État entreprises à la section 9 (non auditée) de ce volume.

Le Régime de pensions du Canada (RPC), qui comprend les actifs du RPC sous l'administration de l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada, est exclu du périmètre comptable parce que les changements au RPC nécessitent l'accord des deux tiers des provinces participantes et il n'est donc pas contrôlé par le gouvernement.

Méthode de comptabilité

Ces états financiers consolidés sont préparés conformément aux méthodes comptables du gouvernement énoncées ci-après, lesquelles s'appuient sur les normes comptables canadiennes pour le secteur public. La présentation et les résultats qui découlent de l'utilisation des méthodes comptables énoncées ne donnent lieu à aucune différence importante par rapport aux normes comptables canadiennes pour le secteur public.

Conversion des devises

Les opérations conclues en devises sont converties en dollars canadiens selon les taux de change en vigueur au moment des opérations. Les actifs et passifs monétaires libellés en devises sont convertis selon les taux en vigueur le 31 mars. Le gouvernement a choisi de reconnaître les gains et les pertes découlant de la conversion des devises, y compris ceux qui ont été réalisés avant le règlement ou la décomptabilisation de l’instrument financier, directement à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités pour tous les instruments financiers. Les gains et les pertes nets résultant de la conversion de devises sont présentés en fonction des activités auxquelles ils se rapportent. Les gains et les pertes nets relatifs aux réévaluations des comptes d’opérations de change, de la dette étrangère, des swaps de devises et des contrats à terme sur devises sont présentés avec les revenus de placement provenant des comptes d’opérations de change à titre de revenus nets des opérations de change. Les gains et les pertes nets liés aux prêts, placements et avances sont présentés avec les produits de placements provenant de ces prêts, placements et avances à titre d’autres revenus. Les gains et les pertes nets liés aux paiements de transfert sont présentés avec les charges de paiements de transfert à titre d’autres paiements de transfert. Les gains et les pertes nets liés à la vente ou à l’achat de biens ou de services en devises par les ministères sont présentés dans les autres charges. Les valeurs comptables des instruments financiers libellées en monnaie étrangère sont indiquées dans leurs notes respectives aux états financiers.

Évaluation de la juste valeur

La juste valeur est le montant de la contrepartie dont conviendraient des parties compétentes agissant en toute liberté dans des conditions de pleine concurrence. Aux fins des rapports financiers, les évaluations de la juste valeur sont classées au niveau 1, 2 ou 3 selon le degré d’observabilité et l’importance des données dans ces évaluations. Les trois niveaux hiérarchiques de la juste valeur sont les suivants :

La hiérarchie de la juste valeur exige l’utilisation de données de marché observables, lorsque ces données existent. De plus, dans l’évaluation de la juste valeur, un instrument financier est classé au plus bas niveau de la hiérarchie pour lequel une donnée importante a été examinée.

Incertitude relative à la mesure

La préparation des états financiers consolidés exige que le gouvernement effectue des estimations et formule des hypothèses qui ont une incidence sur les montants constatés et communiqués au titre des actifs, des passifs, des revenus et des charges dans les états financiers consolidés et les notes complémentaires au 31 mars. Les estimations reposent sur des faits et des circonstances, l'historique, la conjoncture économique générale et rend compte de la meilleure estimation du gouvernement concernant le montant connexe à la date des états financiers. Les estimations et les hypothèses sous-jacentes sont révisées chaque année au 31 mars. Les révisions des estimations comptables sont constatées au cours de la période de révision des estimations si elles ne touchent que cette période ou au cours de la période de révision et des périodes ultérieures si elles touchent à la fois la période actuelle et les périodes ultérieures.

Une incertitude relative à la mesure importante existe lorsqu'il est raisonnablement possible qu'un écart important survienne dans l'année quant au montant constaté ou communiqué. Dans l'année s'entend d'une période qui n'excède pas un an à compter du 31 mars. Le gouvernement a déterminé qu'il existe une incertitude relative à la mesure en ce qui a trait à/aux :

Il est raisonnablement possible que la réévaluation par le gouvernement de ces estimations et hypothèses puissent nécessiter une modification importante des montants constatés et/ou des renseignements communiqués dans les états financiers consolidés. Se reporter aux notes spécifiques pour plus d'informations sur l'incertitude relative à la mesure.

Des incertitudes relatives à la mesure au 31 mars 2023 existent en raison des taux d'inflation plus élevés que prévu, de l’augmentation des taux d’intérêts et du conflit Russie-Ukraine. Les états financiers consolidés reflètent les impacts dans la mesure où ils sont connus et estimables à la date du rapport. Le gouvernement continue d’évaluer et de surveiller les effets de ces incertitudes relatives à la mesure sur sa situation financière, y compris les estimations et les hypothèses connexes utilisées dans la préparation de ses états. L’impact potentiel total sur les hypothèses utilisées pour l’année est inconnu car il dépendra de développements futurs qui sont incertains.

De plus, ces incertitudes relatives à la mesure ont eu un impact sur diverses estimations, hypothèses et jugements dans ces états financiers consolidés; les domaines les plus critiques sont discutés dans les notes spécifiques ci-dessous.

Méthodes comptables importantes supplémentaires

Afin de faciliter la compréhension de ces états financiers consolidés, les méthodes comptables importantes relatives aux postes suivants des états financiers sont détaillées dans la note de référence.

2. Adoption de nouvelles normes comptables

a) Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations

À compter du 1er avril 2022, le gouvernement a adopté la nouvelle norme comptable du secteur public SP 3280 Obligations liées à la mise hors service d’immobilisations. Cette norme exige que les entités du secteur public comptabilisent les obligations juridiques associées à la mise hors service d’immobilisations corporelles lors de l’acquisition, de la construction ou du développement et passent ces coûts en charge systématiquement sur la durée de vie de l’actif.

Le gouvernement a appliqué l’approche transitoire d’application rétrospective modifiée, avec un retraitement des comparatifs de l'année précédente. Lors de la première application de la norme, le gouvernement a retiré de son état consolidé de la situation financière tout passif au titre d'une obligation liée à la mise hors service d'immobilisations et des coûts de mise hors service d'immobilisations connexes et a comptabilisé :

Les obligations liées à la mise hors service d’immobilisations associées à des actifs qui ne sont plus productifs ont été comptabilisées au passif et un ajustement correspondant au solde d’ouverture du déficit accumulé.

Ces montants ont été évalués à l’aide d’informations, d’hypothèses et de taux d’actualisation en vigueur au début de l’exercice. Le montant comptabilisé en tant que coût de mise hors service d’immobilisations est évalué à la date à laquelle l’obligation de mise hors service d’immobilisations a été contractée. La désactualisation et l’amortissement cumulés sont évalués pour la période allant de la date à laquelle le passif aurait été comptabilisé si les dispositions de la présente norme avaient été en vigueur jusqu’à la date à laquelle la présente norme est appliquée pour la première fois.

Un rapprochement du retraitement des postes significatifs des états financiers consolidés suit :

Tableau 6 : Réconciliation du redressement
(en millions de dollars)

  2022
  Tel qu'établi antérieurement Effet de la modification de convention comptable Tel que redressé
État consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités
Autres charges, excluant les pertes actuarielles nettes 124 342 103 124 445
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 493 303 103 493 406
Déficit annuel (négatif 90 212) (négatif 103) (négatif 90 315)
Déficit accumulé au début de l'exercice (négatif 1 048 746) (négatif 5 379) (négatif 1 054 125)
Déficit accumulé à la fin de l'exercice (négatif 1 134 493) (négatif 5 482) (négatif 1 139 975)
État consolidé de la situation financière
Passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations 17 482 6 404 23 886
Total des passifs Lien vers la note du tableau 1 1 838 657 6 404 1 845 061
Déficit annuel (négatif 1 238 366) (négatif 6 378) (négatif 1 244 744)
Immobilisations corporelles 91 889 896 92 785
Total des actifs non financiers 103 873 896 104 769
État consolidé de la variation de la dette nette
Dette nette au début de l'exercice (négatif 1 149 825) (négatif 6 328) (négatif 1 156 153)
Déficit annuel (négatif 90 212) (négatif 103) (négatif 90 315)
Amortissement des immobilisations corporelles 5 433 81 5 514
Perte (gain) net sur cession d'immobilisations corporelles, incluant les ajustements (négatif 179) (négatif 28) (négatif 207)
Augmentation nette de la dette nette due aux activités (négatif 93 006) (négatif 50) (négatif 93 056)
Augmentation nette de la dette nette (négatif 88 541) (négatif 50) (négatif 88 591)
Dette nette à la fin de l'exercice (négatif 1 238 366) (négatif 6 378) (négatif 1 244 744)
État consolidé des flux de trésorerie
Amortissement des immobilisations corporelles 5 433 81 5 514
(Gain) perte net sur cession d'immobilisations corporelles, incluant les ajustements (négatif 179) (négatif 28) (négatif 207)
Variation des créditeurs et charges à payer 52 591 50 52 641

b) Ensemble de normes sur les instruments financiers

Le 1er avril 2022, le gouvernement a adopté les nouvelles normes comptables publiées par le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public (CCSP), qui prescrit le traitement comptable des instruments financiers. Ces normes comptables comprennent la norme SP 3450 sur les instruments financiers, la norme SP 2601 sur la conversion des devises, la norme SP 1201 sur la présentation des états financiers et la norme SP 3041 sur les placements de portefeuille. La norme SP 3450 porte sur la comptabilisation et la décomptabilisation, l’évaluation, la présentation et la divulgation d’instruments financiers, y compris les dérivés, alors que la norme SP 2601 traite de la comptabilisation et de la déclaration des opérations qui sont libellées dans une devise. La norme SP 1201 établit les principes généraux de la divulgation de renseignements dans les états financiers. La norme SP 3041 remplace la norme SP 3040 sur les placements de portefeuille afin de rendre conformes ces derniers avec les exigences de la norme SP 3450.

Conformément à la norme SP 3450, les états financiers des périodes précédentes n’ont pas été redressés lors de la transition aux normes susmentionnées. Par conséquent, les politiques comptables pour la comptabilisation, la décomptabilisation et l’évaluation des instruments financiers appliquées aux renseignements comparatifs reflètent ceux qui ont été publiées dans les états financiers consolidés de 2022.

Au moment de l’application initiale de ces normes au 1er avril 2022 :

Les effets de l’adoption des normes SP 3450, SP 2601 et SP 1201 le 1er avril 2022 sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 7 : Les effets de l'adoption des normes SP 3450, SP 2601 et SP 1201 le 1er avril 2022
(en millions de dollars)

États financiers État consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités État consolidé des gains et pertes de réévaluation État consolidé de la situation financiére État consolidé de la variation de la dette nette
Poste des états financiers Déficit accumulé lié aux activités Gains (pertes) de réévaluation accumulés Déficit accumulé Dette nette
Soldes de clôture redressés présentés au 31 mars 2022 (négatif 1 139 975) (négatif 1 139 975) (négatif 1 244 744)
Redressements pour l'adoption prospective des nouvelles normes au 1er avril 2022        
Différence entre la juste valeur et la valeur comptable précédente des instruments financiers évalués à la juste valeur        
Dérivés (note 12) (négatif 1 866) (négatif 1 866) (négatif 1 866)
Autres prêts, placements et avances - Placements de portefeuille (note 19) 52 52 52
Application de la méthode du taux d'intérêt effectif aux obligations à rendement réel non réglées à la transition (note 10) (négatif 749) (négatif 749) (négatif 749)
Ajustement transitoire pour tenir compte des autres éléments du résultat global des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques comptabilisés dans l'état des gains et pertes de réévaluation consolidé (note 6)        
Cumul des autres éléments du résultat global au 31 mars 2022 (négatif 200) 200
Gains et pertes actuariels accumulés (négatif 7 372) 7 372
Soldes d'ouverture redressés au 1er avril 2022 (négatif 1 148 296) 5 758 (négatif 1 142 538) (négatif 1 247 307)

c) Reclassement des postes des états financiers

Le tableau qui suit démontre les reclassements des montants effectués au 31 mars 2022 présentés dans l’état consolidé de la situation financière et l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités qui ont été faits soit pour assurer la cohérence avec la présentation de l’année en cours, soit pour améliorer la comparabilité en raison de l’adoption prospective de la série de nouvelles normes sur les instruments financiers en 2023, ou en raison d’un changement de méthode comptable :

Tableau 8 : Reclassement des postes des états financiers
(en millions de dollars)

État consolidé de la situation financière Tel qu'établi antérieurement Reclassification Solde comparatif déclaré
Passifs
Autres comptes créditeurs et charges à payer 86 905 947Lien vers la note du tableau 1 87 852
Intérêts et dette échue 5 110 (négatif 5 110)Lien vers la note du tableau 1
Dette non échue 1 243 291 6 666Lien vers la note du tableau 1Lien vers la note du tableau 2 1 249 957
Passifs des comptes d'opérations de change 42 252Lien vers la note du tableau 3 42 252
Dérivés 2 471Lien vers la note du tableau 2 2 471
Reclassement net des passifs 1 335 306 47 226 1 382 532
Actifs financiers
Actifs des comptes d'opérations de change 104 031 42 252Lien vers la note du tableau 3 146 283
Dérivés 4 974Lien vers la note du tableau 1Lien vers la note du tableau 2 4 974
Reclassement net des actifs financiers 104 031 47 226 151 257
Frais de la dette publique tels que divulgués à l'exercice précédent (note 5g)
Intérêt sur la dette non échue 15 033 3 435Lien vers la note du tableau 4 18 468
Amortissement des escomptes sur les bons du Canada et du Trésor 473 (négatif 473)Lien vers la note du tableau 4
Amortissement des primes et des escomptes sur toutes les autres dettes 2 943 (négatif 2 943)Lien vers la note du tableau 4
Frais de service et coûts d'émission de nouveaux emprunts 19 (négatif 19)Lien vers la note du tableau 4

3. Pouvoirs de dépenser et d'emprunter

a) Pouvoirs de dépenser

Le gouvernement ne peut dépenser sans l'autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l'entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles approuvées, ou par l'entremise de lois sous forme de pouvoirs législatifs de dépenser à des fins déterminées. En réponse à la pandémie de COVID-19, les mesures de support liées à la pandémie de COVID-19 ont été mises en œuvre par des crédits votés et des crédits législatifs. Lorsque le Parlement est dissous aux fins d'élections générales, l'article 30 de la Loi sur la gestion des finances publiques autorise le gouverneur général, sous certaines conditions, à émettre un mandat spécial autorisant le gouvernement à retirer des fonds du Trésor. Au cours de l'exercice 2023, il n'y a eu aucune exigence d'émettre des mandats spéciaux pour soutenir les dépenses. Le gouvernement utilise la méthode de la comptabilité d'exercice intégrale pour la préparation de son budget et des présents états financiers consolidés. Toutefois, les pouvoirs de dépenser votés par le Parlement sont établis selon une comptabilité axée sur les dépenses, qui n'utilise qu'une méthode de comptabilité d'exercice partielle. Au cours de l'exercice, les dépenses ont été effectuées en vertu des autorisations indiquées dans le tableau suivant :

Tableau 9 : Pouvoirs de dépenser et d'emprunter
(en millions de dollars)

  2023 2022
Redressé
(note 2)
Limites des dépenses annuelles approuvées par le Parlement 225 478 188 841
Dépenses autorisées en vertu d'autres lois 222 245 228 174
Total des dépenses budgétaires autorisées 447 723 417 015
Moins : montants disponibles pour emploi dans les exercices ultérieurs et montants devenus périmés 56 820 40 936
Total des dépenses budgétaires nettes 390 903 376 079
Effet de la consolidation et de la comptabilité d'exercice intégrale, excluant les pertes actuarielles nettes 82 607 117 327
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 473 510 493 406
Pertes actuarielles nettes 9 627 10 186
Total des charges 483 137 503 592

Le total des dépenses budgétaires nettes présenté dans le tableau qui précède diffère du total des charges comptabilisées à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités. L’écart est attribuable à divers facteurs. Les opérations des comptes à fins déterminées consolidés et de certaines sociétés d’État et autres entités contrôlées sont consolidées dans les états financiers, mais ne sont pas comprises dans les autorisations budgétaires de dépenser disponibles pour emploi. Les paiements de transfert à des organisations comprises dans le périmètre comptable du gouvernement sont portés contre une autorisation budgétaire de dépenser au cours de l’exercice où ils sont versés à l’organisation, mais ils ne sont comptabilisés comme une charge consolidée que lorsque le transfert est autorisé et que le bénéficiaire ultime à l’extérieur du périmètre comptable du gouvernement répond à tous les critères d’admissibilité. Les provisions pour évaluation des actifs et des passifs ne sont également pas comprises dans les pouvoirs de dépenser.

Outre les autorisations budgétaires de dépenser, des dépenses non budgétaires de 307 701 millions de dollars (311 014 millions de dollars en 2022) ont été autorisées à titre de prêts, placements et avances. Un montant net de 84 014 millions de dollars (66 324 millions de dollars en 2022) a été utilisé, un montant de 17 millions de dollars (18 millions de dollars en 2022) est devenu périmé et un montant de 223 670 millions de dollars (244 672 millions de dollars en 2022) est disponible pour emploi au cours des exercices ultérieurs.

Des précisions sont fournies dans le volume II des Comptes publics du Canada concernant la provenance et l’utilisation des autorisations (non auditées) ainsi que les détails concernant les dépenses ministérielles.

b) Dépassement des pouvoirs de dépenser

Au cours de l’exercice, Affaires mondiales Canada a dépassé sa limite d’autorisation de 50 millions de dollars pour les avances de fonds de roulement relativement aux avances consenties aux missions à l’étranger, conformément au crédit 630 de la Loi de crédits no 2, 1954, modifié par le crédit L12 de la Loi de crédits no 3 de 1989-1990. Les détails (non vérifiés) de ce dépassement d’autorisation se trouvent dans les sections ministérielles du volume II des Comptes publics du Canada.

c) Pouvoirs d'emprunt

En vertu de la Loi autorisant certains emprunts («LACE») et de la Loi sur la gestion des finances publiques («LGFP»), le Parlement autorise la ministre des Finances (la « ministre ») à emprunter pour le compte de Sa Majesté du chef du Canada.

Loi autorisant certains emprunts : Montant maximal

L’autorisation d’emprunter est accordée par l’entremise de l’article 3 de la LACE jusqu’au montant maximal de l’encours total de la dette prévu à l’article 4 de la Loi.

Sous réserve d’exceptions limitées, les emprunts contractés par la ministre – ainsi que les sommes empruntées par les sociétés d’État mandataires et les obligations hypothécaires du Canada garanties par la Société canadienne d’hypothèques et de logement – ne peuvent dépasser le montant maximal des emprunts stipulé dans la LACE, qui était de 1 831 000 millions de dollars depuis le 6 mai 2021. Au 31 mars 2023, l’encours des emprunts soumis au montant maximal était de 1 573 818 millions de dollars (1 529 422 millions de dollars au 31 mars 2022).

Loi sur la gestion des finances publiques : Pouvoirs d’emprunt annuels

En plus du montant maximal de l’encours total de la dette, conformément à la partie IV de la LGFP, le gouverneur en conseil (GC) précise une somme maximale globale du principal que la ministre des Finances est autorisée à emprunter.

Pour l’exercice 2023, le GC a précisé un montant maximal de 513 300 millions de dollars (contre 635 000 millions de dollars pour l’exercice 2022). Le pouvoir du GC est calculé comme la somme des montants suivants : i) l’encours maximal des bons du Trésor qui devraient être en circulation au cours de l’année, ii) la valeur totale des nouvelles émissions d’obligations négociables et iii) la valeur totale des nouvelles émissions pour le Compte du fonds de changes, plus une marge pour s’adapter à l’évolution de la conjoncture économique. Au cours de l’exercice 2023, la ministre a emprunté 394 509 millions de dollars (contre 451 648 millions de dollars au cours de l’exercice 2022).

Emprunts exceptionnels

En juin 2022, lorsque la Loi d’exécution du budget de 2022 a reçu la sanction royale, la LACE a été modifiée afin d’accroître le plafond des emprunts exceptionnels contractés en vertu de l’alinéa 46.1(c) de la LGFP pour la période du 23 mars 2021 au 6 mai 2021 inclusivement à imputer sur le montant maximal de la LACE. Ces emprunts qui ont servi à financer la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19 sont pris en compte dans l’encours des emprunts comptabilisés dans le montant maximum de la LACE ci-dessus. Cela correspond à l’approche adoptée en mai 2021, lorsqu’une tranche similaire d’emprunts exceptionnels a été consolidée dans le plafond d’emprunt global.

d) Source des montants du budget

Les montants du budget inclus à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé liés aux activités et à l’état consolidé de la variation de la dette nette proviennent des montants qui ont été budgétisés pour l’exercice 2023 dans le plan budgétaire d’avril 2022 (Budget de 2022). Pour améliorer la comparabilité avec les résultats réels de 2023, les montants du Budget de 2022 ont été reclassés afin de se conformer à la présentation de l’exercice en cours dans les états financiers consolidés, sans aucune incidence globale sur le déficit annuel budgétisé de 2023.

Puisque les soldes réels d’ouverture du déficit accumulé lié aux activités et de la dette nette n’étaient pas disponibles lors de la préparation du Budget de 2022, les montants correspondants inscrits à la colonne budget ont été ajustés aux soldes d’ouverture redressés.

4. Revenus

Le gouvernement a quatre principaux types de revenus : les revenus fiscaux, les cotisations d'assurance-emploi, les redevances en provenance du cadre sur la tarification de la pollution et les autres revenus. Les revenus fiscaux comprennent les revenus provenant des impôts sur le revenu des particuliers, des sociétés et des non-résidents, ainsi que d'autres taxes et droits. Les autres revenus incluent principalement les revenus des sociétés d'État, les revenus de programmes tirés des placements et les produits de la vente de biens et de services, ainsi que les revenus divers.

Méthodes comptables importantes

Revenus

Les revenus fiscaux sont constatés dans l'exercice où survient l'événement qui donne lieu au revenu et lorsque ceux-ci sont approuvés par l'entremise de lois ou que la capacité d'imposer et de percevoir l'impôt correspondant a été accordée par une convention législative. La méthode comptable est appliquée de la manière suivante pour les sources de recettes fiscales ci-dessous :

  • Les impôts sur le revenu sont constatés lorsque le contribuable a gagné le revenu qui est assujetti à l'impôt. Le revenu est calculé net des déductions fiscales et des crédits accordés en vertu de la Loi de l'impôt sur le revenu, y compris les impôts remboursables résultant de l'activité de l'année en cours. Pour les contribuables non-résidents (particuliers et sociétés), les revenus sont constatés lorsque les contribuables reçoivent un revenu dont l'impôt est retenu sur le revenu actif et inactif qu'ils ont gagné au Canada.
  • Les revenus provenant de la taxe sur les produits et services (TPS) qui inclue la partie fédérale de la taxe de vente harmonisée (TVH) sont constatés au moment de la vente des produits ou de la prestation des services. Ces revenus sont présentés après déduction des crédits de taxe sur les intrants, des remboursements de la TPS et des crédits trimestriels de TPS. Le crédit trimestriel de TPS pour les particuliers et les familles à faible revenu est comptabilisé dans l'exercice où s'est produit l'événement qui a donné lieu au crédit trimestriel de TPS.
  • Les revenus des droits de douane et de la taxe sur les produits et services à l'importation sont constatés lorsque les marchandises sont autorisées à entrer au Canada.
  • Les revenus provenant des taxes d'accise sont constatés au moment où le contribuable vend des marchandises taxables en vertu de la Loi sur la taxe d'accise.
  • Les revenus provenant des droits d'accise sont constatés lorsque le contribuable fabrique des marchandises taxables en vertu de la Loi sur l'accise et la Loi de 2001 sur l'accise.

Les revenus fiscaux sont évalués d'après les montants faisant l'objet d'une cotisation ou d'une nouvelle cotisation, et des montants estimatifs qui n'ont pas encore fait l'objet d'une cotisation ou d'une nouvelle cotisation, en fonction des paiements reçus qui se rapportent à l'exercice terminé le 31 mars. Les revenus comprennent également des rajustements entre les revenus estimatifs d'exercices antérieurs et les montants réels, ainsi que les revenus des nouvelles cotisations établies pour les années antérieures. Les revenus ne comprennent pas d'estimations pour des impôts et taxes non déclarés ou l'incidence des cotisations futures qui ne peuvent pas encore être déterminées de façon fiable.

Les impôts et taxes faisant l'objet d'opposition sont des cas où le contribuable a produit un avis d'opposition suite à une cotisation. Un montant pour impôts fédéraux faisant l'objet d'un avis d'opposition est constaté en réduction des revenus fiscaux pour les cas où il a été déterminé que le gouvernement avait peu ou aucune possibilité d'éviter un règlement. Les montants faisant l'objet d'opposition pour lesquels la probabilité d'un résultat défavorable n'était pas déterminable ou pour lesquels un montant ne pouvait être estimé raisonnablement sont communiqués à la note 4c) aux états financiers consolidés.

Les dépenses fiscales qui réduisent les impôts et taxes payés ou payables sont considérées comme un dégrèvement et sont déduites des revenus fiscaux correspondants. Les crédits d'impôt remboursables, les déductions ou exonérations prévus par le gouvernement sont considérés des dégrèvements lorsqu'ils offrent un allègement fiscal aux contribuables et portent sur les types de recettes fiscales qui sont une source de revenus. Les dépenses fiscales qui procurent un avantage financier par le truchement d'un régime fiscal et qui ne sont pas liées à l'allègement des impôts et taxes payés ou payables, sont enregistrées comme des paiements de transfert et ne sont pas déduites des revenus fiscaux.

Les revenus fiscaux non perçus à la fin de l'exercice et les remboursements qui ne sont pas encore émis sont présentés respectivement comme impôts à recevoir (note 13) et créditeurs fiscaux à l'état consolidé de la situation financière. Ces montants comprennent également d'autres créances et créditeurs ayant trait à des sommes perçues par le régime fiscal telles que les impôts et taxes des provinces et des territoires, ainsi que les cotisations d'assurance-emploi et les cotisations au Régime de pensions du Canada à recevoir des particuliers et employeurs.

Les impôts et taxes perçus au nom des autorités provinciales et territoriales ne sont pas inclus dans les revenus fiscaux. Ils sont comptabilisés comme dus aux autorités provinciales et territoriales, présentés dans les créditeurs et charges à payer, et distribués par le ministère des Finances selon les conditions des accords.

Les méthodes comptables suivantes s'appliquent pour chacun des revenus non fiscaux :

  • Les cotisations d'assurance-emploi sont constatées en tant que revenus dans l'exercice au cours duquel les gains assurables ont été gagnés.
  • Les produits de la redevance sur les combustibles sont comptabilisés comme un revenu dans la période au cours de laquelle la redevance est gagnée, c'est-à-dire à la production et la livraison par un distributeur enregistré du carburant en vertu de la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre.
  • Les compensations pour les émissions excédentaires prévus par la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre sont comptabilisées lors de la confirmation par l'installation assujettie que la compensation sera versée.
  • Les droits de licence de spectre sont comptabilisés comme autres revenus sur une base linéaire sur la durée de la licence. Les revenus reportés se composent de droits de licence de spectre et autres montants reçus à l'avance pour la livraison de biens et la prestation de services qui seront reconnus à titre de revenus dans un exercice ultérieur au moment où ils seront gagnés.
  • Les autres revenus sont constatés dans l'exercice où se sont produits les événements ou transactions qui ont donné lieu à leurs revenus respectifs.

Incertitude relative à la mesure

Les revenus fiscaux sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l’utilisation de montants estimés qui n’ont pas encore fait l’objet d’une cotisation ou d’une nouvelle cotisation en fonction des paiements reçus ainsi que des avis d’opposition des cotisations produits par les contribuables. Une hypothèse clé utilisée dans l’estimation des recettes fiscales est que les acomptes provisionnels, les déductions à la source retenues et les renseignements historiques sur les taux de remboursement, les paiements reçus lors de la production des déclarations de revenus et les montants à percevoir cotisés sont de bons indicateurs du montant de recettes fiscales gagné au 31 mars mais non-cotisé. Des facteurs pertinents tels de nouvelles activités administrées, des modifications législatives et des facteurs économiques peuvent aussi être considérés. Celles-ci sont aussi des indicateurs des revenus fiscaux gagnés, mais non cotisés au 31 mars. Les estimations sont révisées dans les années subséquentes et comparées aux résultats réels afin d’évaluer si une amélioration de la méthodologie d’estimation est requise.

Des incertitudes relatives à la mesure au 31 mars 2023 existent en raison des incertitudes entourant les perspectives économiques. Ces incertitudes relatives à la mesure vont avoir un impact sur l’estimation des revenus fiscaux. Les expériences historiques liées aux estimations des revenus fiscaux non évaluées peuvent ne pas être pertinentes afin de prévoir les résultats futurs, ce qui peut entraîner une plus grande possibilité d’un écart important au cours de l’année à venir.

a) Redevances en provenance du cadre sur la tarification de la pollution

Comme faisant partie du cadre fédéral de tarification de la pollution par le carbone, les redevances sur les combustibles et les excès d’émissions sont perçues conformément à la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre et s’appliquent aux administrations qui adoptent volontairement le cadre fédéral de tarification de la pollution par le carbone et celles qui ne satisfont pas aux exigences du modèle fédéral en matière de rigueur. Au 31 mars 2023, les produits de la redevance sur les combustibles s’élevaient à 7 740 millions de dollars (6 106 millions de dollars en 2022).

Au 31 mars 2023, les produits de la redevance pour les émissions excédentaires en vertu du système de tarification fondé sur le rendement pour les installations industrielles à émissions élevées totalisent 301 millions de dollars (235 millions de dollars en 2022).

b) Autres taxes et droits

Tableau 10 : Autres taxes et droits
(en millions de dollars)

  2023 2022
Taxe sur les produits et services 45 962 46 165
Taxes sur l'énergie 5 657 5 355
Droits de douane à l'importation 6 057 5 237
Autres taxes et droits d'accise 6 548 5 923
Total des autres taxes et droits 64 224 62 680

c) Impôts et taxes fédéraux faisant l'objet d'un avis d'opposition :

En date du 31 mars 2023, 21 347 millions de dollars d’impôts et taxes fédéraux font l’objet d’avis d’opposition (19 258 millions de dollars en 2022).

5. Charges

Le gouvernement a trois principaux types de charges : les paiements de transfert, les autres charges et les frais de la dette publique.

Les paiements de transfert sont des paiements monétaires ou des transferts de biens, de services ou d'actifs à des tiers. Ces transferts n'entraînent pas l'acquisition par le gouvernement de biens, de services ou d'actifs.

Les autres charges comprennent les charges de fonctionnement liées au personnel, aux services professionnels et spéciaux, à la réparation et à l’entretien, aux services publics, aux fournitures et à l'approvisionnement, ainsi que l’amortissement des immobilisations corporelles. Les autres charges incluent aussi des provisions qui tiennent compte des changements de la valeur des actifs et des passifs, y compris les provisions pour créances douteuses, les prêts, placements et avances. Les charges au titre des prestations des régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont comprises dans les charges liées au personnel à l’exception des pertes actuarielles nettes qui sont présentées séparément à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités.

Les frais de la dette publique comprennent les intérêts effectifs calculés sur la dette de marché, y compris les montants découlant de l'extinction de la dette ainsi que les intérêts sur les obligations relatives aux régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants.

Méthodes comptables importantes

Les paiements de transfert sont passés en charge durant l’année où le transfert est autorisé et lorsque le bénéficiaire répond à tous les critères d’admissibilité. Certains paiements de transfert aux particuliers sont soumis à des seuils de revenus imposés par la loi, en vertu desquels les bénéficiaires à revenus élevés sont tenus de rembourser une partie des prestations qu'ils ont reçues. Les montants en trop ou en moins payés identifiés suite à une vérification après paiement sont enregistrés dans l’année où l’existence et les montants ont été déterminés.

Les autres charges sont généralement comptabilisées lorsque les biens sont reçus ou les services sont rendus.

Les régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont comptabilisés à mesure que les employés rendent leurs services selon la méthode de répartition des prestations au prorata des services, sauf les avantages futurs des anciens combattants et les indemnités des accidents du travail pour lesquels les avantages sont comptabilisés lorsque survient un événement donnant lieu à un passif; et les avantages relatifs aux droits à des prestations de congés de maladie cumulés qui sont comptabilisés selon une méthode de répartition des prestations. Les coûts ou les réductions de coûts ponctuels des services passés liés aux modifications et compressions de régimes sont comptabilisés lorsque les modifications et les compressions sont approuvées. Les coûts ou les réductions de coûts ponctuels des services passés liés aux règlements de régimes sont comptabilisés lorsque les prestations sont payées.

Afin d'améliorer la présentation de l’information financière et la prise de décisions pour les utilisateurs des états financiers consolidés, les impacts des réévaluations des obligations relatives aux régimes de retraite du secteur public et aux autres avantages futurs des employés et des anciens combattants ont été isolés, car ils sont souvent importants et pourraient éventuellement masquer les événements sous-jacents et les tendances des dépenses courantes du gouvernement. Ces montants sont présentés dans l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités au poste des pertes actuarielles nettes.

Les frais de la dette publique sont constatés au moment où ils sont engagés. Les intérêts sur la dette de marché et l’amortissement des primes et escomptes sont comptabilisés dans les charges de la dette publique selon la méthode du taux d’intérêt effectif. Les charges d’intérêts liées aux régimes de retraite du secteur public et aux autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont calculées sur la base des obligations moyennes au titre des prestations constituées des différents régimes et sont présentées nettes du rendement prévu sur la valeur moyenne des placements de retraite liée au marché.

Incertitude relative à la mesure

Les incertitudes relatives à la mesure qui ont un impact sur certaines charges sont décrites dans les notes afférentes aux états financiers consolidés suivantes : provisions pour passifs éventuels (note 8), passifs environnementaux et les obligations liées à la mise hors service d’immobilisations (note 9), les régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants (note 11), les impôts à recevoir (note 15), et autres créances (note 16), les autres prêts, placements et avances (note 19) et les immobilisations corporelles et stocks (note 20).

Des incertitudes relatives à la mesure au 31 mars 2023 existent en raison des taux d’inflation plus élevés que prévu, de l’augmentation des taux d’intérêts et du conflit Russie-Ukraine. Ces incertitudes de mesure continuent d’avoir un impact sur l’estimation des dépenses.

Les diverses mesures de soutien liées à la pandémie de COVID-19 ont été conçues afin d’émettre les paiements de façon accélérée. Les activités de vérification après paiement du gouvernement ont commencé peu après l’émission des paiements et devraient se poursuivre pendant un certain nombre d’années. La valeur cumulative future des trop-payés de prestations liées à la pandémie de COVID-19 pour lesquels des montants non admissibles n’ont pas été déterminés à la date de clôture de l’exercice, mais pourrait toutefois être importante.

Les charges apparaissant à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités comprennent :

a) Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement

Les principaux paiements de transfert à d’autres paliers de gouvernement incluent le transfert canadien en matière de santé, le transfert canadien en matière de programmes sociaux, les accords pancanadiens sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants et les accords fiscaux en vertu de la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces. Les autres principaux transferts incluent les contributions dans le cadre du programme fédéral du Fonds pour le développement des collectivités du Canada, le transfert en matière de soins à domicile et services de santé mentale, et certaines mesures de soutien liées à la COVID-19.

Tableau 11 : Principaux paiements de transfert à d'autres paliers du gouvernement
(en millions de dollars)

  2023 2022
Transfert canadien en matière de santé 47 141 45 133
Transfert canadien en matière de programmes sociaux 15 938 15 474
Système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants 4 489 2 948
Accords fiscaux 19 731 19 121
Autres principaux transferts 3 485 5 710
Total des principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 90 784 88 386

Les dépenses du Transfert canadien en matière de santé comprennent des suppléments complémentaires en réponse à la pandémie de COVID-19 de néant en 2023 (2 000 millions de dollars en 2022).

b) Assurance-emploi et mesures de soutien

En vertu de la Loi sur l'assurance-emploi, l’assurance-emploi inclut des prestations de chômage et de travail indépendant et mesures de soutien payées aux/pour les particuliers de 19 561 millions de dollars (36 588 millions de dollars en 2022) et des paiements aux provinces et territoires reliés aux ententes sur le développement du marché du travail de 2 344 millions de dollars (2 375 millions de dollars en 2022). La Loi sur l’assurance-emploi a été modifiée pour autoriser les prestations d’urgence dans le cadre du Plan d’intervention économique du gouvernement. Au 31 mars 2023, des trop-payés de prestations à recouvrir de 69 millions de dollars (40 millions de dollars en 2022) ont été enregistrés pour la Prestation d’assurance-emploi d’urgence (PAEU). Se reporter à la note 5c) pour obtenir des renseignements sur la Prestation canadienne d’urgence (PCU).

c) Soutien au revenu lié à la COVID-19 pour les travailleurs

Le gouvernement a fourni le soutien financier aux travailleurs pendant la pandémie de COVID-19 par l’entremise de la Prestation canadienne d’urgence (qui a pris fin le 3 octobre 2020), de la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement (qui a pris fin le 7 mai 2022) et des Prestations canadiennes de la relance économique. Les Prestations canadiennes de la relance économique comprenaient trois prestations de la relance économique temporaires à compter du 27 septembre 2020 : la Prestation canadienne de la relance économique (qui a pris fin le 23 octobre 2021), la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (qui a pris fin le 7 mai 2022) et la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (qui a pris fin le 7 mai 2022).

Les détails de l’aide au revenu liée à la COVID-19 pour les travailleurs ainsi que les trop-payés à être recouverts sont les suivants :

Tableau 12 : Détails du soutien du revenu COVID-19 fourni aux travailleurs
(en millions de dollars)

  2023 2022Lien vers la note du tableau 1
Prestation canadienne d'urgence
Prestation canadienne d'urgence – trop-payés (négatif 1 687) (négatif 954)
Prestations canadiennes de la relance économique 247 16 948
Prestation canadienne de la relance économique – trop-payés (négatif 2 094) (négatif 1 322)
Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement 6 910
Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement – trop-payés (négatif 16)
Total de l'aide au revenu liée à la COVID-19 pour les travailleurs (négatif 3 544) 15 582

d) Subvention salariale d'urgence du Canada

La subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) a offert une subvention salariale aux employeurs admissibles qui ont subi une baisse de leurs revenus admissibles entre le 15 mars 2020 et le 23 octobre 2021. Au 31 mars 2023, des trop-payés de prestations à recouvrir de 257 millions de dollars ont été enregistrés (22 291 millions de dollars de charges en 2022).

e) Retour des redevances en provenance du cadre sur la tarification de la pollution

Dans le contexte du cadre fédéral sur la tarification de la pollution par le carbone, le gouvernement retournera tous les produits directs de la redevance sur les combustibles directement aux administrations qui ont choisi d’adopter volontairement le cadre fédéral de tarification de la pollution par le carbone, et pour les autres administrations qui ne satisfont pas aux exigences du modèle fédéral en matière de rigueur, ils sont retournés directement aux bénéficiaires par le système fiscal, par le biais de mesures telles que les paiements de l’incitatif à agir pour le climat (IAC), divers programmes fédéraux et autres transferts. Pour l’exercice clos le 31 mars 2023, ces dépenses pour les produits retournés comprennent 6 872 millions de dollars (3 762 millions de dollars en 2022) en paiement à l'IAC.

f) Autres paiements de transfert

Les autres paiements de transfert, totalisant 99 199 millions de dollars (88 478 millions de dollars en 2022), comprennent les montants divers versés ou payables dans le cadre de programmes fédéraux afin de stabiliser les cours du marché des marchandises, de mettre au point de nouvelles technologies, d’effectuer de la recherche, de fournir de l’aide au développement international, de soutenir les soins de santé et les infrastructures des collectivités des Premières Nations et Inuits, de soutenir le logement social et les familles et de promouvoir des activités éducatives et culturelles. Ils comprennent également les charges des autres entités consolidées ainsi que d’autres paiements divers. Les divers types de paiements de transfert sont fournis par les ministères en fonction de leurs mandats législatifs ministériels.

De plus, les autres paiements de transfert comprennent un grand nombre de mesures de soutien liées à la pandémie de COVID-19, dont les plus importantes sont :

Des précisions sont fournies au tableau 3.6 de la section 3 (non auditée) de ce volume.

g) Frais de la dette publique

Tableau 13 : Frais de la dette publique
(en millions de dollars)

  2023 2022
Frais de la dette publique reliés à la dette non échue
Intérêts sur la dette de marché 26 322 18 468
Intérêts nets sur swaps de devises (négatif 331) (négatif 601)
Intérêts sur les obligations découlant de contrats de location-acquisition 161 163
Intérêts sur les obligations en vertu des partenariats public-privé 127 124
Total 26 279 18 154
Charges d'intérêts relatives aux régimes de retraite et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants 7 913 6 157
Autres passifs 763 176
Total des frais de la dette publique 34 955 24 487

h) Charges totales par secteur

Le gouvernement a défini les secteurs par portefeuilles ministériels, lesquels regroupent les activités des ministères, organismes et les sociétés d'État et autres entités consolidées dont les ministres sont responsables devant le Parlement. Des informations sectorielles supplémentaires sont fournies à la note 23. Le tableau suivant présente les charges totales par secteur après l'élimination des opérations internes :

Tableau 14 : Charges totales par secteur
(en millions de dollars)

  2023 2022
Redressé
note 2(a)
Portefeuilles ministériels
Affaires intergouvernementales, Infrastructure et Collectivités 11 733 11 870
Affaires mondiales 10 270 9 128
Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec 410 293
Agriculture et Agroalimentaire 3 352 3 284
Anciens Combattants 456 434
Bureau du secrétaire du gouverneur général 26 24
Conseil du Trésor 4 898 11 699
Conseil privé 396 327
Défense nationale 32 653 29 210
Emploi, Développement de la main-d'œuvre et inclusion des personnes en situation de handicap 109 933 135 874
Environnement et Changement climatique 3 207 2 733
Femmes, Égalité des genres et Jeunesse 322 229
Finances 124 549 106 553
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté 5 701 3 773
Innovation, Sciences et Industrie 10 338 9 153
Justice 2 216 2 066
Parlement 813 750
Patrimoine canadien 5 997 5 774
Pêches, Océans et Garde côtière canadienne 3 086 2 796
Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord 26 701 14 181
Ressources naturelles 3 117 4 023
Revenu national 50 107 75 659
Santé 12 146 18 138
Sécurité publiqueLien vers la note du tableau 1 14 767 20 183
Services aux Autochtones 23 836 22 727
Services publics et Approvisionnement 6 394 6 174
Transports 4 762 3 914
Provision pour évaluation et autres élémentsLien vers la note du tableau 1 1 324 (négatif 7 563)
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 473 510 493 406
Pertes actuarielles nettesLien vers la note du tableau 2 9 627 10 186
Total des charges 483 137 503 592

i) Charges totales par type de ressources utilisées pour le fonctionnement

Le tableau suivant présente le total des charges selon les principaux articles de charges :

Tableau 15 : Charges totales par type de ressources utilisées pour le fonctionnent
(en millions de dollars)

Articles de charges 2023 2022
Redressé
note 2(a)
Paiements de transfert 308 959 344 474
Autres charges
Personnel, excluant les pertes actuarielles nettes 67 356 63 301
Transports et communications 3 140 2 669
Information 479 530
Services professionnels et spéciaux 15 664 14 649
Location 3 557 3 248
Réparation et entretien 4 181 3 654
Services publics, fournitures et approvisionnements 9 017 12 128
Autres subventions et charges 20 490 18 646
Amortissement des immobilisations corporelles 5 644 5 514
Perte nette sur cession de biens 68 106
Total des autres charges, excluant les pertes actuarielles nettes 129 596 124 445
Total des charges de programmes, excluant les pertes actuarielles nettes 438 555 468 919
Frais de la dette publique 34 955 24 487
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 473 510 493 406
Pertes actuarielles nettes 9 627 10 186
Total des charges 483 137 503 592

6. Déficit accumulé

Le déficit accumulé englobe le déficit accumulé lié aux activités et les gains et pertes de réévaluation accumulés.

Déficit accumulé lié aux activités

Le déficit accumulé lié aux activités correspond aux passifs nets du gouvernement moins les gains et pertes de réévaluation accumulés. Certains comptes à fins déterminées sont compris dans les revenus et les charges du gouvernement. Les lois habilitantes exigent que les revenus reçus pour les fins déterminées dans les lois soient crédités à ces comptes et que les paiements qui s'y rattachent soient imputés à ces comptes. Toute insuffisance des revenus par rapport aux paiements doit être comblée à même les revenus futurs ou les virements crédités à ces comptes. Le tableau suivant présente le solde de ces comptes consolidés qui sont inclus dans le déficit accumulé lié aux activités :

Tableau 16 : Déficit accumulé lié aux activités
(en millions de dollars)

  2023 2022
Redressé
note 2
Déficit accumulé lié aux activités, excluant les comptes à fins déterminées consolidésLien vers la note du tableau 1 (négatif 1 163 098) (négatif 1 116 535)
Comptes à fins déterminées consolidés
Compte des opérations de l'assurance-emploi (négatif 22 177) (négatif 24 972)
Autres comptes d'assurance 828 811
Autres comptes consolidés 829 721
Déficit accumulé lié aux activités (négatif 1 183 618) (négatif 1 139 975)

Gains et pertes de réévaluation accumulés

Les gains et pertes de réévaluation sont les revenus et les charges comptabilisés dans l’état consolidé des gains et pertes de réévaluation découlant de la réévaluation des instruments financiers dans la catégorie de juste valeur. Lorsqu’un instrument financier est décomptabilisé, les gains et pertes de réévaluation présentés précédemment sont reclassés dans l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités. Les autres éléments (revenus ou pertes) du résultat des sociétés d’État d’entreprise et autres entreprises publiques sont également présentés dans les gains et pertes de réévaluation accumulés.

Le tableau suivant présente les différentes composantes des gains et pertes de réévaluation accumulés :

Tableau 17 : Autres éléments du résultat global
(en millions de dollars)

  2023
Cumul des gains (pertes) de réévaluation au début d'exercice (note 2) 5 758
Gains (pertes) nets non réalisés imputables aux :
Dérivés 3 350
Autres prêts, placements et avances - placements de portefeuille (négatif 122)
Total partiel 3 228
Montants reclassés à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités :
Dérivés (négatif 12)
Autres prêts, placements et avances - placements de portefeuille 3
Total partiel (négatif 9)
Autres éléments du résultat global des sociétés d'État entreprises :
Variation nette des (pertes) gains non réalisés sur les instruments financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (négatif 51)
Variation nette de la juste valeur des dérivés désignés comme couvertures 48
Gains actuariels sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés 1 631
Total partiel 1 628
Cumul des gains (pertes) de réévaluation à la fin de l'exercice 10 605

7. Autres comptes créditeurs et charges à payer

Les autres comptes créditeurs et charges à payer sont principalement composés de montants dus aux fournisseurs et aux employés qui ont été facturés ou courus.

Méthodes comptables importantes

Les autres comptes créditeurs et charges à payer sont constatés lorsque le gouvernement devient parti aux dispositions contractuelles du passif financier et sont évalués au coût du règlement de l’obligation, parce qu’ils sont dus à court terme ou payables sur demande.

Incertitude relative à la mesure

Il n’y a pas d’incertitude importante relative à la mesure afférente aux autres comptes créditeurs et charges à payer.

Les autres comptes créditeurs et charges à payer comprennent ce qui suit :

Tableau 18 : Autres créditeurs et charges à payer
(en millions de dollars)

  2023 2022
Créditeurs 43 002 53 996
Salaires et avantages sociaux courus 7 739 5 959
Dette échue 720 817
Effets à payer à des organisations internationalesLien vers la note du tableau 1 91 84
Compte relatif aux accords fiscaux provinciaux, territoriaux et autochtones 5 247 26 189
Autre 972 807
Total des autres comptes créditeurs et charges à payer 57 771 87 852

8. Provision pour passifs éventuels

Un passif éventuel découle du cours normal des activités et sa résolution ultime est inconnue. Un passif éventuel est une obligation potentielle qui peut devenir une obligation réelle advenant la réalisation ou non d’un ou plusieurs événements futurs qui échappent en partie au contrôle exercé par le gouvernement.

Méthodes comptables importantes

Pour les revendications, s’il est probable que l’événement futur surviendra ou ne surviendra pas et qu’une estimation raisonnable de la perte peut être établie, une provision est comptabilisée et une charge est comptabilisée dans les autres charges. Si la probabilité de l’événement ne peut être déterminée ou que l’événement est probable, mais il est impossible d’établir une estimation raisonnable du montant de la perte, l’éventualité est présentée ci-dessous.

En ce qui concerne les garanties, une provision est comptabilisée lorsqu’il est déterminé qu’une perte est probable et que le montant de la provision peut être estimé. La provision est révisée de façon continue et les variations dans le montant de la provision sont comptabilisées dans les autres charges au cours de l’exercice où elles deviennent connues.

Incertitude relative à la mesure

Les passifs éventuels sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l’utilisation d’estimations reliées à la réalisation de l’événement futur ainsi qu’à la valeur de la perte potentielle. Le montant estimé de la provision pour les revendications est continuellement examiné et affiné à la lumière de plusieurs facteurs, y compris les négociations en cours, les règlements ou ententes et les décisions rendues par la cour et les tribunaux administratifs. Les décisions de la magistrature contenant des éléments qui s’appliquent à d’autres réclamations déposées contre le Canada pourraient également entraîner des modifications importantes des passifs éventuels enregistrés.

En ce qui concerne les garanties, la méthode d’estimation tient compte de la nature de la garantie, de l’historique des pertes, des évaluations des entreprises individuelles, des marchés ou domaines particuliers, ainsi que de l’économie canadienne et mondiale qui peuvent résulter en des changements aux passifs éventuels enregistrés.

Le tableau suivant présente les différentes composantes de la provision pour passifs éventuels :

Tableau 19 : Provision et passif éventuel
(en millions de dollars)

  2023 2022
Revendications
Causes en instance et imminentes et autres réclamations 42 702 30 765
Revendications particulières 23 559 15 169
Revendications territoriales globales 9 265 7 112
Provision pour garanties accordées par le gouvernement 473 390
Total de la provision enregistrée 75 999 53 436

a) Revendications

Lorsque le gouvernement a évalué une revendication comme probable et mesurable, une provision estimée est déterminée en utilisant l’expérience historique, les faits et les circonstances qui sont pertinents. Dans les cas où l’estimation de la perte est fondée sur une fourchette de montants, le montant comptabilisé à l’intérieur de la fourchette est la meilleure estimation de la direction de la perte éventuelle qui peut être un montant inférieur au maximum de la fourchette. Il pourrait exister un risque significatif que le passif soit supérieur au montant qui a été comptabilisé.

Le gouvernement a des revendications pour lesquelles le dénouement est susceptible de donner lieu à un passif, mais la direction ne peut raisonnablement en évaluer le montant à la date des états financiers. Ces revendications sont continuellement réévaluées à mesure qu’elles progressent dans le processus juridique. Jusqu’à ce que plus d’informations soient disponibles permettant de faire une estimation raisonnable du passif ou de l’étendue, aucun montant n’est comptabilisé ou divulgué.

Les revendications pour lesquelles le dénouement ne peut être déterminé et pour lesquelles aucun montant n’a été comptabilisé s’élèvent à 3 375 millions de dollars (4 186 millions de dollars en 2022). Le règlement de ces revendications peut donner lieu à un passif qui, le cas échéant, peut différer du montant estimé.

Causes en instance et imminentes et autres réclamations

Il existe des milliers de causes en instance et imminentes ainsi que des cas de réclamations en cours contre le gouvernement. Ces réclamations comprennent des cas où les sommes réclamées sont mentionnées et d’autres cas qui n’en mentionnent aucune. Bien que le montant total de ces recours soit important, leur dénouement n’est pas connu dans tous les cas. Par conséquent, les provisions comptabilisées sont fondées sur les meilleures estimations de la direction des pertes potentielles.

Revendications particulières

Les revendications particulières portent sur d’anciens griefs des Premières Nations concernant les obligations du Canada en vertu de traités historiques ou la manière dont il a géré les fonds et les autres biens des Premières Nations. Ces griefs passés peuvent être transmis par l’intermédiaire du système juridique ou du programme de règlement des revendications particulières. Le gouvernement du Canada négocie des règlements avec la Première Nation lorsqu’une revendication démontre une obligation légale non résolue. Il y a présentement 698 (677 en 2022) revendications particulières en cours de négociation, admises pour la négociation ou à l’étude. Un passif a été estimé et comptabilisé pour les revendications qui ont progressé au point où la quantification est possible. Ce montant estimatif comprend également des projections fondées sur les taux historiques et les coûts de règlement de revendications similaires ainsi qu’une estimation pour les griefs soumis, mais qui n’ont pas encore été évalués.

Revendications territoriales globales

Les revendications territoriales globales visent des régions du Canada où les droits fonciers des Autochtones n’ont pas encore fait l’objet de traités ni d’autres mesures juridiques. Il y a présentement 83 (84 en 2022) revendications territoriales globales en cours de négociation, admises pour la négociation ou à l’étude. Un passif a été estimé et comptabilisé pour les revendications qui ont progressé au point où la quantification est possible. Ce montant estimatif comprend aussi des projections fondées sur les taux historiques et les coûts de règlement de revendications similaires.

b) Garanties accordées par le gouvernement

Les garanties accordées par le gouvernement comprennent les garanties sur les emprunts effectués par les sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques, les garanties de prêts, les programmes d’assurance gérés par le gouvernement ou sociétés d’État mandataires entreprises et d’autres garanties explicites. Au 31 mars, les garanties accordées par le gouvernement incluent :

Tableau 20 : Garanties accordées par le gouvernement
(en millions de dollars)

  2023 2022
  Principal non remboursé Principal non remboursé
Garanties avec une limite autorisée (limite 2023 : 402 518 $; limite 2022 : 391 107 $ Lien vers la note du tableau 1) 284 554 270 872
Garanties qui n'ont aucune limite autorisée (y compris les emprunts des sociétés d'État mandataires entreprises et autres entreprises publiques) 317 834 304 871
Total 602 388 575 743
Moins : provision pour garanties 473 390
Risque net en vertu des garanties 601 915 575 353

La limite autorisée représente le montant total des diverses catégories d’autorisations utilisés par des organismes gouvernementaux, tel que stipulé dans des lois, des ententes légales ou d’autres documents, qui peuvent être en vigueur à n’importe quel moment. Le principal non remboursé représente le montant total des garanties accordées à la fin de l’exercice.

c) Autres

Cotisations fiscales faisant l’objet d’un appel

Les passifs éventuels comprennent les impôts fédéraux qui ont déjà fait l’objet de cotisations, mais pour lesquels il y a un appel devant la Cour canadienne de l’impôt, la Cour d’appel fédérale ou la Cour suprême du Canada. En date du 31 mars 2023, un montant de 6 753 millions de dollars (5 634 millions de dollars en 2022) faisait l’objet d’appels devant les tribunaux, pour lequel la probabilité d’un résultat défavorable n’était pas déterminable ou pour lequel un montant ne pouvait être raisonnablement estimé. Le gouvernement a comptabilisé au poste des créditeurs fiscaux ou en réduction des sommes à recevoir des contribuables, selon le cas, les montants estimatifs faisant l’objet d’appels qu’il est probable de perdre et qui peuvent faire l’objet d’une estimation raisonnable.

Organisations internationales

Le gouvernement détient du capital rachetable à l’égard duquel certaines organisations internationales ont le pouvoir d’exiger des paiements. Au 31 mars 2023, le capital rachetable s’élève à 40 461 millions de dollars (37 522 millions de dollars en 2022). Aucun paiement (aucun en 2022) n’a été demandé par les organisations internationales ou payé par le gouvernement au cours de l’année par rapport au capital rachetable.

Programmes d’assurance des sociétés d’État entreprises mandataires

Quatre sociétés d’État entreprises mandataires administrent des programmes d’assurance pour le gouvernement. Advenant que ces sociétés manquent de fonds pour s’acquitter de leurs obligations, le gouvernement devra fournir les montants nécessaires. La Société d’assurance-dépôts du Canada administre le Fonds d’assurance-dépôts qui assure, jusqu’à concurrence de 100 000 dollars par déposant, les dépôts assurables effectués auprès de chacune des banques, compagnies de fiducie ou de prêts qui en sont membres; la Société canadienne d’hypothèques et de logement administre le Fonds d’assurance hypothécaire qui assure les prêts hypothécaires consentis par les institutions privées sur les propriétés résidentielles au Canada et le Fonds de garanties des titres hypothécaires qui garantit le paiement ponctuel du principal et des intérêts aux investisseurs de titres en vertu de la Loi nationale sur l’habitation par l’entremise du Programme des titres hypothécaires et des obligations émises par la Fiducie du Canada pour l’habitation par l’entremise du Programme des obligations hypothécaires du Canada; Exportation et développement Canada assure les exportations et les investissements à l’étranger afin de faciliter le commerce d’exportation; et Financement agricole Canada vend de l’assurance-vie et de l’assurance-accidents collectives du créancier à ses clients dans le cadre d’un programme d’assurances qui est administré par une grande société d’assurance, et ce programme d’assurances représente un risque limité pour Financement agricole Canada. Au 31 mars 2023, le total des assurances en vigueur s’élève à 2 001 600 millions de dollars (1 912 891 millions de dollars en 2022). Le gouvernement prévoit que les quatre sociétés pourront combler le coût des réclamations courantes et éventuelles.

9. Passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d’immobilisations

Les passifs environnementaux représentent le montant nécessaire pour assainir les sites contaminés aux normes environnementales minimales actuelles.

Les obligations liées à la mise hors service d’immobilisations représentent le montant estimatif des coûts légalement obligatoires nécessaires pour mettre hors service les immobilisations corporelles.

Méthodes comptables importantes

Un passif environnemental pour l’assainissement des sites contaminés est comptabilisé lorsque tous les critères suivants sont satisfaits : il existe une norme environnementale, la contamination dépasse la norme environnementale, le gouvernement est directement responsable ou accepte la responsabilité, il est prévu que des avantages économiques futurs seront abandonnés et il est possible de procéder à une estimation raisonnable du montant en cause. Le passif rend compte de la meilleure estimation de la direction concernant le montant nécessaire pour assainir les sites afin que ces derniers respectent la norme environnementale minimale d’exploitation précédant leur contamination.

On comptabilise un passif au titre des anciens sites où se trouvent des munitions explosives non explosées (UXO) lorsqu’il existe une base de mesure appropriée et qu’il est possible de faire une estimation raisonnable. Ces passifs sont des obligations actuelles qui résultent d’opérations ou d’événements passés et dont le règlement prévu donnera lieu au renoncement d’avantages économiques futurs.

Une obligation liée à la mise hors service d’une immobilisation est comptabilisée quand tous les critères suivants sont satisfaits : il existe une obligation légale à engager des coûts de mise hors service relativement à une immobilisation corporelle contrôlée par le gouvernement, l’opération ou l’événement passé à l’origine du passif est survenu, il est prévu que des avantages économiques futurs seront abandonnés et il est possible de procéder à une estimation raisonnable du montant en cause. Le montant estimatif de mise hors service est normalement capitalisé à l’immobilisation corporelle connexe et amorti sur la durée de vie utile estimative de l’immobilisation. Une obligation liée à la mise hors service d’immobilisation peut survenir en relation avec une immobilisation qui n'est pas comptabilisée ou n’est plus en utilisation productive. Dans ce cas, le coût de la mise hors service de l’immobilisation serait passé en charge. Le solde du passif est la meilleure estimation du gouvernement du montant requis pour retirer l’immobilisation à la date des états financiers.

Lorsque les flux de trésorerie futurs requis pour régler un passif sont estimables, prévisibles et devraient se produire dans le futur, une technique de valeur actuelle est utilisée. Le taux d'actualisation utilisé reflète le coût d'emprunt du gouvernement, associé au nombre estimé d'années pour terminer l'assainissement ou la mise hors service.

Le passif comptabilisé est rajusté chaque année, au besoin, en fonction de la charge de désactualisation dû au passage du temps, des rajustements de la valeur actuelle, de l’inflation, des nouvelles obligations, des variations des estimations de la direction et des coûts réels engagés.

Incertitude relative à la mesure

Les passifs environnementaux sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison des technologies en constante évolution utilisées dans les activités d’assainissement des sites contaminés, de l’utilisation d’une valeur actualisée des coûts estimés futurs, des taux de l’inflation et du fait que les sites n’ont pas tous fait l’objet d’une évaluation complète de l’étendue et de la nature des coûts de remise en état. Des modifications apportées aux hypothèses sous-jacentes, l’échéancier des dépenses, la technologie utilisée, des révisions aux normes environnementales ou des changements de réglementation pourraient entraîner des changements importants aux passifs comptabilisés.

Les obligations liées à la mise hors service d’immobilisations sont également assujetties à une incertitude relative à la mesure, car les coûts de mise hors service d’immobilisations sont généralement fondés sur des estimations à long terme. Ces estimations reposent sur des hypothèses concernant le calendrier et le coût des futures activités de mise hors service d’immobilisations et d’autres éléments tels que l’inflation et les taux d’intérêt. Le gouvernement utilise diverses techniques, y compris des modèles, une analyse des coûts historiques et des avis d’experts pour faire ces estimations. Des modifications de ces techniques ou hypothèses pourraient avoir un impact significatif sur les passifs comptabilisés.

Les efforts continus du gouvernement pour évaluer les sites contaminés, les sites touchés par les UXO et les obligations liées à la mise hors service des immobilisations pourraient entraîner des passifs supplémentaires.

Les passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d’immobilisations incluent :

Tableau 21 : Passifs environnementaux
(en millions de dollars)

  2023 2022
Redressé
note 2(a)
Passifs d'assainissement pour les sites contaminés 10 118 10 024
Autres éléments de passifs environnementaux 136 140
Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations 12 880 13 722
Total des passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations 23 134 23 886

a) Assainissement des sites contaminés

« L’approche fédérale en matière de lieux contaminés » du gouvernement établit un cadre de gestion des sites contaminés en utilisant une approche fondée sur les risques. Selon cette démarche, le gouvernement a dressé l’inventaire des sites contaminés identifiés qui sont situés sur des terres fédérales ou sur des terres où le gouvernement a assumé la responsabilité du nettoyage, ce qui permet de les classer, de les gérer et de les enregistrer de manière cohérente. Cette démarche systématique aide à repérer les sites à haut risque afin d’affecter les ressources limitées aux sites qui présentent le risque le plus élevé pour la santé humaine et pour l’environnement.

Le gouvernement a relevé environ 6 138 sites (6 462 sites en 2022) qui pourraient être contaminés et faire l’objet d’une évaluation, d’un assainissement et d’un suivi. Parmi ces derniers, le gouvernement a recensé 2 476 sites (2 524 sites en 2022) pour lesquels des mesures sont requises et un passif de 9 868 millions de dollars (9 768 millions de dollars en 2022) a été comptabilisé. Cette estimation du passif a été déterminée d’après l’évaluation des sites par des experts environnementaux. De plus, un modèle statistique se fondant sur une projection du nombre de sites qui passeront à l’étape des travaux d’assainissement et sur lequel on applique les coûts courants et historiques est utilisé pour estimer le passif d’un groupe des sites non évalués.

Ce groupe comprend 2 816 sites non évalués (3 079 sites en 2022) dont 1 212 sites (1 330 sites en 2022) sont prévus passer à l’étape des travaux d’assainissement et pour lesquels un passif estimé de 250 millions de dollars (256 millions de dollars en 2022) a été comptabilisé. La combinaison de ces deux estimations, totalisant 10 118 millions de dollars (10 024 millions de dollars en 2022), constitue la meilleure estimation de la direction concernant les coûts nécessaires pour assainir les sites afin qu’ils respectent la norme minimale environnementale d’exploitation précédant leur contamination, en fonction de l’information connue en date du 31 mars.

Aucun passif n’a été comptabilisé pour les 846 sites restants (859 sites en 2022). Certains de ces sites sont à différents stades de tests et d’évaluations, et si l’assainissement est nécessaire, un passif sera comptabilisé dès qu’une estimation raisonnable pourra être déterminée. Pour d’autres sites, le gouvernement ne prévoit pas renoncer à des avantages économiques futurs (il y a absence probable de toute incidence environnementale significative ou menace pour la santé humaine). Ces sites seront réexaminés et un passif pour assainissement sera comptabilisé si l’on prévoit renoncer à des avantages économiques futurs.

Lorsque l’estimation du passif repose sur des besoins de trésorerie futurs, le montant est rajusté pour tenir compte de l’inflation à partir d’une prévision de l’indice des prix à la consommation (IPC) de 2,0 % (2,0 % en 2022). L’inflation est prise en compte dans le montant non actualisé. On a utilisé le coût d’emprunt du gouvernement du Canada qui s’appuie sur la courbe de rendement des obligations à coupon zéro du gouvernement du Canada pour actualiser les dépenses futures estimatives. Les taux d’actualisation de mars 2023 vont de 4,50 % (1,88 % en 2022) pour les emprunts qui échoient à 1 an à 3,01 % (2,35 % en 2022) pour les emprunts qui échoient à 30 ans ou plus.

Tableau 22 : Assainissement des sites contaminés
(en millions de dollars)

  2023 2022
  Nombre total de sites Nombre de sites avec un passif Passif estimatif Dépenses totales non actualisées estimatives Nombre total de sites Nombre de sites avec un passif Passif estimatif Dépenses totales non actualisées estimatives
Anciens sites d'exploration minéraleLien vers la note du tableau 1 128 108 6 245 9 974 124 106 6 250 9 684
Matières radioactivesLien vers la note du tableau 2 7 6 1 338 1 508 7 6 1 535 1 694
Sites militaires et anciens sites militairesLien vers la note du tableau 3 439 221 528 600 410 214 510 561
Pratiques relatives aux combustiblesLien vers la note du tableau 4 1 587 1 037 461 493 1 670 1 116 441 462
Installations marines/sites aquatiquesLien vers la note du tableau 5 1 909 1 095 589 658 2 079 1 124 539 586
DéchargesLien vers la note du tableau 6 1 038 645 390 436 1 067 694 230 242
AutreLien vers la note du tableau 7 1 030 576 567 609 1 105 594 519 539
Total 6 138 3 688 10 118 14 278 6 462 3 854 10 024 13 768

De plus, durant l’année, 628 sites (558 sites en 2022) ont été fermés, car ils ont été soit assainis, soit évalués et ne répondent plus aux critères de comptabilisation d’un passif. Les recouvrements estimés liés aux passifs environnementaux s'élevaient à 26 millions de dollars à la fin de l’année (26 millions de dollars en 2022) et sont déclarés comme autres créances.

b) Autres éléments de passifs environnementaux

Le gouvernement a relevé environ 522 sites (528 en 2022) où l’on soupçonne la présence de munitions explosives non explosées (UXO) pour lesquels des actions de déminage pourraient s’avérer nécessaires. De ces sites, 34 (29 en 2022) sont confirmés comme étant des sites touchés par les UXO. Selon les meilleures estimations de la direction, on a comptabilisé un passif de 136 millions de dollars (140 millions de dollars en 2022) en vue des activités d’élimination sur 7 des sites à UXO confirmés (5 en 2022). L’assainissement a été complété sur 22 sites durant l’année (11 en 2022). Les 493 autres sites suspects (512 en 2022) sont actuellement à la phase d’évaluation et il n’est pas encore possible de déterminer une estimation raisonnable. De ces sites, l’obligation d’activités d’élimination est probable pour 16 (17 en 2022), impossible à déterminer pour 36 (37 en 2022) et improbable pour les 441 autres (458 en 2022).

c) Obligations liées à la mise hors service d’immobilisations

Le gouvernement a comptabilisé des obligations liées à la mise hors service d’immobilisation pour le retrait de l’amiante et autres matières dangereuses dans les bâtiments, déclassement d’installation nucléaires, démilitarisation ou désarmement et autres obligations liées à la mise hors service d’immobilisations.

Les changements survenus au cours de l’exercice dans les obligations liées à la mise hors service d’immobilisations sont comme suit :

Tableau 23 : Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations
(en millions de dollars)

  2023 2022
Redressé
note 2(b)
 
  Amiante et autres matières dangereuses Déclassement d'installation nucléaire Démilitarisation et désarmement Autres Total Amiante et autres matières dangereuses Déclassement d'installation nucléaire Démilitarisation et désarmement Autres Total
Solde d'ouverture 2 834 9 304 844 740 13 722 2 782 9 381 812 717 13 692
Nouveaux passifs 6 15 12 33 1 16 9 26
Passifs réglés (négatif 21) (négatif 522) (négatif 1) (négatif 544) (négatif 17) (négatif 453) (négatif 470)
Révision des estimations (négatif 247) (négatif 277) (négatif 98) (négatif 33) (négatif 655) 156 156
Charge de désactualisationLien vers la note du tableau 1 69 218 20 17 324 68 220 16 14 318
Solde de clôture 2 641 8 723 780 736 12 880 2 834 9 304 844 740 13 722

Les dépenses futures non actualisées et ajustées en fonction de l’inflation liées aux projets et incluses dans le passif s’élèvent à 23 514 millions de dollars (22 288 millions de dollars en 2022). Les recouvrements estimés liés aux obligations liées à la mise hors service d’immobilisations s'élevaient à néant à la fin de l’exercice (néant en 2022).

Les principales hypothèses qui ont été utilisées pour déterminer le montant de la provision sont les suivantes :

Tableau 24 : Les recouvrements estimés

  2023 2022
Redressés
(note 2)
  Amiante et autres matières dangereuses Déclassement d'installation nucléaire Démilitarisation et désarmement Autres Amiante et autres matières dangereuses Déclassement d'installation nucléaire Démilitarisation et désarmement Autres
Taux d'actualisation 2,8 % - 4,5 % 3,0 % 2,8 % - 4,5 % 3,0 % - 4,5 % 1,9 % - 2,5 % 2,4 % 1,6 % - 2,5 % 1,9 % - 2,4 %
Période pendant laquelle les dépenses non actualisées doivent être engagées 1-60 ans 162 ans 1-41 ans 1-70 ans 1-61 ans 163 ans 2-42 ans 1-71 ans
Taux d'inflation à long terme 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0 % 1,7 % 2,0 % 2,0 %

10. Dette non échue

La dette non échue comprend la dette contractée sur les marchés, les obligations de location-acquisition et l’obligation en vertu des partenariats public-privé.

Méthodes comptables importantes

La dette contractée sur les marchés est comptabilisée dans l’état consolidé de la situation financière lorsque le gouvernement devient partie aux dispositions contractuelles de l’instrument financier et est évaluée au coût amorti. À la comptabilisation initiale, le coût amorti est calculé en prenant en compte les coûts de transactions, y compris les coûts d’émission de dette, et tout escompte ou toute prime découlant de l’émission de dette lorsque la valeur nominale de l’instrument émis diffère des produits reçus. Subséquemment, la méthode du taux d’intérêt effectif est appliquée pour déterminer le coût amorti de l’instrument et réaffecter la portion non amortie et l’intérêt aux frais de la dette publique sur la durée à courir jusqu’à l’échéance, ou une période plus courte s’il y a lieu.

Lorsque l’échange ou le rachat d’une obligation négociable se traduit par l’extinction de la dette, la différence entre la valeur comptable de l’instrument d’emprunt et la contrepartie nette qui est versée est considérée comme un gain ou une perte dans l’état consolidé des résultats et du accumulé lié aux activités et l’instrument d’emprunt est décomptabilisé. Une extinction survient au rachat de l’obligation ou lorsqu’une obligation est échangée avec un détenteur d’obligations et que les modalités de la dette originale et celles de la dette de remplacement diffèrent substantiellement les unes des autres. On considère que les modalités des obligations échangées diffèrent substantiellement lorsque la valeur actualisée des flux de trésorerie aux termes des nouvelles modalités, y compris tout montant versé au moment de l’échange et actualisé au moyen du taux d’intérêt effectif moyen de la dette originale, diffère d’au moins 10 % par rapport à la valeur actualisée du flux de trésorerie restant de la dette originale. Si un échange d’obligations avec un détenteur d’obligations ne se traduit pas par une extinction, les coûts ou les frais engagés, quels qu’ils soient, viennent rajuster la valeur comptable de la dette, et sont amortis sur la durée restante de la dette de remplacement. La détention par le gouvernement de ses propres titres, le cas échéant, est déduite de la dette contractée sur les marchés jusqu’à ce qu’ils soient légalement annulés afin de comptabiliser la dette non échue due à des tierces parties.

Les obligations découlant de contrat de location-acquisition représentent la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles en vertu des contrats de location-acquisition.

Les obligations en vertu des partenariats public-privé (PPP) découlent des ententes que le gouvernement a conclues avec des partenaires du secteur privé pour concevoir, construire, financer et/ou exploiter et entretenir certaines immobilisations corporelles. L’obligation représente la responsabilité du gouvernement à l’égard de la composante « immobilisations corporelles » de ces ententes de financement à long terme. Ces passifs sont constatés selon le pourcentage d’avancement sur la durée de la construction de l’actif du PPP et réduits par les paiements à l’avancement et les versements de capital effectués au partenaire de PPP.

Incertitude relative à la mesure

Il n'y a pas d'incertitude importante relative à la mesure afférente à la dette non échue.

La dette non échue comprend :

Tableau 25 : Dette non échue
(en millions de dollars)

  2023 2022
Dette contractée sur les marchés
Payable en monnaie canadienne 1 243 896 1 230 118
Payable en devises 16 034 14 473
Total 1 259 930 1 244 591
Obligation découlant de contrats de location-acquisition 2 546 2 785
Obligation en vertu des partenariats public-privé 2 564 2 581
Total de la dette non échue 1 265 040 1 249 957

a) Dette contractée sur les marchés

Le tableau suivant présente l’échéance contractuelle et les taux d’intérêt des émissions de titres d’emprunt par devise et par catégorie d’instruments à leur valeur brute (en dollars canadiens) et les taux d’intérêt effectifs annuels moyens pondérés au 31 mars 2023 :

Tableau 26 : Dette contractée sur les marchés
(en millions de dollars)

  Obligations négociables Bons du Trésor Bons du Canada Total
CAD USD CAD USD
2024 152 616 201 800 2 473 356 889
2025 161 346 4 055 165 401
2026 129 234 4 730 133 964
2027 66 670 4 730 71 400
2028 49 861 49 861
2029 et ultérieurs 478 163 478 163
Total partiel 1 037 890 13 515 201 800 2 473 1 255 678
Moins : Titres détenus par le gouvernement sur la dette non échue et redressements de consolidationLien vers la note du tableau 1 (négatif 216) 16 (négatif 200)
Total des remboursements en principal futurs à l'échéance 1 038 106 13 515 201 784 2 473 1 255 878
Moins : rajustement au coût amortiLien vers la note du tableau 2 6 891 60 (négatif 2 885) (négatif 14) 4 052
Total de la dette contractée sur les marchés 1 044 997 13 575 198 899 2 459 1 259 930
Nature du taux d'intérêtLien vers la note du tableau 3 FixeLien vers la note du tableau 4 Fixe Variable Variable  
Taux d'intérêt effectif annuel moyen pondéré 1,90 1,83 4,28 4,64  
Fourchette des taux d'intérêt 0,25 - 9,05 0,86 - 2,93 3,36 - 4,68 2,92 - 5,13  

b) Obligation découlant de contrats de location-acquisition

L’obligation totale en vertu de contrats de location-acquisition au 31 mars 2023 s’élève à 2 546 millions de dollars (2 785 millions de dollars en 2022). Les intérêts de 161 millions de dollars (163 millions de dollars en 2022) liés à cette obligation sont présentés à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités et font partie des frais de la dette publique. Au 31 mars, les paiements minimaux exigibles en vertu de ces contrats se résument ainsi :

Tableau 27 : Obligation relative aux contrats de location-acquisition
(en millions de dollars)

            Exercice 2023
2024 413
2025 378
2026 330
2027 306
2028 301
2029 et ultérieurs 1 916
Total des paiements minimaux exigibles en vertu des contrats 3 644
Moins : intérêts théoriques au taux d'actualisation moyen de 5,16 % 1 098
Obligation découlant de contrats de location-acquisition 2 546

Un nombre important de contrats de location-acquisition ont une durée depuis leur entrée en vigueur qui se retrouve dans un intervalle de 10 à 25 ans.

11. Régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants

Les obligations au titre des prestations constituées en vertu des régimes de retraite du secteur public et des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont présentées nettes des actifs de retraite, des gains actuariels nets non constatés ou des pertes actuarielles nettes non constatées, et des provisions pour moins-value ainsi que des cotisations et des prestations versées par certaines des sociétés d’État et autres entités consolidées après leur date d’évaluation du 31 décembre jusqu’au 31 mars, dans l’état consolidé de la situation financière.

Méthodes comptables importantes

Les prestations de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et anciens combattants sont comptabilisées selon une méthode actuarielle. Cette évaluation actuarielle vise à déterminer la valeur actualisée des prestations acquises et se fonde sur diverses hypothèses actuarielles. Lorsque les données réelles des régimes diffèrent des estimations ou lorsque les hypothèses actuarielles changent, des gains ou pertes actuariels surviennent. Les gains et pertes actuariels ne sont pas comptabilisés immédiatement, mais plutôt constatés sur la durée moyenne estimative du reste de la carrière active (DMERCA) des employés, laquelle varie selon les régimes, ou sur l’espérance de vie moyenne estimée des bénéficiaires du régime des anciens combattants en temps de guerre. La constatation commence dans l’exercice qui suit la détermination des gains et pertes actuariels. De plus, suite à une modification de régime, les pertes actuarielles nettes non constatées sont comptabilisées immédiatement, pour un montant n’excédant pas la réduction correspondante de l’obligation au titre des prestations constituées; similairement, les gains actuariels nets non constatés sont comptabilisés immédiatement pour un montant n’excédant pas l’augmentation correspondante de l’obligation au titre des prestations constituées. À la suite d’une compression ou règlement de régime, les gains ou pertes actuariels nets non constatés, reliés à l’obligation qui a subi une compression ou un règlement, sont comptabilisés immédiatement.

Les actifs de retraite et des autres avantages futurs comprennent les placements détenus par l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (OIRPSP) qui sont évalués à des valeurs liées au marché. Selon cette méthode d’évaluation, le rendement prévu des placements est comptabilisé immédiatement alors que la différence entre le rendement prévu et réel des placements est comptabilisée dans les gains et pertes actuariels sur une période de cinq ans. La valeur liée au marché des placements est ajustée, si nécessaire, afin de s’assurer qu’elle ne dépasse pas les limites de plus ou moins 10 % de la valeur de marché des placements à la fin de l’exercice; tout montant en dehors de cette limite est comptabilisé immédiatement par le biais des gains et pertes actuariels.

Les cotisations à recevoir des employés pour les rachats de services passés sont actualisées à leur juste valeur approximative.

Incertitude relative à la mesure

Étant donné que les obligations au titre des prestations constituées relatives aux régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont déterminées par calcul actuariel, la réalité peut diverger de façon importante des hypothèses utilisées dans le calcul des obligations au titre des prestations constituées. Les hypothèses actuarielles utilisées dans l’évaluation des obligations au titre des prestations constituées sont présentées à la section g) ci-dessous, et une analyse de sensibilité montrant les obligations au titre des prestations constituées qui aurait été affectées par les changements des hypothèses actuarielles principales se trouvent à la section h).

Des incertitudes relatives à la mesure au 31 mars 2023 existent en raison du contexte géopolitique actuel, des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt. L’imprévisibilité et la volatilité macroéconomiques pourraient avoir une incidence continue sur les hypothèses actuarielles utilisées pour évaluer la valeur actuarielle des obligations au titre des prestations constituées et la valeur de marché du portefeuille de l'OIRPSP, en raison des incertitudes dont leur ampleur et leur durée. Les obligations au titre des prestations constituées et les placements détenus par l'OIRPSP au 31 mars 2023, ainsi que le rendement des placements pour l’exercice, tiennent compte des facteurs macroéconomiques susmentionnés dans la mesure où celles‐ci sont connues à la date de clôture de l’exercice.

a) Aperçu des régimes

i. Prestations de retraite

Le gouvernement parraine un certain nombre de régimes de retraite à prestations déterminées couvrant presque tous les employés de la fonction publique fédérale ainsi que ceux de certains organismes de la fonction publique tels que définis dans la Loi sur la pension de la fonction publique, les gouvernements territoriaux, les membres des Forces canadiennes (incluant la force de réserve), les membres de la Gendarmerie royale du Canada, les juges de nomination fédérale et les parlementaires, y compris les sénateurs. Les régimes de retraite de la fonction publique, des Forces canadiennes – Force régulière et de la Gendarmerie royale du Canada constituent les trois principaux régimes de retraite du secteur public parrainés par le gouvernement. De plus, certaines sociétés d’État et autres entités consolidées parrainent leurs propres régimes de retraite à prestations déterminées qui couvrent presque tous leurs employés. Dans la présente note, l’expression « employés » est utilisée d’une manière générale et s’applique aux participants des régimes de tous ces groupes.

Les régimes de retraite à prestations déterminées sont conçus pour fournir aux employés un revenu de retraite au cours de leur vie et, dans le cas des régimes parrainés par le gouvernement, sont indexés au taux d’inflation. L’indexation pour les régimes de retraite des sociétés d’État et autres entités consolidées varie selon les différents régimes. En cas de décès, les régimes de retraite fournissent un revenu aux survivants et aux personnes à charge admissibles du participant.

Les prestations de retraite s’accumulent généralement comme suit :

Pour les trois principaux régimes de retraite, l’accumulation des prestations de retraite se base généralement sur la rémunération moyenne d’un participant durant les cinq meilleures années consécutives de rémunération ainsi que sur les années de service ouvrant droit à pension. Les participants des régimes peuvent accumuler jusqu’à un maximum de 35 ans à un taux de 2 % par année de service ouvrant droit à pension. Les prestations sont coordonnées aux prestations du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec à l’âge de 65 ans.

Pour le régime de retraite des Forces canadiennes – Force de réserve, les prestations s’accumulent à un taux de 1,5 % par année jusqu’à un maximum de 35 années sur la base du total du service ouvrant droit à pension et des gains ouvrant droit à pension sur la période de service, et sont coordonnés aux prestations du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec dès l’âge de 65 ans.

Pour le régime d’allocations de retraite des parlementaires, les allocations de base s’accumulent à un taux de 3 % par année de service ouvrant droit à pension, multiplié par la moyenne de l’indemnité de session et/ou des gains ouvrant droit à pension pendant les cinq meilleures années consécutives jusqu’à un maximum de 75 % de la moyenne de l’indemnité de session et/ou des gains ouvrant droit à pension du participant, selon le cas. Pour le service accumulé après le 31 décembre 2015, les allocations de retraite sont coordonnées aux prestations du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec dès l’âge de 60 ans. Les parlementaires ont droit à des prestations après avoir cotisé au régime pendant au moins six ans.

Pour les juges de nomination fédérale, les prestations de retraite ne comportent pas de taux explicite de constitution. Cependant, les juges de nomination fédérale peuvent prendre leur retraite avec une pension équivalente aux deux tiers du traitement salarial attaché à leur bureau lorsque le participant a accumulé 15 années de service ouvrant droit à pension et que la somme de son âge et de ses années de service est égale à au moins 80.

Dans le cas des régimes de retraite des sociétés d’État et autres entités consolidées, les prestations s’accumulent selon les conditions des régimes et sont généralement basées sur une combinaison du taux explicite de constitution par année de service ouvrant droit à pension et d’une moyenne des gains ouvrant droit à pension selon les conditions du régime. Certains des régimes ne sont pas offerts aux nouveaux entrants.

ii. Autres avantages futurs

En plus des régimes de retraite, le gouvernement et les sociétés d’État et autres entités consolidées parrainent différents types de régimes d’avantages futurs dont les conditions peuvent varier. Les employés peuvent se prévaloir des prestations pendant ou après l’emploi ou à la retraite. Les autres avantages futurs incluent les prestations d’invalidité et autres indemnités accordées aux anciens combattants, aux membres actifs et aux membres retraités des Forces canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada ainsi qu’à leurs survivants et personnes à charge, les prestations de soins de santé et de soins dentaires offerts aux retraités et aux personnes à leur charge, les droits à des prestations de congés de maladie cumulés, les indemnités de départ et les indemnités d’accidents de travail.

b) Modalités de financement

Le gouvernement a une obligation légale concernant le paiement des prestations de retraite qu’il parraine. Conformément aux lois sur les pensions, les transactions de prestations de retraite capitalisées et non capitalisées sont comptabilisées dans les comptes de pension à même les comptes du Canada. Des précisions sont fournies à la section 6 (non auditée) de ce volume.

i. Prestations de retraite capitalisées

Les régimes de retraite sont généralement financés par les cotisations des employés et des employeurs ainsi que par des revenus de placements. Les prestations de retraite capitalisées par le gouvernement sont liées aux services postérieurs à mars 2000 qui s’inscrivent dans les limites de la Loi de l’impôt sur le revenu pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public ainsi qu’à tous les services pour le régime de retraite des Forces canadiennes – Force de réserve. Un montant égal aux cotisations nettes des prestations payées et autres frais est investi par l’OIRPSP. Les prestations de retraite capitalisées se rapportent également aux sociétés d’État et autres entités consolidées où les actifs des régimes de retraite sont détenus dans des fiducies externes juridiquement distinctes des sociétés d’État et autres entités consolidées.

ii. Prestations de retraite non capitalisées

Pour les prestations de retraite non capitalisées, des investissements séparés ne sont pas maintenus. Ceux-ci sont liés aux services antérieurs à avril 2000 et seulement aux services postérieurs à mars 2000 qui dépassent les limites de la Loi de l’impôt sur le revenu pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public, à toutes les périodes de service pour les régimes de retraite des juges de nomination fédérale et des parlementaires, ainsi qu’aux régimes de retraite de certaines sociétés d’État et autres entités consolidées. Les cotisations des employés et de l’employeur pour les régimes de retraite non capitalisés parrainés par le gouvernement font partie des fonds généraux du gouvernement. Les cotisations se chiffrent à 1 456 millions de dollars (7 976 millions de dollars en 2022) dont 164 millions de dollars (105 millions de dollars en 2022) représentent les cotisations régulières versées par l’employeur, 1 220 millions de dollars (7 805 millions de dollars en 2022) représentent les cotisations spéciales, et 72 millions de dollars (66 millions de dollars en 2022) représentent les cotisations versées par les employés.

iii. Autres avantages futurs

Les autres régimes d’avantages futurs des employés et des anciens combattants parrainés par le gouvernement et presque tous ceux parrainés par les sociétés d’État et autres entités consolidées ne sont pas capitalisés. Les régimes de soins de santé et de soins dentaires des employés retraités sont des régimes contributifs pour lesquels les cotisations des participants à la retraite sont versées afin d’obtenir une couverture. Ces cotisations se sont élevées à 522 millions de dollars (507 millions de dollars en 2022). Les coûts des prestations acquises et des prestations versées sont présentés nets de ces cotisations. Des précisions additionnelles sont fournies à la section 6 (non auditée) de ce volume.

c) Évaluations actuarielles

i. Aux fins de financement

En vertu de la Loi sur les rapports relatifs aux pensions publiques, des évaluations actuarielles des régimes de retraite parrainés par le gouvernement sont établies au moins tous les trois ans afin de déterminer l’état des régimes de retraite, ainsi que pour prendre des décisions éclairées en ce qui concerne le financement des obligations au titre des prestations de retraite du gouvernement. Le rapport d’évaluation actuarielle relatif à un régime de retraite doit être présenté au ministre responsable de ce régime de retraite dans un délai de dix-huit mois suivant la date d’évaluation. Le ministre a alors trente jours de séance pour déposer le rapport d’évaluation actuarielle au Parlement. Les hypothèses actuarielles sous-jacentes aux évaluations pour fins de financement sont basées sur les meilleures estimations de l’actuaire.

Les plus récentes évaluations triennales des régimes de retraite ont été effectuées au 31 mars 2019 pour les régimes des Forces canadiennes – Force régulière et Force de réserve, des parlementaires et des juges de nomination fédérale; au 31 mars 2020 pour le régime de la fonction publique; et au 31 mars 2021 pour le régime de la Gendarmerie royale du Canada.

Les régimes de retraite privés fédéraux parrainés par les sociétés d’État et autres entités consolidées sont assujettis à la Loi de 1985 sur les normes de prestation de pension et tenus de respecter les directives du surintendant des institutions financières. Les évaluations actuarielles sont effectuées au moins tous les trois ans, ou plus souvent selon la situation financière du régime.

ii. Aux fins de comptabilisation

Des évaluations actuarielles des régimes de retraite du secteur public et des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont effectuées chaque année pour évaluer et présenter les obligations et imputer les coûts des prestations pour la période. Les évaluations actuarielles sont effectuées au 31 mars, sauf celles de certaines sociétés d’État et autres entités consolidées qui sont menées au 31 décembre. Les évaluations actuarielles sont basées sur les évaluations actuarielles les plus récentes pour fins de financement lorsque nécessaire, par rapport à la majorité des hypothèses démographiques. Les autres hypothèses sous-jacentes aux évaluations sont basées sur les meilleures estimations du gouvernement ou de la direction des sociétés d’État et autres entités consolidées.

d) Changement aux régimes

En 2023, des modifications ont été apportées au régime de soins de santé de la fonction publique. Ces modifications comprennent l’introduction d’améliorations significatives des prestations, compensées par des mesures de contrôle des coûts visant à moderniser le régime et à mieux l’aligner sur les meilleures pratiques du secteur des régimes de soins de santé parrainés par l’employeur. Ces modifications ont entraîné une réduction ponctuelle du coût des services passés de 1 322 millions de dollars.

En 2022, une modification a été apportée aux avantages futurs afin d’offrir aux anciens combattants une couverture immédiate pour le traitement de certains troubles de santé mentale. L’objectif est de soutenir la santé mentale des anciens combattants pendant le traitement de leur demande de prestations d’invalidité. Cette modification a entraîné un coût ponctuel pour des services passés de 102 millions de dollars.

e) Passifs et actifs nets découlant des avantages futurs

Les passifs et les actifs nets découlant des avantages futurs comprennent divers éléments. Les précisions se détaillent comme suit :

i. Obligations au titre des prestations constituées

Les changements survenus au cours de l’exercice dans les obligations au titre des prestations constituées sont les suivants :

Tableau 28 : Obligations au titre des prestations acquises
(en millions de dollars)

  2023 2022
  Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
  Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Obligations au titre des prestations constituées au début de l'exercice 189 174 178 306 367 480 231 478 176 047 192 767 368 814 209 544
Prestations acquises 8 350 470 8 820 12 310 8 122 559 8 681 10 961
Intérêts sur les obligations moyennes au titre des prestations constituées 10 456 4 168 14 624 5 570 9 211 3 428 12 639 4 047
Prestations versées (négatif 5 482) (négatif 9 337) (négatif 14 819) (négatif 6 757) (négatif 4 915) (négatif 9 182) (négatif 14 097) (négatif 6 590)
Frais d'administration (négatif 116) (négatif 74) (négatif 190) (négatif 108) (négatif 108) (négatif 75) (négatif 183) (négatif 107)
Transferts nets à d'autres régimes (négatif 555) (négatif 31) (négatif 586) (négatif 810) (négatif 51) (négatif 861)
Coûts (réduction de coûts) liés à la modification (négatif 1 322) 102
(Gains) pertes actuariels (négatif 2 532) (négatif 6 230) (négatif 8 762) (négatif 17 965) 1 627 (négatif 9 140) (négatif 7 513) 13 521
Obligations au titre des prestations constituées à la fin de l'exercice 199 295 167 272 366 567 223 206 189 174 178 306 367 480 231 478
ii. Actifs de retraite et des autres avantages futurs

Les actifs de retraite et des autres avantages futurs comprennent les placements détenus par l'OIRPSP et les fiducies externes des sociétés d’État et autres entités consolidées ainsi que des cotisations à recevoir des employés ayant choisi l’option du rachat de services passés.

Les changements survenus au cours de l’exercice dans les placements de retraite sont les suivants :

Tableau 29 : Actifs des régimes de retraite
(en millions de dollars)

  2023 2022
  Prestations de retraite capitalisées Autres avantages futurs Prestations de retraite capitalisées Autres avantages futurs
Placements au début de l'exercice 222 255 1 200 810 1
Rendement prévu sur la valeur moyenne des placements liée au marché 12 281 10 529
Cotisations
Employés 4 105 4 142
Sociétés de la fonction publique, gouvernements territoriaux, sociétés d'État et autres entités 215 298
Gouvernement 4 202 4 248
Prestations versées, transferts et autres (négatif 6 083) (négatif 1) (négatif 5 528)
Gains actuariels 4 419 7 756
Placements à la fin de l'exercice 241 394 222 255 1
Cotisations à recevoir des employés pour des services passés 361 420
Total des actifs de retraite et des autres avantages futurs à la fin de l'exercice 241 755 222 675 1

Au 31 mars, la valeur de marché des placements s’élève à 255 574 millions de dollars (243 814 millions de dollars en 2022). Le rendement réel des placements est de 9 429 millions de dollars (23 286 millions de dollars en 2022) et le taux de rendement net réel des placements, calculé selon une méthode pondérée en fonction du temps, est de 3,9 % (10,7 % en 2022) pour l’exercice.

iii. Passifs et actifs nets découlant des avantages futurs

Le rapprochement des obligations au titre des prestations constituées et du montant des passifs et des actifs nets découlant des avantages futurs se détaille comme suit :

Tableau 30 : Passifs découlant des avantages futurs
(en millions de dollars)

  2023 2022
  Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
  Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Obligations au titre des prestations constituées 199 295 167 272 366 567 223 206 189 174 178 306 367 480 231 478
Moins : actifs de retraite et des autres avantages futurs 241 755 241 755 222 675 222 675 1
Total partiel (négatif 42 460) 167 272 124 812 223 206 (négatif 33 501) 178 306 144 805 231 477
Plus : gains (moins pertes) actuariels nets non constatés 27 830 (négatif 847) 26 983 (négatif 45 255) 23 484 (négatif 10 700) 12 784 (négatif 71 770)
Moins :
Cotisations de la date d'évaluation au 31 mars 6 6
Prestations versées de la date d'évaluation au 31 mars 2 2
Total partiel (négatif 14 630) 166 425 151 795 177 949 (négatif 10 023) 167 606 157 583 159 705
Plus : Provision pour moins-value 1 634 1 634 880 880
Passifs (actifs) nets découlant des avantages futurs (négatif 12 996) 166 425 153 429 177 949 (négatif 9 143) 167 606 158 463 159 705
Les passifs et actifs nets découlant des avantages futurs sont constatés et présentés dans l'état consolidé de la situation financière comme suit :
Passifs découlant des régimes de retraite du secteur publicLien vers la note du tableau 1 166 425 166 425 60 167 606 167 666
Passifs découlant des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants 177 949 159 705
Moins : actifs découlant des régimes de retraite du secteur publicLien vers la note du tableau 1 12 996 12 996 9 203 9 203
Passifs (actifs) nets découlant des avantages futurs (négatif 12 996) 166 425 153 429 177 949 (négatif 9 143) 167 606 158 463 159 705

f) Charges au titre des prestations et des intérêts

Les composantes des charges relatives aux régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants se détaillent comme suit :

Tableau 31 : Charges relatives aux avantages futurs et intérêts
(en millions de dollars)

  2023 2023
  Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
  Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Charges au titre des prestations
Prestations acquises, nettes des cotisations des employés 4 045 393 4 438 12 310 3 777 493 4 270 10 961
Coûts (réduction de coûts) liés à la modification (négatif 1 322) 102
Provision pour moins-value 754 754 451 451
Total des charges au titre des prestations incluses dans les charges de personnel 4 799 393 5 192 10 988 4 228 493 4 721 11 063
(Gains) pertes actuariels constatés durant l'exercice (négatif 2 546) 3 623 1 077 8 550 (négatif 1 587) 4 667 3 080 7 106
Total des charges au titre des prestations 2 253 4 016 6 269 19 538 2 641 5 160 7 801 18 169
Charges d'intérêts
Intérêts sur les obligations moyennes au titre des prestations constituées 10 456 4 168 14 624 5 570 9 211 3 428 12 639 4 047
Rendement prévu sur la moyenne de la valeur liée au marché des placements (négatif 12 281) (négatif 12 281) (négatif 10 529) (négatif 10 529)
Total des charges d'intérêts (négatif 1 825) 4 168 2 343 5 570 (négatif 1 318) 3 428 2 110 4 047

Les pertes actuarielles nettes de 9 627 millions de dollars (10 186 millions de dollars en 2022) sont présentées dans l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités. Les pertes actuarielles nettes incluent les gains actuariels de 2 546 millions de dollars (1 587 millions de dollars en 2022) sur les prestations de retraite capitalisées, les pertes actuarielles de 3 623 millions de dollars (4 667 millions de dollars en 2022) sur les prestations de retraite non capitalisées et les pertes actuarielles de 8 550 millions de dollars (7 106 millions de dollars en 2022) sur les autres avantages futurs.

g) Hypothèses actuarielles

Les hypothèses utilisées dans les évaluations actuarielles aux fins de comptabilisation sont fondées sur les meilleures estimations des expériences à long terme et des prévisions à court terme du gouvernement ou de la direction des sociétés d’État et autres entités consolidées, ainsi que sur la majorité des hypothèses démographiques sous-jacentes aux évaluations actuarielles les plus récentes aux fins de financement lorsque nécessaire. Les hypothèses incluent notamment des estimations relatives aux taux d’actualisation, aux taux d’inflation, aux taux de rendement des placements, aux augmentations générales des salaires, à la composition de la main-d’œuvre, aux taux de départ à la retraite et aux taux de mortalité.

Les taux d’actualisation utilisés pour évaluer la valeur actuarielle des obligations pour les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants parrainés par le gouvernement se détaillent comme suit :

Les principales hypothèses actuarielles utilisées pour évaluer les obligations au titre des prestations constituées au 31 mars pour les régimes parrainés par le gouvernement ainsi que pour établir les charges connexes au titre des prestations et des intérêts pour l’année se détaillent comme suit :

Tableau 32 : Hypothèses actuarielles

  2023 2022
  Obligations au titre des prestations constituées Charges au titre des prestations et des intérêts Obligations au titre des prestations constituées Charges au titre des prestations et des intérêts
Taux d'actualisation
Prestations de retraite capitaliséesLien vers la note du tableau 1 6,0 % 5,5% 5,8 % 5,2 %
Prestations de retraite non capitaliséesLien vers la note du tableau 2 3,0 % 2,4 % 2,4 % 1,8 %
Autres avantages futurs des employés et anciens combattantsLien vers la note du tableau 2 3,0 % 2,4 % 2,4 % 1,9 %
Taux de rendement prévu des placements 5,5% 5,2 %
Taux d'inflation à long terme 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0 %
Augmentation générale des salaires à long terme 2,6 % 2,6 % 2,6 % 2,6 %
Taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé
Taux tendanciel initial du coût des soins de santé 6,5% 6,5% 6,5 % 4,8 %
Niveau auquel le taux tendanciel devrait se stabiliser 4,3 % 4,3 % 4,3 % 4,3 %
Année prévue où le taux devrait se stabiliser 2039 2041 2041 2041

Les taux d’actualisation utilisés pour évaluer les catégories importantes de régimes de retraite et autres avantages futurs parrainés par les sociétés d’État et autres entités consolidées sont basés sur une variété de méthodologies. Pour évaluer la valeur actuarielle de leurs obligations au titre des prestations constituées, ces sociétés d’État et autres entités consolidées utilisent des taux de rendement prévus sur les placements allant de 5,2 % à 6,3 % (de 4,8 % à 5,8 % en 2022) pour les prestations de retraite capitalisées, des taux d’actualisation allant de 3,3 % à 4,9 % (de 1,7 % à 4,0 % en 2022) pour les prestations de retraite non capitalisées, et des taux d’actualisation allant de 3,3 % à 4,9 % (de 1,6 % à 4,0 % en 2022) pour les autres avantages futurs des employés. L’augmentation générale des salaires à long terme a varié de 2,5 % à 4,0 % (de 2,5 % à 3,5 % en 2022). Le taux d’inflation à long terme est demeuré constant à 2,0 % (2,0 % en 2022).

La durée moyenne estimative du reste de la carrière active (DMERCA) des employés correspond à des périodes variant de 4 à 23 ans (4 à 23 ans en 2022) selon le régime; plus spécifiquement, de 11 à 15 ans (11 à 15 ans en 2022) pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public. L’espérance de vie moyenne estimée des bénéficiaires du régime des anciens combattants en temps de guerre est de 5 à 7 ans (6 à 7 ans en 2022).

h) Analyse de sensibilité

Des variations dans les hypothèses peuvent causer des augmentations ou diminutions importantes dans l’estimation des obligations au titre des prestations constituées. Le tableau suivant illustre les effets possibles d’un écart de 1 % dans les hypothèses actuarielles principales.

Tableau 33 : Analyse de sensibilité
(en millions de dollars)

  2023 2022
  Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
  Capitalisées Non Capitalisées Capitalisées Non Capitalisées
Effet potentiel sur les obligations au titre des prestations constituées causé par :
Une hausse de 1 % des taux d'actualisation (négatif 28 700) (négatif 17 800) (négatif 36 700) (négatif 27 900) (négatif 20 300) (négatif 40 100)
Une baisse de 1 % des taux d'actualisation 36 900 21 600 49 800 35 900 25 100 55 000
Une hausse de 1 % du taux d'inflation 26 200 20 400 44 400 25 200 23 300 47 600
Une baisse de 1 % du taux d'inflation (négatif 21 500) (négatif 17 100) (négatif 30 700) (négatif 20 800) (négatif 19 400) (négatif 34 600)
Une hausse de 1 % de l'augmentation générale des salaires 8 100 300 300 7 800 400 300
Une baisse de 1 % de l'augmentation générale des salaires (négatif 7 200) (négatif 300) (négatif 300) (négatif 7 100) (négatif 400) (négatif 300)
Une hausse de 1 % des taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé 6 400 8 200
Une baisse de 1 % des taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé (négatif 4 700) (négatif 6 000)

12. Dérivés

Les dérivés sont des contrats financiers dont la valeur est dérivée des mouvements d’un ou plusieurs actifs, indices, taux d’intérêt, taux de change ou autres facteurs liés au marché sous-jacents. Le gouvernement utilise des dérivés à des fins de couverture et conjointement avec ses autres activités de gestion des risques.

Méthodes comptables importantes

Les dérivés sont évalués à la juste valeur et comptabilisés comme des actifs dérivés ou des passifs dérivés dans l’état consolidé de la situation financière. Les gains et les pertes à la juste valeur non réalisés découlant de dérivés, à l’exclusion de ceux qui sont liés aux changements dans les taux de change, sont présentés dans l’état consolidé des gains et pertes de réévaluation. Tous les gains et toutes les pertes de change découlant de la réévaluation ou du règlement de swaps de devises ou de contrats à terme sur devises sont comptabilisés dans les revenus nets des opérations de change dans l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités. Les intérêts nets payés ou à payer et reçus ou à recevoir sur toutes les opérations de swaps sont comptabilisés dans les frais de la dette publique. Lorsque des dérivés sont décomptabilisés, le cumul des gains ou des pertes de réévaluation associée à l’instrument décomptabilisé est inversé et reclassé dans l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités.

La juste valeur des accords de swaps et des contrats à terme sur devises correspond au montant estimé que le gouvernement recevrait ou paierait, en fonction des facteurs du marché, si les accords ou contrats étaient résiliés le 31 mars. Elle est établie en actualisant les flux de trésorerie attendus des accords de swaps et des contrats à terme sur devises en calculant les valeurs contractuelles ou les valeurs nominales de référence, au moyen des taux d’intérêt du marché et des taux de change Une juste valeur positive (négative) indique que le gouvernement recevrait (verserait) un paiement si les accords ou les contrats étaient résiliés le 31 mars. Le gouvernement classe l’évaluation de la juste valeur des swaps de devises et des contrats à terme sur devises au niveau 2 dans la hiérarchie de la juste valeur.

Incertitude relative à la mesure

L’évaluation des swaps de devises et des contrats à terme sur devises est basée sur des données observables et classée au niveau 2 dans la hiérarchie de la juste valeur. Par conséquent, il n’y a pas d’incertitude importante relative à la mesure afférente à ces dérivés.

Le tableau suivant illustre les dérivés au 31 mars :

Tableau 34 : Juste valeur des dérivés
(en millions de dollars)

  2023 2022
  Juste Valeur Valeur ComptableLien vers la note du tableau 1
Passifs
Swaps de devises 4 632 2 468
Contrats à terme sur devises et autres dérivés 57 3
Total 4 689 2 471
Actifs
Swaps de devises 3 228 4 851
Contrats à terme sur devises et autres dérivés 32 123
Total 3 260 4 974

i. Accords de swaps de devises

Le gouvernement a conclu des accords individuels de swaps de devises avec différentes contreparties, ce qui lui permet de gérer plus facilement la structure de sa dette. Les modalités de ces accords non réglés sont établies à l’aide des ententes maîtresses de l’International Swaps and Derivatives Association (ISDA), qui sont en place avec chacune des contreparties. Les swaps de devises servent principalement à financer des niveaux d’actifs en devise étrangère dans les comptes d’opérations de change. Dans les accords de swap de devises, on convertit la dette en dollars canadiens et d’autres devises en dollars américains ou en d’autres devises à un taux d’intérêt fixe ou un taux d’intérêt variable. Habituellement, les positions de swap du gouvernement sont détenues jusqu’à échéance.

La juste valeur des swaps de devises au 31 mars 2023 selon la date d’échéance, exprimée en dollars canadiens, est la suivante :

Tableau 35 : Swaps de devises
(en millions de dollars)

Exercice 2023
2024 (négatif 1 138)
2025 (négatif 448)
2026 971
2027 (négatif 30)
2028 84
2029 et ultérieurs (négatif 843)
Total (négatif 1 404)

ii. Contrats à terme sur devises

Les ententes de prêt du gouvernement avec le FMI, y compris dans les comptes d’opérations de change, sont libellées en droits de tirage spéciaux (DTS). Cependant, le gouvernement finance certains de ces prêts avec des dollars américains, tandis que d’autres sont effectués directement en DTS. Par conséquent, le fait que la valeur des DTS soit fondée sur un panier des grandes monnaies internationales (le dollar américain, l’euro, le yen japonais, la livre sterling britannique et le renminbi chinois) entraîne une disparité des devises étrangères; ainsi, la fluctuation de la valeur de l’actif de prêt n’est pas compensée de manière égale par la fluctuation de la valeur des emprunts finançant cet actif. Conséquemment, le gouvernement conclut des contrats à terme afin de couvrir ce risque de change.

Le montant nominal de référence d’un contrat à terme sur devises s’entend du montant utilisé pour calculer les flux de trésorerie contractuels. Les contrats à terme sur devises non réglés au 31 mars, dont le montant nominal libellé en dollars canadiens s’élève à 5 144 millions de dollars (4 665 millions de dollars au 31 mars 2022), arrivent à échéance au cours du prochain exercice.

13. Autres passifs

Les autres passifs comprennent :

Tableau 36 : Autres passifs
(en millions de dollars)

  2023 2022
Comptes du Régime de pensions du Canada 306 101
Autres
Compte des rentes sur l'État 68 82
Comptes de dépôt et en fiducie 2 339 2 949
Autres comptes à fins déterminées 4 626 4 575
Total partiel 7 033 7 606
Total des autres passifs 7 339 7 707

a) Comptes du Régime de pensions du Canada

Comme il est expliqué à la note 1, les opérations financières du Régime de pensions du Canada (RPC) ne sont pas comprises dans les présents états financiers consolidés.

Le RPC est un programme d’assurance sociale fédéral-provincial créé en vertu d’une loi du Parlement. Il est obligatoire et est en vigueur partout au Canada, à l’exception de la province de Québec. L’objectif du programme est d’assurer aux travailleurs et leur famille une protection en cas de perte de revenu causée par la retraite, l’invalidité ou le décès. Le RPC est financé au moyen des cotisations reçues des employés, des employeurs et des travailleurs autonomes ainsi que par les revenus tirés de placements. Les placements du RPC sont détenus et administrés par l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (l’Office). En tant qu’administrateur du RPC, le pouvoir de verser des prestations conféré au gouvernement se limite au solde consolidé de l’actif net du RPC. Au 31 mars, la juste valeur de l’actif net consolidé du RPC se chiffre à 549 500 millions de dollars (534 480 millions de dollars en 2022) pour le Compte du RPC et à 24 443 millions de dollars (13 598 millions de dollars en 2022) pour le Compte supplémentaire du RPC.

Aux termes de la Loi sur le Régime de pensions du Canada, les transactions du RPC sont comptabilisées dans les Comptes du Régime de pensions du Canada (les Comptes) inclus dans les comptes du Canada. Les Comptes comptabilisent également les montants transférés à l’Office ou reçus de ce dernier. Le solde des Comptes de 306 millions de dollars (101 millions de dollars en 2022) correspond au dépôt du RPC auprès du receveur général du Canada, et conséquemment, est présenté à titre de passif. Le dépôt auprès du receveur général du Canada est composé du solde du Compte du RPC de 276 millions de dollars (78 millions de dollars en 2022) et du solde du Compte supplémentaire du RPC de 30 millions de dollars (23 millions de dollars en 2022).

b) Autres

Les comptes de dépôt et en fiducie sont un groupe de passifs représentant les obligations financières du gouvernement en sa qualité d’administrateur de certains fonds reçus ou perçus par celui-ci à des fins déterminées, et qu’il aura à débourser selon le cas. Le passif net du gouvernement est présenté après réduction des comptes applicables pour les titres détenus en fiducie. Certains comptes rapportent de l’intérêt lequel est imputé à l’intérêt sur la dette publique. Certains des plus importants comptes de dépôt et en fiducie sont notamment le compte des dépôts de garantie pour échanges de devises d’un montant de 1 044 millions de dollars (1 771 millions de dollars en 2022) et le compte du Fonds des bandes indiennes d’un montant de 561 millions de dollars (506 millions de dollars en 2022). Ces comptes ont été établis afin de comptabiliser l’argent comptant reçu à titre de soutien au crédit conformément à une convention accessoire avec des institutions financières et comptabiliser les fonds appartenant aux bandes indiennes à travers le Canada en vertu de la Loi sur les Indiens.

Les autres comptes à fins déterminées sont des comptes de passifs utilisés pour comptabiliser les opérations faites en vertu d’autorisations obtenues du Parlement au moyen de la Loi sur la gestion des finances publiques ou d’autres lois particulières. Certains comptes rapportent de l’intérêt lequel est imputé à l’intérêt sur la dette publique. Le plus important des autres comptes à fins déterminées est le Compte de prestation de décès de la fonction publique qui totalise un montant de 4 131 millions de dollars (4 063 millions de dollars en 2022). Ce compte a été établi en vertu de la Loi sur la pension de la fonction publique, afin de fournir une assurance-vie aux membres cotisants de la fonction publique.

14. Trésorerie et équivalents de trésorerie

La trésorerie comprend les fonds publics déposés et les fonds en transit moins les chèques et mandats en circulation. Les équivalents de trésorerie sont composés principalement de dépôts à terme n’excédant normalement pas 31 jours.

La trésorerie et les équivalents de trésorerie se détaillent comme suit :

Tableau 37 : Trésorerie et équivalent de trésorerie
(en millions de dollars)

  2023 2022
TrésorerieLien vers la note du tableau 1 49 006 100 822
Équivalents de trésorerieLien vers la note du tableau 2
Total de la trésorerie et des équivalents de trésorerie 49 006 100 822

15. Impôts à recevoir

Les impôts à recevoir comprennent les revenus fiscaux, les intérêts, les pénalités et les autres revenus cotisés ou estimés, mais qui n'ont pas encore été perçus au 31 mars. Ils comprennent également d’autres créances ayant trait à des sommes percevables par l’entremise du régime fiscal, telles que les impôts des provinces et territoires, les cotisations d’assurance-emploi et les cotisations au Régime de pensions du Canada à recevoir des particuliers et employeurs selon le cas.

Méthodes comptables importantes

Les revenus fiscaux non perçus à la fin de l’exercice sont présentés comme impôts à recevoir à l’état consolidé de la situation financière.

Les impôts à recevoir sont évalués à la valeur nette réalisable. Une provision pour créances douteuses est comptabilisée pour les créances dont le recouvrement est jugé incertain. La dotation annuelle pour la provision pour créances douteuses est passée en charge et imputée aux autres charges.

La provision pour créances douteuses d’impôts à recevoir est la meilleure estimation faite par la direction des montants non recouvrables qui ont été cotisés ainsi que les intérêts et pénalités reliés.

La provision pour créances douteuses d’impôts à recevoir comprend deux éléments. Une provision générale est calculée en fonction de l’âge et du type de comptes d’impôts à recevoir en utilisant des taux basés sur l’expérience historique de recouvrement. Une provision particulière est calculée après l’examen annuel de tous les comptes de plus de 25 millions de dollars. On ajuste chaque année la provision pour créances douteuses en fonction d’une dotation annuelle pour les créances douteuses et on y soustrait les montants radiés en cours d’exercice parce qu’ils sont irrécouvrables.

Incertitude relative à la mesure

Les impôts à recevoir et la provision pour créances douteuses sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l’utilisation de montants estimés qui n’ont pas encore fait l’objet d’une cotisation ou d’une nouvelle cotisation en fonction des paiements reçus ainsi que des avis d’opposition aux cotisations d’impôts et de taxes fédéraux produits par les contribuables.

Les hypothèses clés utilisées dans l’estimation des revenus fiscaux sont les acomptes provisionnels, les retenues à la source, les renseignements historiques sur les taux de remboursement, les paiements reçus lors de la production des déclarations de revenus et les montants à recevoir cotisés.

Des incertitudes relatives à la mesure au 31 mars 2023 existent en raison des incertitudes entourant les perspectives économiques. Les expériences historiques liées aux estimations des impôts à recevoir et à la provision pour créances douteuses peuvent ne pas être pertinentes pour prévoir les résultats futurs, ce qui peut entraîner une plus grande possibilité d’un écart important au cours de l’exercice à venir.

Les impôts à recevoir et autres sommes recouvrables par l’entremise du système fiscal et la provision pour créances douteuses se détaillent comme suit :

Tableau 38 : Impôts à recevoir et autres débiteurs
(en millions de dollars)

  2023 2022
  Total des impôts et taxes à recevoir Provision pour créances douteuses Lien vers la note du tableau 1 Net total des impôts et taxes à recevoir Provision pour créances douteuses Lien vers la note du tableau 1 Net
Impôts sur le revenu à recevoir
Particuliers 96 964 9 995 86 969 95 893 9 408 86 485
Employeurs 33 572 1 713 31 859 28 106 1 497 26 609
Sociétés 33 638 5 257 28 381 28 292 4 571 23 721
Non-résidents 3 605 521 3 084 3 257 320 2 937
Taxes sur les produits et services à recevoir 33 231 5 668 27 563 31 188 5 412 25 776
Droits de douane à l'importation à recevoir 758 157 601 766 144 622
Autres taxes et droits d'accise à recevoir 2 776 251 2 525 1 594 156 1 438
Total 204 544 23 562 180 982 189 096 21 508 167 588

16. Autres créances

Les autres créances représentent les réclamations financières facturées ou à recevoir découlant de montants dus au gouvernement à la fin de l’exercice, y compris les trop-payés de prestations liées à la COVID-19 consignés à titre de créances, et les liquidités données en nantissement à des contreparties.

Méthodes comptables importantes

Les revenus (autres que les revenus fiscaux) non perçus à la fin de l’exercice sont présentés comme autres créances à l’état consolidé de la situation financière.

Un bénéficiaire d’un paiement de prestations liées à la COVID-19 est obligé de le rembourser s’il n’y était pas admissible. Ces trop-payés sont présentés comme autres créances lorsqu’ils sont déterminés et lorsque la direction dispose d’une base de mesure appropriée.

Les autres créances sont évaluées au coût amorti. Une provision pour créances douteuses est comptabilisée pour les créances dont le recouvrement est jugé incertain. La dotation annuelle pour la provision pour créances douteuses est passée en charge et imputée aux autres charges.

La provision pour créances douteuses pour les réclamations financières facturées ou à recevoir représente la meilleure estimation par la direction du montant à recevoir irrécouvrable. La provision est déterminée sur la base d’une analyse de l’expérience historique des pertes et d’une évaluation des conditions économiques actuelles.

Incertitude relative à la mesure

Des incertitudes relatives à la mesure au 31 mars 2023 existent en raison des incertitudes entourant les perspectives économiques.

Les expériences historiques liées aux estimations des autres créances et à la provision pour créances douteuses peuvent ne pas être pertinentes pour prévoir les résultats futurs, ce qui peut entraîner une plus grande possibilité d'un écart important au cours de l'année à venir.

Il n’y a pas d’incertitude importante relative à la mesure concernant les liquidités données en nantissement à des contreparties.

Les autres créances et la provision pour créances douteuses se détaillent comme suit :

Tableau 39 : Impôts à recevoir et autres débiteurs
(en millions de dollars)

  2023 2022
  Créances brutes Provision pour créances douteuses Créances nette Créances brutes Provision pour créances douteuses Créances nette
Autres créancesLien vers la note du tableau 1 8 276 1 846 6 430 8 992 1 725 7 267
Trop-payés de prestations COVID-19 6 962 2 261 4 701 5 119 1 250 3 869
Total partiel 15 238 4 107 11 131 14 111 2 975 11 136
Liquidités données en nantissement à des contrepartiesLien vers la note du tableau 2 2 401 2 401 506 506
Total 17 639 4 107 13 532 14 617 2 975 11 642

Le tableau qui suit présente une analyse chronologique des réclamations financières facturées ou à recevoir.

Tableau 40 : Analyse chronologique des réclamations financières facturées ou à recevoir
(en millions de dollars)

  2023 2022
Réclamations financières facturées ou à recevoir
Pas en retard 5 069 9 020
Nombre de jours de retard
1 à 30 921 726
31 à 60 288 41
61 à 90 606 34
91 à 365 3 041 404
Plus de 365 1 206 911
Total 11 131 11 136

17. Comptes d'opérations de change

Les comptes de change représentent les actifs et passifs financiers du gouvernement liés aux réserves officielles internationales du Canada, détenues principalement dans le Compte du fonds des changes (CFC), et l’adhésion du Canada au Fonds monétaire international (FMI).

Méthodes comptables importantes

Les achats et les ventes de titres détenus dans le CFC sont comptabilisés à la date de transaction. Les dépôts à court terme et les titres négociables sont évalués au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif. Le coût amorti est calculé en prenant en compte les coûts de transaction et tout escompte ou toute prime découlant de l’achat des titres. Les DTS sont comptabilisés au coût.

Le gouvernement détermine, à la fin de chaque période de déclaration, s’il y a eu une perte dans la valeur des placements détenus dans le CFC. Lorsque les conditions indiquent une perte de valeur qui n’est pas une baisse temporaire, la valeur comptable du placement est réduite pour refléter ce montant recouvrable. Une perte de valeur d’un placement de portefeuille qui n’est pas une baisse temporaire survient lorsque la valeur réelle du placement pour le gouvernement devient inférieure à la valeur comptable et que l’on s’attend à ce que la dépréciation persiste longtemps.

Les actifs des comptes d’opérations de change englobent également les souscriptions du Canada au capital du FMI et les prêts à recevoir du FMI et d’un fonds fiduciaire établi par le FMI, qui sont comptabilisés au coût.

Les passifs des comptes d’opérations de change comprennent les allocations de DTS et les effets à payer au FMI, qui sont comptabilisés au coût.

Les revenus de placements gagnés afférents aux comptes d’opérations de change, les réductions pour refléter une moins-value durable de la valeur des titres, ainsi que les revenus et les frais associés aux soldes du FMI, sont inclus dans les revenus nets des opérations de change.

Incertitude relative à la mesure

Il n'y a pas d’incertitude importante relative à la mesure afférente aux comptes d’opérations de change.

Le tableau suivant présente les soldes des actifs des comptes d’opérations de change :

Tableau 41 : Comptes d'opérations de change
(en millions de dollars)

  2023 2022
Réserves internationales détenues dans le Compte du fonds des changes
Dépôts
Dollar américain 8 306 4 596
Euro 630 387
Livre sterling britannique 161 353
Yen japonais 96 19
Total 9 193 5 355
Comptes à recevoir
Dollar américain 134
Titres négociablesLien vers la note du tableau 1
Dollar américain 73 074 63 690
Euro 15 780 14 079
Livre sterling britannique 10 034 8 122
Yen japonais 8 883 5 861
Total 107 771 91 752
Avoirs de droits de tirage spéciaux 31 768 29 992
Total des réserves internationales détenues dans le Compte du fonds des changes 148 866 127 099
Fonds monétaire international
Souscriptions 20 043 19 052
Prêts 67 132
Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité 414
Total des comptes d'opérations de change actifs 169 390 146 283

Le tableau suivant présente les soldes des passifs des comptes d’opérations de change :

Tableau 42 : Comptes d'opérations de change
(en millions de dollars)

  2023 2022
Passifs du Fonds monétaire international
Allocations de droits de tirage spéciaux 30 098 28 609
Effets à payer 14 053 13 643
Total des comptes d'opérations de change passifs 44 151 42 252

a) Réserves internationales du Canada détenues dans le Compte du fonds des changes

Comptes d'opérations de change actifs

Les objectifs législatifs du CFC, aux termes de la Loi sur la monnaie, sont d’aider à contrôler et à protéger la valeur du dollar canadien sur les marchés internationaux et de fournir une source de liquidités au gouvernement. Le CFC représente la plus importante composante des réserves officielles internationales du Canada avec un portefeuille principalement constitué de titres liquides libellés en devises étrangères, de dépôts et d’avoirs de droits de tirage spéciaux (DTS).

Les avoirs de DTS sont des actifs des réserves internationales productifs d’intérêts créés par le FMI. Les DTS ne sont pas considérés comme une monnaie, et ne constituent pas une créance directe sur le FMI; les DTS représentent plutôt une créance potentielle sur les monnaies librement utilisables des autres membres du FMI. Le FMI alloue des DTS à ses membres qui participent à son département des DTS, comme le Canada. Lors d’une allocation de DTS par le FMI, un participant reçoit des avoirs de DTS (actifs) et assume un montant égal d’allocations de DTS (passifs). En tant que détenteur de DTS, le Canada a le droit de les échanger contre un montant équivalent de monnaies librement utilisables, ou d’autres actifs des réserves internationales, avec des autre pays membres. La valeur de change du DTS est fondée sur un panier pondéré de cinq grandes devises internationales (le dollar américain, l’euro, le renminbi chinois, le yen japonais et la livre sterling britannique). Les DTS peuvent aussi être utilisés pour effectuer des transactions diverses entre le détenteur et d’autres participants du département des DTS, le FMI, et d’autres détenteurs de DTS prescrits. Les DTS servent également d'unité de compte pour le FMI et certaines autres organismes internationaux.

Il n’y a pas eu de moins-values durables de titres négociables détenues dans le CFC en 2023 (néant en 2022).

b) Fonds monétaire international

Comptes d’opérations de change actifs

En tant que membre du FMI, le Canada a souscrit au capital du FMI pour un montant correspondant à sa quote-part, qui reflète largement sa position relative dans l’économie mondiale. Les quotes-parts sont libellées en DTS. La souscription au FMI du Canada, ou sa quote-part, est de 11 024 millions de DTS, soit 20 043 millions de dollars, au 31 mars 2023 (11 024 millions de DTS, soit 19 052 millions de dollars, en 2022). Les souscriptions au FMI sont également un facteur déterminant du droit de vote d’un membre au sein du FMI, de la part d'un membre dans les nouvelles allocations générales de DTS, du montant maximum de prêts qu'un membre peut obtenir du FMI dans le cadre de l’accès normal et du montant maximum de ressources financières qu’un membre peut être obligé de fournir au FMI.

Le Canada prête des fonds au FMI et à certains fonds fiduciaires établis par le FMI, qui sont utilisés par le FMI pour fournir du financement à d’autres membres. Le Canada, ainsi que certains autres pays membres du FMI, participe à des accords de prêt avec le FMI (les Nouveaux accords d’emprunt, ou NAE, et les Accords d’emprunt bilatéraux, ou AEB) et avec le Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (FRRD) du FMI, où les prêts qui en résultent sont considérés comme faisant partie des réserves officielles internationales du Canada. Les prêts résultant de ces accords sont inclus dans les actifs des comptes d’opérations de change. Collectivement, le montant maximal des prêts directs consentis dans le cadre des NAE et des AEB du FMI est limité à l’équivalent de 11 279 millions de DTS, soit 20 507 millions de dollars, au 31 mars 2023 (11 279 millions de DTS, soit 19 492 millions de dollars, en 2022), et le montant des prêts consentis dans le cadre du FFRD est limité à l’équivalent de 2 000 millions de dollars (néant en 2022).

Comptes d’opérations de change passifs

Le Canada est un participant au département des DTS du FMI (participant) et, à ce titre, il a reçu des allocations de DTS du FMI. Lors d’une allocation de DTS par le FMI, un participant assume les obligations liées à ses allocations de DTS (passif) et reçoit un montant égal d’avoirs en DTS (actif). Les allocations de DTS représentent une obligation de fournir, sur demande, des monnaies librement utilisables à un autre participant en échange d’un montant équivalent de DTS, lorsque cet autre participant en a besoin à cause de sa balance des paiements, ou de la situation ou de l’évolution de ses réserves. Le marché du DTS fonctionne généralement sur une base volontaire et les accords d’échange volontaire se font par l’entremise du FMI, qui traite la plupart des transactions de DTS entre un groupe de participants au DTS qui ont accepté d’échanger des DTS contre des monnaies spécifiques dans des limites d’échange fixées. L’obligation du Canada de fournir des monnaies en échange d’un montant équivalent de DTS est généralement limitée, car le Canada a conclu un arrangement permanent avec le FMI qui précise l’étendue des avoirs de DTS du Canada et le nombre maximum de transactions par semaine. Les allocations de DTS du Canada sont de 16 554 millions de DTS, soit 30 098 millions de dollars, au 31 mars 2023 (16 554 millions de DTS, soit 28 609 millions de dollars, en 2022).

En contrepartie partielle de sa souscription au capital du FMI, le Canada a émis des effets non négociables, non productifs d’intérêts au FMI, qui sont payables à vue et qui peuvent être remboursés ou réémis, selon les besoins du FMI pour la monnaie canadienne. Ces effets à payer est de 7 729 millions de DTS, soit 14 053 millions de dollars, au 31 mars 2023 (7 894 millions de DTS, soit 13 643 millions de dollars, en 2022).

18. Sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques

L’actif et le passif nets des sociétés d’État entreprises et des autres entreprises publiques sont comptabilisés à titre de placement par le gouvernement. De plus, le gouvernement a des prêts et avances à recevoir de ces entités.

Méthodes comptables importantes

Les participations dans les sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques, sont comptabilisées selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation en vertu de laquelle le coût de la participation du gouvernement est réduit par les dividendes et redressé pour refléter le résultat net annuel de ces sociétés, les gains ou pertes réalisés sur le rachat des obligations du gouvernement théoriquement remboursées et l’élimination des gains et des pertes inter organismes non réalisés. Toutes ces sociétés suivent les Normes internationales d’information financière (IFRS). Selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation, les comptes de ces sociétés ne sont pas redressés pour être harmonisés aux méthodes comptables du gouvernement et les autres éléments du résultat global sont comptabilisés au déficit accumulé et à la dette nette du gouvernement dans l’état consolidé des gains et pertes de réévaluation.

Certaines sociétés d’État entreprises offrent des prêts à des emprunteurs à l’extérieur du périmètre comptable du gouvernement. Certains de ces prêts seront recouvrés au moyen de crédits ultérieurs du gouvernement en vertu de divers programmes de subvention qui fournissent des fonds directement liés au remboursement du prêt. Pour ces prêts, le montant qui devrait être remboursé par des crédits ultérieurs est comptabilisé afin de ramener la valeur comptable des prêts à un montant qui se rapproche du montant à recouvrer auprès de sources extérieures au périmètre comptable du gouvernement.

Incertitude relative à la mesure

Chaque société d’État entreprise et autre entreprise publique a des incertitudes liées à la mesure qui sont inhérentes à leur organisation, telles que celles liées à la pension et aux avantages sociaux futurs et autres passifs. Il existe une incertitude relative à la mesure quant à l’estimation du montant des prêts qui doivent être remboursés par voie des crédits ultérieurs du gouvernement qui est basée sur les montants que devraient recevoir les emprunteurs qualifiés en vertu de divers programmes de subventions gouvernementales et le pourcentage de ces subventions qui devrait être appliqué au solde impayé des prêts.

Les sociétés d’État entreprises qui ont pris des mesures supplémentaires de prêt et de soutien dans le cadre du Plan d’intervention économique du Canada ont fait preuve d’un jugement important lorsqu'elles ont évalué l’impact de la pandémie de COVID-19 sur leur provision pour pertes de crédit prévues.

a) Sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques

Le tableau suivant présente les prêts, participations et avances comptabilisés par le gouvernement pour les sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques significatives :

Tableau 43 : Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques
(en millions de dollars)

  2023 2022
Placements
Société canadienne d'hypothèques et de logement 12 153 12 285
Exportation et développement Canada 12 683 14 782
Financement agricole Canada 8 577 8 576
Banque de développement du Canada 16 139 20 404
Administrations portuaires canadiennes 4 511 4 236
Société d'assurance-dépôts du Canada 6 031 5 383
Corporation de développement des investissements du Canada 257 107
Société canadienne des postes 6 216 5 358
Autres (négatif 797) 1 678
Redressements interorganismes (négatif 15 919) (négatif 18 079)
Total des placements 49 851 54 730
Prêts et avances
Financement agricole Canada 40 268 37 447
Banque de développement du Canada 26 864 20 071
Société canadienne d'hypothèques et de logement 19 818 17 308
Corporation de développement des investissements du Canada 16 132 16 270
Autres 295 269
Total des prêts et avances 103 377 91 365
Moins :
Prêts que l'on prévoit recouvrer au moyen de crédits ultérieurs 2 177 2 378
Total des prêts, placements et avances aux sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 151 051 143 717

Le tableau suivant présente le sommaire de la situation financière et des résultats financiers des sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques :

Tableau 44 : Sociétés d'État entreprises
(en millions de dollars)

  2023 2022
Tiers Gouvernement, sociétés d'État et autres entités Total Tiers Gouvernement, sociétés d'État et autres entités Total
Actifs
Actifs financiers 483 056 386 210 869 266 480 322 472 148 952 470
Actifs non financiers 42 369   42 369 31 570   31 570
Total des actifs 525 425 386 210 911 635 511 892 472 148 984 040
Passifs 702 469 143 396 845 865 726 244 184 987 911 231
Capitaux propres du Canada déclaré     65 770     72 809
Redressements interorganismes     (négatif 15 919)     (négatif 18 079)
Capitaux propres du Canada     49 851     54 730
Revenus 32 500 8 759 41 259 30 555 8 437 38 992
Charges 36 737 2 949 39 686 26 144 1 979 28 123
Profit déclaré     1 573     10 869
Redressements et autres     2 305     666
Profit     3 878     11 535
Autres variations des capitaux propres
Redressements de capitaux propres et autres     27     (négatif 2)
Autres éléments du résultat global     1 628     4 465
DividendesLien vers la note du tableau 1     (négatif 1 695)     (négatif 6 049)
CapitalLien vers la note du tableau 2     (négatif 8 717)     435
Total partiel     (négatif 4 879)     10 384
Capitaux propres du Canada au début de l'exercice     54 730     44 346
Capitaux propres du Canada à la fin de l'exercice     49 851     54 730
Passifs éventuels     8 134     8 098
Obligations contractuelles     52 200      

b) Biens non publics

Les biens non publics (BNP), tels que définis par la Loi sur la défense nationale, comprennent les fonds et les biens fournis aux membres des Forces canadiennes ou par ces derniers et ils sont administrés pour leur bénéfice et leur bien-être par les Services de bien-être et moral des Forces canadiennes (SBMFC). Les SBMFC sont chargés de fournir certains programmes, services et activités de bien-être et de maintien du moral par l’intermédiaire de trois divisions opérationnelles, les Économats des Forces canadiennes (CANEX), les Programmes de soutien du personnel et les Services financiers du Régime d’assurance-revenu militaire (RARM). En vertu de la Loi sur la défense nationale, les BNP sont spécifiquement exclus de la Loi sur la gestion des finances publiques. Le gouvernement fournit certains services reliés aux activités liées aux BNP tels que les locaux et la sécurité pour lesquels aucun frais n’est exigé en retour. Le coût pour fournir ces services est inclus dans les états financiers consolidés du gouvernement du Canada. En 2023, les SBMFC ont administré des revenus et des charges estimés respectivement à 352 millions de dollars (402 millions de dollars en 2022) et 372 millions de dollars (382 millions de dollars en 2022) et avaient des capitaux propres nets estimés à 851 millions de dollars au 31 mars 2023 (868 millions de dollars au 31 mars 2022). Ces montants sont exclus des états financiers consolidés du gouvernement du Canada.

19. Autres prêts, placements et avances

Les autres prêts, placements et avances sont des réclamations financières par le biais des instruments d’emprunt détenus par des tiers qui sont dus au gouvernement et des titres de participation obtenus par l’emploi de crédits parlementaires, à l’exception des participations dans les sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques.

Méthodes comptables importantes

Les autres prêts, placements et avances sont initialement comptabilisés au coût et, le cas échéant, sont actualisés pour refléter les conditions avantageuses. Les conditions avantageuses comprennent les cas où les prêts sont consentis à long terme, à faible taux d’intérêt ou sans intérêt, ou inclus des clauses libératoires, et sont comptabilisé comme une dépense de paiement de transfert au moment de la comptabilisation initiale. Les autres prêts et avances sont ensuite évalués au coût après amortissement.

Lorsque nécessaire, une provision pour moins-value est comptabilisée afin de réduire la valeur comptable des autres prêts, placements et avances à des montants qui correspondent approximativement à leur valeur de recouvrement nette. La provision pour moins-value des autres prêts, placements et avances reflète la possibilité de recouvrement et le risque de perte sur la base des événements passés, des conditions actuelles, et des circonstances connues. L’estimation de la provision pour moins-value tient compte du risque de crédit des emprunteurs, du nantissement fourni ainsi que de l’historique des paiements. Quand il est déterminé qu’ils sont irrécouvrables, sans perspective réaliste de recouvrement, les autres prêts, placements et avances sont radiés. Les recouvrements subséquents sont comptabilisés à titre de revenus lorsqu’ils sont reçus.

Les placements de portefeuille sont évalués au coût après amortissement, sauf s’ils sont cotés sur un marché actif, auquel cas ils sont évalués à leur juste valeur.

Incertitude relative à la mesure

Les autres prêts, placements et avances sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l’utilisation d'estimations relatives à la provision pour moins-value qui reflète la possibilité de pertes liées aux défauts éventuels ainsi que pour déterminer si les placements sont assortis de conditions avantageuses et l’évaluation de ces conditions avantageuses.

L’estimation de la provision pour autres prêts, placements et avances est régulièrement revue et affinée en fonction de plusieurs facteurs, notamment : les taux de pertes historiques, les valeurs résiduelles, le jugement d’experts, les hypothèses de la direction et des approches fondées sur des modèles qui tiennent compte des conditions économiques actuelles. De même, toute modification des conditions des placements du Canada (telles que les modifications du taux d’intérêt, les conditions de renonciation, le rendement attendu des placements et le montant du capital initial qui devrait être restitué) entraînerait un examen des estimations utilisées pour déterminer les conditions avantageuses associées.

Des incertitudes relatives à la mesure au 31 mars 2023 existent en raison des taux d’inflation plus élevés que prévu, de l’augmentation des taux d’intérêts et du conflit Russie-Ukraine. Les incertitudes économiques actuelles augmentent l’incertitude relative à la mesure liée à l’évaluation des autres prêts, placements et avances. Plus particulièrement, étant donné la nature unique de la pandémie de la COVID-19, l’expérience historique est limitée en ce qui concerne le recouvrement des prêts consentis dans le cadre du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC), ce qui pourrait entraîner une variation importante dans l’évaluation des prêts à recevoir. L’impact potentiel total des incertitudes économiques actuelles sur les hypothèses telles que la qualité du crédit et la probabilité de défaut utilisées pour mesurer la provision pour dépréciation est inconnu, car il dépendra de développements futurs qui sont incertains.

Le tableau suivant présente un résumé du solde des autres prêts, placements et avances par catégorie :

Tableau 45 : Autres prêts, placements et avances
(en millions de dollars)

  2023 2022Lien vers la note du tableau 1
  Valeur Comptable Provision pour moins-value Valeur Nette Valeur Comptable Provision pour moins-value Valeur Nette
Placements de portefeuilleLien vers la note du tableau 2 2 142 65 2 077 1 976 65 1 911
Souscriptions au capital - organisations internationales 17 893 17 893 16 757 16 757
Prêts et avances
Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes 40 153 15 572 24 581 44 666 16 221 28 445
Prêts canadiens aux étudiants et prêts canadiens aux apprentis 24 311 4 740 19 571 23 952 4 891 19 061
Contributions remboursables sans condition 8 483 1 046 7 437 7 449 960 6 489
Autres prêts et avances 22 334 13 941 8 393 16 691 9 283 7 408
Total des prêts et avances 95 281 35 299 59 982 92 758 31 355 61 403
Total des autres prêts, placements et avances 115 316 53 257 62 059 111 491 48 177 63 314

Le tableau suivant présente un résumé du solde des autres prêts, placements et avances par devise :

Tableau 46 : Prêts, placements et avances par devise
(en millions de dollars)

  2023 2022
  Prêts, placements et avances en devise de base Taux de change Prêts, placements et avances CAD Prêts, placements et avances CAD
Dollar canadien 106 331   106 331 103 976
Dollar américain 5 693 1,3516 7 694 6 232
Droits de tirage spéciaux 710 1,8181 1 291 1 270
Autres devises diverses   13
Total     115 316 111 491

Les placements de portefeuille comprennent des placements tels que des obligations, des placements en actions, des fonds du marché monétaire et des titres à revenu fixe.

Les souscriptions au capital se composent de capital émis et rachetable. La majorité de ces placements sont traités comme étant assortis de conditions avantageuses, car ils ne fournissent pas de rendement, mais sont remboursables au moment où l’organisation cesse ses activités ou lors de son retrait.

Les prêts accordés dans le cadre du programme CUEC ne portent pas intérêt jusqu’au 31 décembre 2023 et sont assortis d’incitations au remboursement sous la forme d’une remise de prêt jusqu’à concurrence de 20 000 dollars pour les prêts de 60 000 dollars qui seront remboursés en totalité au 31 décembre 2023. Une somme admissible à être remise sur les prêts de 12 870 millions de dollars (13 778 millions de dollars en 2022) si remboursée au 31 décembre 2023, est incluse dans la provision pour moins-value et a été déclarée dans les autres charges de paiement de transfert dans l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités. Les prêts qui ne sont pas remboursés au 31 décembre 2023 font l’objet d’une prolongation unique de deux ans et d’un taux d’intérêt de 5 % par an à compter du 1er janvier 2024. Aucun remboursement de capital n’est requis avant le 31 décembre 2025, date à laquelle la totalité du prêt et tous les intérêts courus et impayés deviennent dus et exigibles. Il n’y a pas de prêts en souffrance.

Les prêts consentis dans le cadre du Programme canadien d’aide financière aux étudiants sont consentis sans intérêts aux étudiants pendant leurs études et pendant la période de grâce de six mois suivant la fin de leurs études ou de leur programme d’apprentissage. Par la suite, les prêts portent intérêt soit à un taux préférentiel, soit à un taux préférentiel plus 2,0 %. La période de remboursement est habituellement de 10 ans, jusqu’à concurrence de 15 ans. Pour soutenir davantage les emprunteurs pendant la pandémie de la COVID-19, le gouvernement du Canada a prolongé la renonciation à l’accumulation d’intérêts sur les prêts canadiens aux étudiants et aux apprentis jusqu’au 31 mars 2023. À partir du 1 avril 2023, ces prêts seront consentis sans intérêts. Le tableau suivant présente une analyse chronologique des prêts canadiens aux étudiants et de prêts canadiens aux apprentis :

Tableau 47 : Prêts d'études canadiens et de prêts canadiens aux apprentis jusqu'au 31 mars
(en millions de dollars)

  2023 2022
Prêts d'études canadiens et de prêts canadiens aux apprentis
Pas en souffrance 20 939 20 736
Nombre de jours en souffrance
1 à 90 726 639
91 à 365 127 127
Douteux 2 519 2 453
Sous-total 24 311 23 955
Moins : provision 4 740 4 891
Total 19 571 19 064

Les contributions remboursables sans condition sont administrées dans le cadre d’un programme de paiements de transfert afin d’atteindre des objectifs tels que la stimulation du développement économique et la fourniture d’une aide internationale à l’appui des objectifs de développement durable. Les bénéficiaires sont censés rembourser la totalité ou une partie des avances étant donné qu’il y a un rendement financier prévu. Ces contributions remboursables sans condition sont en substance des prêts. Certaines contributions ne portent pas intérêt et d’autres prêts portent intérêt à des taux variant entre 0,3 % et 7,0 %. En règle générale, les contributions remboursables sans condition sont assorties de conditions avantageuses, leurs versements finaux étant exigibles entre 1 et 30 ans après le déboursé initial. Il n’y a pas de prêts en souffrance.

Les autres prêts et avances se composent principalement de prêts à des organisations internationales et de prêts à des gouvernements nationaux. Les prêts et avances aux organisations internationales sont principalement consentis à des banques et à des associations qui utilisent ces fonds pour faire des prêts aux pays en développement à des conditions très avantageuses. Les prêts aux gouvernements nationaux consistent principalement en des prêts consentis aux gouvernements nationaux afin de soutenir la résilience économique, l’aide au développement ou l’expansion du commerce d’exportation. Certains prêts ne portent pas intérêt et d’autres prêts portent intérêt à des taux variant entre 0,5 % et 10,3 %. Ces prêts sont remboursables sur une période de 1 à 55 ans avec des versements finaux exigibles en 2048.

20. Immobilisations corporelles et stocks

Les immobilisations corporelles comprennent les actifs matériels acquis, construits, développés ou améliorés, dont la durée de vie utile s’étend au-delà de l’exercice et que l’on prévoit utiliser de façon continue pour la production de biens ou pour la prestation de services, y compris les activités militaires. Les immobilisations corporelles comprennent : les terrains; les bâtiments; les travaux et infrastructures; le matériel et l’outillage incluant le matériel informatique et les logiciels; les véhicules incluant les navires, aéronefs et autres; les améliorations locatives et les actifs en construction. Les immobilisations corporelles incluent aussi des actifs loués en vertu de contrats de location-acquisition. Les options de renouvellement pour les actifs sous contrats de location-acquisition sont typiquement pour des périodes de 3 à 5 ans et sont exercées au choix du locataire. Le détail des immobilisations corporelles est fourni à la section 10 (non auditée) de ce volume.

Les stocks sont constitués de pièces de rechange et fournitures détenues pour utilisation lors de la prestation future des programmes et ne sont principalement pas destinés à la revente.

Méthodes comptables importantes

Les coûts d’acquisition de terrains, de bâtiments, de matériel et d’autres immobilisations sont capitalisés comme immobilisations corporelles et, à l’exception des terrains, sont amortis par passation en charges sur la durée de vie utile estimative des actifs. Pour certaines immobilisations corporelles dont les coûts ne sont pas facilement disponibles, comme les vieux bâtiments, les coûts actuels estimatifs ont été extrapolés rétroactivement d’une manière systématique et logique pour estimer les coûts d’origine. Lorsque des parties significatives d’une immobilisation ont des durées de vie utile différentes, elles peuvent être comptabilisées comme des parties distinctes (composantes principales) des immobilisations corporelles et amorties sur la durée de vie utile de chacune des composantes principales. Les durées de vie utile estimatives des immobilisations corporelles sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Les actifs acquis en vertu de contrats de location-acquisition sont comptabilisés à la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles au titre de la location en utilisant le taux d’actualisation approprié qui est habituellement le plus faible du taux d’intérêt implicite du contrat ou du taux d’intérêt marginal du gouvernement à la date d’entrée en vigueur du contrat. Ces actifs sont amortis sur la durée du contrat ou sur la durée de vie utile estimative de l’actif selon la catégorie d’actifs lorsque les modalités permettent la transmission de la propriété au gouvernement. L’obligation correspondante est comptabilisée dans la dette non échue à l’état consolidé de la situation financière.

Lorsque la conjoncture indique qu’une immobilisation corporelle ne contribue plus à la capacité du gouvernement de fournir des biens et des services, ou que la valeur des avantages économiques futurs qui se rattachent à l’immobilisation corporelle est inférieure à sa valeur comptable nette, le coût de l’immobilisation corporelle est réduit pour refléter sa baisse de valeur.

Les immobilisations corporelles ne comprennent pas les biens immeubles situés sur les réserves, telles que définies par la Loi sur les Indiens; les œuvres d’art, les collections de musées et les terres publiques auxquelles il est impossible d’attribuer un coût d’acquisition; et les actifs incorporels. Le coût d’acquisition des œuvres d’art et des collections de musées comprenant surtout des peintures, des sculptures, des dessins, des estampes, des photographies, des monuments, des films et des vidéos, est passé en charge dans l’exercice au cours duquel ces actifs sont acquis.

Les stocks sont évalués au coût. Les stocks qui n’ont plus de potentiel de service sont évalués au moindre du coût ou de la valeur de réalisation nette. Les articles dont le coût n’est pas facilement disponible sont évalués en utilisant les meilleures estimations de la direction pour en déterminer le coût d’origine selon l’information disponible.

Incertitude relative à la mesure

Les immobilisations corporelles sont sujettes à une incertitude relative à la mesure en raison de l’estimation de la durée de vie utile des actifs. L’estimation de la durée de vie utile attendue prend en considération les facteurs suivants : l’expérience, les tendances dans l’industrie, l’évolution des technologies et la période d’exploitation attendue des immobilisations corporelles.

Les durées de vie utile estimatives des immobilisations corporelles et la méthode d’amortissement appliquée sont évaluées périodiquement pour voir si elles sont encore pertinentes. L’incidence de toute révision des estimations est comptabilisée sur une base prospective. La révision des estimations des durées de vie utile pourrait modifier les charges d’amortissement futures et les valeurs comptables futures des immobilisations corporelles.

Il faut faire preuve de jugement pour déterminer le niveau adéquat de composantes lorsqu’une immobilisation corporelle est constituée de plusieurs éléments pour lesquels il est approprié d’appliquer des taux d’amortissement différents.

Les stocks sont sujets à l’incertitude relative à la mesure en raison de l’estimation de la valeur nette de réalisation à la clôture de l’exercice, et tient notamment compte de l'estimation de la valeur des stocks désuets.

À l’exception des terrains, le coût des immobilisations corporelles utilisées pour les activités du gouvernement est généralement amorti selon la méthode de l’amortissement linéaire sur la durée de vie utile estimative des actifs, comme suit :

Tableau 48 : Politique sur les immobilisations corporelles

Bâtiments 10 à 125 ans
Travaux et infrastructures 10 à 100 ans
Matériel et outillage 2 à 30 ans
Véhicules 2 à 50 ans
Améliorations locatives le moindre de la durée de vie utile de l'amélioration ou de la durée du bail
Actifs en construction lorsque mis en service et selon la catégorie d'actifs
Actifs loués en vertu de contrats de location-acquisition selon la catégorie d'actifs ou sur la durée du contrat

Le tableau suivant présente un sommaire des opérations et des soldes des principales catégories dimmobilisations corporelles :

Tableau 49 : Immobilisations corporelles
(en millions de dollars)

  Coût Amortissement cumulé Valeur comptable nette 2023Lien vers la note du tableau 2 Valeur comptable nette 2022
Redressé
Note 2(a)
  Solde d'ouverture
Redressé
Note 2(a)
Acquisitions Cessions AjustementsLien vers la note du tableau 1 Solde de clôture Solde d'ouverture
Redressé
Note 2(a)
Charge d'amortissement Cessions Ajustements Solde de clôture
Terrains 2 287 23 (négatif 2) 8 2 316 2 316 2 287
Bâtiments 40 026 35 (négatif 141) 1 436 41 356 21 329 1 082 (négatif 112) 6 22 305 19 051 18 697
Travaux et infrastructures 24 004 107 (négatif 62) 578 24 627 11 364 644 (négatif 51) 29 11 986 12 641 12 640
Matériel et outillage 43 761 1 130 (négatif 726) 1 040 45 205 30 532 2 164 (négatif 695) 1 32 002 13 203 13 229
Véhicules 48 532 293 (négatif 300) 2 016 50 541 31 775 1 333 (négatif 267) (négatif 79) 32 762 17 779 16 757
Améliorations locatives 4 448 25 (négatif 315) 226 4 384 2 845 223 (négatif 312) 7 2 763 1 621 1 603
Actifs en construction 24 855 9 037Lien vers la note du tableau 3 (négatif 131) (négatif 5 614) 28 147   28 147 24 855
Actifs loués en vertu de contrats de location- acquisition 4 341 53Lien vers la note du tableau 3 (négatif 78) 3 4 319 1 624 198 (négatif 78) (négatif 4) 1 740 2 579 2 717
Total 192 254 10 703 (négatif 1 755) (négatif 307) 200 895 99 469 5 644 (négatif 1 515) (négatif 40) 103 558 97 337 92 785

21. Instruments financiers

Le gouvernement utilise des instruments financiers variés pour gérer les risques financiers associés à ses actifs et passifs financiers. Il ne détient pas ou n’utilise pas d’instruments dérivés à des fins de transaction ou spéculation.

a) Aperçu de la classification et des risques

Les instruments financiers du gouvernement, leur classification et la nature de certains risques auxquels ils peuvent être exposés sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 50 : Aperçu de la classification et des risques
(en millions de dollars)

  Millions $ Note Crédit Liquidité Devise Intérêts
Passifs financiers par classe
Évalués au coût amorti
Autres comptes créditeurs et charges à payer 57 771 7   X    
Dette de marché
Dette intérieure Lien vers la note du tableau 1 1 243 896 10   X   X
Dette étrangère 16 034 10   X X X
Dépôt de garantie pour les swaps 1 044 13   X    
Garanties de prêts 601 915 8 X      
Évalués à la juste valeur
Passifs dérivés 4 689 12   X X X
Actifs financiers par classe
Évalués au coût ou coût amorti
Trésorerie et équivalents de trésorerie 49 006 14 X      
Autres créances, nettes d'une provision 13 532 16 X      
Liquidités données en nantissement 2 401 16 X   X X
Compte d'opérations de change   17 X   X X
Compte du fonds des changes
Dépôts et comptes débiteurs 9 327   X   X  
Titres négociables 107 771   X   X X
Autres prêts, placements et avances   19        
Contributions remboursables sans condition 7 437   X   X  
Prêts à recevoir
Prêts étudiant 19 571   X      
Prêts du CUEC 24 581   X      
Souscriptions au capital – International   X      
Autre 8 393   X   X  
Évalués à la juste valeur
Actifs dérivés 3 260 12 X   X X
Placements de portefeuille Lien vers la note du tableau 2 1 196 19 X   X X

b) Risque de crédit

Le risque de crédit correspond au risque qu’une contrepartie ne respecte pas ses obligations contractuelles et que ce manquement entraîne une perte financière.

Sauf en ce qui concerne les garanties de prêts, l’exposition maximale du gouvernement au risque de crédit est la valeur comptable des actifs financiers. L’exposition maximale au risque de crédit relative aux garanties est le principal non remboursé, comme il est indiqué à la note 8b).

Trésorerie et équivalents de trésorerie

Le gouvernement a déposé des fonds à la Banque du Canada, et la direction estime que le risque de perte qui s’y rattache est faible. Le solde de la trésorerie prudentielle est détenu par la Banque du Canada.

Compte du fonds des change

Tel que stipulé dans l’Énoncé de politique de placement (EPP) du gouvernement du Canada qui régit le Compte du fonds des changes (CFC), afin de contribuer à la réalisation de l’objectif qui consiste à préserver la valeur du capital, une entité doit être réputée comme ayant une cote de crédit de A- ou plus afin d’être admissible aux placements dans le CFC. Au 31 mars 2023, la majorité de ces placements s’étaient vu attribuer une cote de AA+ ou plus par les agences de cotation externes. Les cotes externes sont fondées sur la deuxième cote la plus élevée parmi celles fournies par Moody’s Investors Service, Standard & Poor’s, Fitch Ratings et Dominion Bond Rating Service.

Tableau 51 : Compte du fonds des change
(en millions de dollars)

  Exposition maximale au risque de crédit
AAA 36 101
AA- à AA+ 62 454
A- à A+ 9 216
Total 107 771
Concentration du risque de crédit

La concentration du risque de crédit se produit quand une proportion importante du portefeuille est investie dans des titres sujets au risque de crédit, avec des caractéristiques similaires ou sujets à des conditions similaires d’ordre économique, politique ou autre. Le CFC peut détenir des titres à revenu fixe émis par des États souverains, des banques centrales, des entités à financement public ainsi que par des organisations supranationales jouissant d’une notation de crédit élevée. L’EPP assure que le portefeuille d’actifs du CFC est prudemment diversifié par rapport au risque de crédit, en imposant des limites sur les titres détenus par classe d’émetteur (État souverain, agence, organisme supranational, société ou institution financière commerciale), par émetteur individuel ou contrepartie, et par type d’instrument. Il précise en outre le traitement des titres détenus qui ne satisfont pas aux critères d’admissibilité ou aux limites en raison de circonstances exceptionnelles telles que des diminutions de cotes. Le tableau suivant présente la juste valeur des placements détenus dans le CFC au 31 mars 2023, par devise et par classe d’émetteur :

Tableau 52 : Concentration du risque de crédit
(en millions de dollars)

  EUR GBP JPY USD Total
  $ % $ % $ % $ % $ %
Titres émis par :
États souverains 4 149 30 3 393 36 8 863 100 44 498 64 60 903 60
Entités infranationales 1 037 7 588 6 3 479 5 5 104 5
Organismes supranationaux 4 522 32 3 985 43 12 162 18 20 669 20
Agences implicites 4 361 31 1 363 15 8 876 13 14 600 15
Valeur juste des titres détenus par le CFC 14 069 100 9 329 100 8 863 100 69 015 100 101 276 100
Valeur comptable des titres détenus par CFC 15 780   10 034   8 883   73 074   107 771  
Autres créances

Il n’y a pas de concentration importante du risque de crédit relative aux réclamations financières facturées ou à recevoir. Une analyse de la chronologie de ces actifs financiers et des provisions pour évaluation connexes utilisées pour montrer ces comptes à leur valeur de recouvrement nette est présentée à la note 16.

Les autres créances comprennent aussi les liquidités données en nantissement à des contreparties aux accords de swaps. Le risque de crédit associé à ces accords est discuté vis-à-vis des instruments financiers dérivés ci-dessous.

Autres prêts, placements et avances

Le gouvernement prend délibérément un risque de contrepartie relatif aux autres prêts, placements et avances avec des conditions avantageuses afin d’appuyer la réalisation de ses divers objectifs stratégiques. D’autres prêts sont consentis en vertu de dispositions législatives ou selon les critères établis dans le cadre de divers programmes de prêts. Ces prêts ont été consentis à divers emprunteurs tels que de petites entreprises et des organisations à but non lucratif, des étudiants, des gouvernements nationaux et des organisations internationales.

Les prêts consentis aux petites entreprises et aux organisations à but non lucratif dans le cadre du programme CUEC avaient pour but d’aider ces entités à faire face à la pandémie et à demeurer résilientes. Les prêts aux étudiants consentis dans le cadre du Programme canadien d’aide financière aux étudiants sont destinés à aider les étudiants à financer leurs études postsecondaires. D’autres prêts et contributions remboursables sans condition sont accordés à divers bénéficiaires, y compris des organisations internationales, des banques, des associations et des gouvernements nationaux en vertu de diverses lois ou de divers programmes; ces instruments peuvent être assortis de conditions avantageuses. Ces instruments ne sont pas accordés en fonction d’une évaluation du risque de crédit de l’emprunteur, mais en fonction de critères propres à chaque programme. Dans le cadre de ces programmes, divers niveaux de risque de crédit sont présumés.

Des provisions pour moins-value sont appliquées en conséquence afin de tenir compte de leur valeur de réalisation nette. Des provisions pour moins-value tiennent compte de la cote de crédit de l’emprunteur ou du groupe d'emprunteurs, de l’historique récent des recouvrements, de la situation économique du pays ou du secteur d’activité et de toute autre circonstance connue ayant une incidence sur la possibilité de recouvrement. Ces comptes sont décrits en détail à la note 19.

Dérivés

En ce qui concerne les swaps de devises et les contrats à terme sur devises, le gouvernement gère son risque de crédit en s’associant principalement avec des contreparties ayant une qualité de crédit acceptable.

Le risque de crédit associé aux swaps de devises est atténué par des dispositions de compensation dans les ententes maîtresses de l'ISDA, qui régissent les swaps de devises conclus par le gouvernement et qui donnent au gouvernement le droit, en cas de défaut d'une contrepartie, de régler tous les contrats avec cette contrepartie dans le cadre des ententes maîtresses ISDA en question sur une base nette. Cela réduit l’exposition maximale au risque de crédit sur les swaps de devises en cas de défaut d’une contrepartie, dans la mesure où le gouvernement peut compenser les montants dus par cette contrepartie avec les obligations dues à cette dernière au titre de tous les contrats dérivés couverts par l’entente maîtresse de l'ISDA en question.

Le risque de crédit est également géré au moyen de dispositions sur le nantissement dans les accords de swaps et les contrats à terme sur devises. Le gouvernement conclut des accords bilatéraux, appelés annexes sur le soutien au crédit, pour les swaps de devises avec certaines contreparties conformément aux ententes maîtresses de l’ISDA. Selon les modalités de ces ententes, le gouvernement peut être tenu de donner en nantissement et/ou de recevoir des garanties admissibles. Dans le cours normal des activités, ces montants donnés en nantissement (lesquels peuvent inclure des liquidités et/ou des titres) seront remis au constituant du gage lorsque toutes les obligations auront été réglées. Les garanties détenues en titres de contreparties n’ont pas été comptabilisées dans l’état consolidé de la situation financière, parce que le gouvernement n’acquiert pas de propriété économique à moins que le constituant du gage ne respecte pas ses obligations. Les montants donnés en nantissement par les contreparties au gouvernement peuvent être liquidés si les pertes sur créances ne sont pas atténuées.

Les montants donnés en nantissement par les contreparties en vertu d’accords bilatéraux « annexes sur le soutien au crédit » au 31 mars 2023 sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 53 : Les montants donnés en nantissement
(en millions de dollars)

  Montant nominal Juste valeur
Trésorerie 1 044 1 044
Titres 3 292 3 220
Total 4 336 4 264

Les montants donnés par les contreparties sont suffisants pour couvrir la totalité de l’exposition nette du gouvernement à la perte de crédit en vertu des contrats dérivés. Le gouvernement n’a pas de concentration de risque de crédit importante auprès d’un établissement donné et ne prévoit pas de perte sur créances d’une contrepartie en ce qui a trait aux accords de swaps et aux contrats à terme sur devises.

Le tableau suivant présente les valeurs contractuelles ou les valeurs nominales de référence des accords de swaps et des contrats à terme sur devises par cote de crédit, en fonction des cotes de crédit publiées par Standard & Poor’s et des profils de crédit indépendants à la fin de l’exercice :

Tableau 54 : Valeurs contractuelles ou les valeurs nominales des accords de swaps et des contrats à terme sur devises par cote de crédit
(en millions de dollars)

  2023 2022
A+ 36 578 27 246
A 63 096 56 271
A- 15 705 10 769
Total 115 379 94 286

c) Risque de liquidité

Le risque de liquidité est le risque qu’une entité éprouve des difficultés à honorer ses engagements liés à des passifs financiers.

L’objectif fondamental de la stratégie de gestion de la dette du gouvernement est de fournir un financement stable à faible coût pour remplir ses obligations financières et ses besoins en liquidité. Le gouvernement a accès à de multiples programmes d’emprunt sur le marché canadien et sur les marchés des devises étrangères. Aux termes de la Loi autorisant certains emprunts et de la Loi sur la gestion des finances publiques, le Parlement autorise le ministre des Finances à emprunter de l’argent au nom de Sa Majesté le Roi du chef du Canada. Les détails de ces programmes sont fournis à la note 3c) Pouvoir d’emprunter.

Les niveaux globaux de liquidité du gouvernement sont gérés de manière à maintenir un niveau permettant de couvrir au moins un mois des flux de trésorerie nets projetés, y compris les versements de coupons et les besoins en refinancement de la dette. Le gouvernement détient des actifs financiers liquides prenant la forme de dépôts en dollars canadiens et de réserves de change afin d’être en mesure de respecter ses obligations de paiement, dans l’éventualité où l’accès normal aux marchés financiers serait perturbé ou retardé. Les actifs financiers liquides du gouvernement comprennent entre autres 20 milliards de dollars en espèces désignés par le gouvernement dans son plan de liquidité prudentielle.

Les emprunts en devises du gouvernement sont détenus dans le Compte du fonds des changes afin de procurer des liquidités et de fournir les fonds requis pour favoriser les conditions favorables au dollar canadien sur le marché des changes.

Le tableau suivant détaille les échéances contractuelles des passifs financiers importants du gouvernement. Les montants représentent les flux de trésorerie non actualisés des passifs financiers selon la date la plus rapprochée à laquelle le gouvernement peut être tenu de payer. Le tableau comprend le principal et les flux de trésorerie des intérêts :

Tableau 55 : Risque de liquidité
(en millions de dollars)

Flux de trésorerie non actualisés des passifs financiers Dans moins d'un an ou sur demande Dans plus d'un an, mais moins de cinq ans Dans plus de cinq ans Total
Dette contractée sur les marchés (note 10) 375 576 475 417 590 426 1 441 419
DérivésLien vers la note du tableau 1 (note 12) 16 957 41 901 70 408 129 266
Autres passifs financiersLien vers la note du tableau 2 (note 7) 57 261 776 905 58 942
Total 449 794 518 094 661 739 1 629 627

d) Risque de marché

Le risque de marché est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent en raison des variations de la valeur marchande. Le risque de marché comprend trois catégories de risque : le risque de taux d’intérêt, le risque de change et autres risques de prix.

i. Risque de change

Le risque de change est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent en raison des variations des cours des monnaies étrangères. Le gouvernement est exposé au risque de change en raison des fluctuations des flux de trésorerie futurs en devises, à savoir ceux qui sont associés aux placements dans le Compte du fonds des changes, à la dette étrangère, aux prêts aux organisations internationales et aux dérivés, y compris les garanties.

Compte du fonds des changes

Le risque de change est géré suivant une stratégie de mise en concordance de la devise et de la durée des actifs du Compte du fonds des changes avec les emprunts connexes en devises du gouvernement. Au 31 mars 2023, les répercussions des variations des taux de change touchant les actifs du Compte du fonds des changes et les passifs finançant les actifs se compensent naturellement entre eux, ce qui fait qu’il n’y a pas de répercussions importantes sur la dette nette du gouvernement. Les actifs associés au FMI ne sont que partiellement égalés par les emprunts en devises, car les actifs sont libellés en DTS. Toutefois, les risques de change résiduels relatifs aux prêts au FMI ont été atténués par la conclusion de contrats à terme sur devises.

La majorité des actifs et des passifs en devises du compte d’opérations de change du gouvernement sont détenus dans quatre portefeuilles de devises, soit le dollar américain, l’euro, la livre sterling britannique et le yen japonais. Le tableau suivant présente l’incidence nette sur le Compte du fonds des changes ainsi que sur la dette en devises, les swaps de devises et les contrats à terme sur devises connexes d’une hausse de 1 % du dollar canadien au 31 mars par rapport au dollar américain, à l’euro, à la livre sterling britannique et au yen japonais.

Tableau 56 : Risque de change
(en millions de dollars)

  2023 2022
Devise
Dollar américain (négatif 8) (négatif 11)
Euro 4
Livre sterling britannique (négatif 4) (négatif 4)
Yen japonais (négatif 1)
Incidence nette (perte ou gain) d'une hausse de 1 % du dollar canadien par rapport aux devises (négatif 9) (négatif 15)

Le gain net de change incluse dans les revenus nets des opérations de change, dans les autres revenus et dans les autres charges à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités s’élève à 414 millions de dollars (perte nette de change de 12 millions de dollars en 2022).

ii. Risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent en raison des variations des taux d’intérêt du marché.

L’exposition du gouvernement au risque de taux d’intérêt découle principalement de fluctuations possibles des flux de trésorerie futurs associés à des swaps de devises à taux variables en raison de changements dans les taux d’intérêt du marché.

Le tableau suivant montre l'analyse de sensibilité de l'impact net possible d’une hausse des taux d’intérêt de 100 points de base au 31 mars sur les swaps de devises.

Tableau 57 : Risque de taux d'intérêt
(en millions de dollars)

  2023
DérivésLien vers la note du tableau 1 (négatif 11)
Revenu d'intérêt 10

Le risque de taux d’intérêt pour le Compte du fonds des changes est géré suivant une stratégie de mise en concordance de la durée des actifs avec les emprunts du gouvernement, la dette étrangère et les swaps de devises, selon la stratégie de mise en concordance des actifs et des passifs. En faisant correspondre la durée des actifs à celle des passifs, une variation des taux d'intérêt a un effet similaire sur la juste valeur des actifs et des passifs.

La dette intérieure du gouvernement, les équivalents de trésorerie et certains autres prêts, placements et avances ont généralement des taux d’intérêt fixes. Bien qu’il existe un risque de taux d’intérêt parce que la juste valeur de ces instruments sera influencée par les changements dans les taux d’intérêt du marché, il n’y aura pas d’effet sur les états financiers consolidés, car ces instruments financiers sont évalués au coût ou au coût amorti.

iii. Autre risque de prix

L’autre risque de prix est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent en raison des variations des prix du marché (autres que celles découlant du risque de taux d’intérêt ou du risque de change), que ces variations soient causées par des facteurs propres à l’instrument en cause ou à son émetteur, ou par des facteurs touchant tous les instruments financiers similaires négociés sur le marché.

En 2022, le gouvernement a interrompu l’émission de nouvelles obligations à rendement réel. Cependant, il est exposé à un risque d’inflation lié à ses obligations à rendement réel existantes, car les paiements d’intérêts et de principal sont rajustés en fonction des variations de l’indice des prix à la consommation (IPC). Si l'IPC applicable aux obligations à rendement réel augmentait de 5 % au 31 mars 2023, la valeur comptable des obligations à cette date augmenterait de 3 671 millions de dollars, le rajustement étant immédiatement comptabilisé comme une charge. Un tel changement ferait aussi augmenter les charges d’intérêt annuelles de 76 millions de dollars. Une diminution de l'IPC aurait l’effet contraire, c’est-à-dire qu’elle entraînerait une baisse de la valeur comptable des obligations, le rajustement étant immédiatement comptabilisé comme un revenu, et entraînerait une diminution des charges d’intérêt annuelles.

Outre le risque d’inflation, le gouvernement n’est pas exposé à un autre risque de prix important.

22. Obligations contractuelles et droits contractuels

a) Obligations contractuelles

Les activités du gouvernement, de par leur nature, donnent lieu à d’importants contrats et accords à caractère pluriannuel, incluant des traités internationaux, des protocoles et des accords d’envergure et d’importance variées. Le détail des obligations contractuelles est fourni à la section 11 (non auditée) de ce volume.

Méthodes comptables importantes

Les obligations contractuelles sont des obligations financières du gouvernement envers des tiers qui deviendront des passifs lorsque les conditions de ces contrats ou accords en vue de l’acquisition de biens et de services ou de la fourniture de paiements de transfert seront respectées. Les principales obligations contractuelles sont communiquées lorsqu’on peut établir des estimations raisonnables pour celles-ci. Les obligations contractuelles ne comprennent pas les obligations du gouvernement liées à des programmes continus, comme les programmes en matière de santé, d’aide sociale, d’éducation et les transferts majeurs aux provinces et personnes. Dans de tels cas, le gouvernement n’a pas d’obligations contractuelles envers des tiers et dispose d’un pouvoir discrétionnaire complet quant à la modification de la mise en œuvre de ces programmes.

Incertitude relative à la mesure

Alors qu’il n’y a pas d’incertitude relative à la mesure des obligations contractuelles, une certaine incertitude relative à la mesure est inhérente à toutes les estimations. Les obligations contractuelles pour les accords de paiement de transfert et les organisations internationales sont soumises à des incertitudes relatives à la mesure en raison des conditions de certains accords qui donnent lieu à des obligations contractuelles. Certaines obligations dépendent d’une activité future de l’autre partie à l’accord, nécessitant l’utilisation d’estimations pour la présentation des charges futures. Les estimations peuvent être basées sur des facteurs tels que l’expérience ou les conditions économiques générales.

Le tableau suivant présente un sommaire des principales obligations contractuelles qui donneront lieu à des dépenses au cours d’exercices futurs et pour lesquelles on peut établir des estimations raisonnables :

Tableau 58 : Obligations contractuelles
(en millions de dollars)

Paiements minimaux prévus à effectuer en : Accords de paiements de transfertLien vers la note du tableau 1 Acquisitions d'immobilisations et achats Contrats de location exploitation Organisations internationalesLien vers la note du tableau 2 Total
2024 49 212 22 527 515 2 398 74 652
2025 33 126 11 145 526 1 854 46 651
2026 26 589 7 742 502 614 35 447
2027 13 337 5 430 457 255 19 479
2028 12 039 3 706 441 194 16 380
2029 et ultérieurs 25 764 15 449 1 736 919 43 868
Total 160 067 65 999 4 177 6 234 236 477

b) Droits contractuels

Les activités du gouvernement comprennent parfois la négociation de contrats ou d’accords avec des tiers lui donnant droit à des actifs et à des revenus dans l’avenir. Les droits se rattachent principalement à la vente de biens et de services, à la location de biens, et à des ententes de redevances et de partage des revenus et des bénéfices, tandis que les autres droits contractuels sont combinés aux fins de la présentation de l’information financière. Le gouvernement a des ententes qui prévoient des droits contractuels sur les revenus futurs en fonction d'un pourcentage du revenu ou des bénéfices de l'autre partie à l'entente, ou en fonction de la réception d'un montant pour chaque unité de biens vendue. Les conditions de ces contrats ou accords peuvent ne pas permettre une estimation raisonnable des revenus futurs.

Méthodes comptables importantes

Les principaux droits contractuels aux ressources économiques découlant de contrats ou d’accords qui donneront lieu à des actifs et à des revenus dans l’avenir sont présentés lorsqu’on peut établir des estimations raisonnables.

Incertitude relative à la mesure

Les droits contractuels sont soumis à une incertitude relative à la mesure en raison des conditions de certains accords qui donnent lieu à des droits contractuels. Certains droits dépendent des ventes ou de toute autre activité future de l’autre partie à l’accord, nécessitant l’utilisation d’estimations pour la présentation des revenus futurs. Les estimations peuvent être basées sur des facteurs tels que l’expérience ou les conditions économiques générales.

Dans les cas où les conditions des contrats et des accords permettent une estimation raisonnable, les principaux droits contractuels sont résumés dans le tableau ci-dessous. Le détail des droits contractuels est fourni à la section 11 (non auditée) de ce volume.

Tableau 59 : Droits contractuels
(en millions de dollars)

Revenus pré à recevoir en : Ventes de biens et de services Locations de biens Redevances et ententes de partage des revenus et des bénéfices Autres Droits contractuels assujettis à une clause de non-divulgation Total
2024 2 869 444 3 544 2 3 862
2025 2 875 475 3 39 2 3 394
2026 2 911 487 3 32 3 3 436
2027 2 939 496 2 29 3 3 469
2028 2 963 505 2 27 3 3 500
2029 et ultérieurs 12 225 679 16 141 162 13 223
Total 26 782 3 086 29 812 175 30 884

23. Informations sectorielles

L’information sectorielle du gouvernement est fondée sur la structure des portefeuilles ministériels, laquelle regroupe les activités des ministères, organismes et sociétés d’État et autres entités consolidées dont les ministres sont responsables, et les sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques telles que décrites à la note 1 et à la note 18.

Méthodes comptables importantes

La présentation par secteur est préparée conformément aux méthodes comptables adoptées pour la préparation et la présentation des états financiers consolidés du gouvernement. Les transferts intersectoriels sont évalués à la valeur d’échange.

Incertitude relative à la mesure

Il n'y a pas d’incertitude importante relative à la mesure afférente à l’information sectorielle.

Dans le tableau ci-dessous, les cinq principaux portefeuilles ministériels sont présentés séparément, et la colonne Autres portefeuilles ministériels comprend les montants pour tous les autres portefeuilles ministériels ainsi que la provision pour évaluation et autres éléments. Les tableaux suivants présentent les informations sectorielles par portefeuille ministériel et sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques avant l’élimination des opérations internes qui sont éliminées dans la colonne des redressements, avant de parvenir au total pour l’exercice clos le 31 mars :

Tableau 60 : Informations sectorielles
(en millions de dollars)

  2023
  Emploi, développement de la main d'œuvre et inclusion des personnes en situation de handicap Finances Défense nationale Revenu national Sécurité publique Autres porte feuilles ministériels Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques RedressementsLien vers la note du tableau 1 Total
Revenus
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu 315 004 315 004
Autres taxes et droits 24 066 40 158 64 224
Total des revenus fiscaux 339 070 40 158 379 228
Cotisations d'assurance-emploi 27 422 (négatif 508) 26 914
Redevances en provenance du cadre sur la tarification de la pollution 7 740 301 8 041
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 6 452 6 452
Revenus nets des opérations de change 1 261 1 261
Autres 3 080 1 569 401 11 680 3 176 24 340 (négatif 18 327) 25 919
Total des autres revenus 3 080 2 830 401 11 680 3 176 24 340 6 452 (négatif 18 327) 33 632
Total des revenus 30 502 2 830 401 358 490 43 334 24 641 6 452 (négatif 18 835) 447 815
Charges
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 69 392 69 392
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 4 489 82 826 3 469 90 784
Assurance-emploi et mesures de soutien 21 836 21 836
Prestations pour enfants 2 24 551 24 553
Soutien au revenu lié à la COVID-19 pour les travailleurs (négatif 3 544) (négatif 3 544)
Subvention salariale d'urgence du Canada (négatif 257) (négatif 257)
Retour des redevances en provenance du cadre sur la tarification de la pollution 6 994 2 6 996
Autres paiements de transfert 11 851 6 118 1 332 7 892 477 72 122 (négatif 593) 99 199
Total des paiements de transfert 104 026 88 944 1 332 39 180 477 75 593 (négatif 593) 308 959
Autres charges, excluant les pertes actuarielles nettes 8 402 1 322 31 590 11 511 14 729 80 273 (négatif 18 231) 129 596
Total des charges de programmes, excluant les pertes actuarielles nettes 112 428 90 266 32 922 50 691 15 206 155 866 (négatif 18 824) 438 555
Frais de la dette publique 34 678 66 1 222 (négatif 12) 34 955
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 112 428 124 944 32 988 50 691 15 207 156 088 (négatif 18 836) 473 510
Pertes actuarielles nettes 8 040 1 813 (négatif 226) 9 627
Total des charges 112 428 124 944 41 028 50 691 17 020 155 862 (négatif 18 836) 483 137

Tableau 61 : Informations sectorielles année précédente
(en millions de dollars)

  2022
Redressé
note 2(a)
  Emploi, développement de la main d'œuvre et inclusion des personnes en situation de handicap Finances Défense nationale Revenu national Sécurité publique Autres porte feuilles ministériels Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques RedressementsLien vers la note du tableau 1 Total
Revenus
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu 287 989 287 989
Autres taxes et droits 28 449 34 231 62 680
Total des revenus fiscaux 316 438 34 231 350 669
Cotisations d'assurance-emploi 24 305 (négatif 1) (négatif 448) 23 856
Redevances en provenance du cadre sur la
tarification de la pollution 6 106 235 6 341
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 12 804 12 804
Revenus nets des opérations de change 873 873
Autres 3 107 1 112 402 6 846 3 497 20 989 (négatif 17 219) 18 734
Total des autres revenus 3 107 1 985 402 6 846 3 497 20 989 12 804 (négatif 17 219) 32 411
Total des revenus 27 412 1 985 402 329 390 37 728 21 223 12 804 (négatif 17 667) 413 277
Charges
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 60 774 60 774
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 2 948 80 619 4 819 88 386
Assurance-emploi et mesures de soutien 38 923 38 923
Prestations pour enfants 3 26 223 26 226
Soutien au revenu lié à la COVID-19 pour les travailleurs 15 582 15 582
Subvention salariale d'urgence du Canada 22 291 22 291
Retour des redevances en provenance du cadre sur la tarification de la pollution 3 814 3 814
Autres paiements de transfert 12 257 785 314 12 808 5 557 57 193 (négatif 436) 88 478
Total des paiements de transfert 130 487 81 404 314 65 136 5 557 62 012 (négatif 436) 344 474
Autres charges, excluant les pertes actuarielles nettesLien vers la note du tableau 2 7 827 872 29 119 11 107 14 994 77 806 (négatif 54) (négatif 17 226) 124 445
Total des charges de programmes, excluant les pertes actuarielles nettes 138 314 82 276 29 433 76 243 20 551 139 818 (négatif 54) (négatif 17 662) 468 919
Frais de la dette publique 24 204 67 1 220 (négatif 5) 24 487
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 138 314 106 480 29 500 76 243 20 552 140 038 (négatif 54) (négatif 17 667) 493 406
Pertes actuarielles nettesLien vers la note du tableau 2 6 719 1 686 1 781 10 186
Total des charges 138 314 106 480 36 219 76 243 22 238 141 819 (négatif 54) (négatif 17 667) 503 592

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